La chute du prix du pétrole pourrait gêner l’essor des énergies propres

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Rappelons que l'énergie éolienne coûte plus chère que l'énergie hydro-électrique

Abou Dhabi — L’effondrement des prix du pétrole pourrait avoir un impact négatif sur le développement des énergies propres, ont estimé samedi à Abou Dhabi des participants à l’assemblée générale de l’Agence internationale pour les énergies renouvelables (IRENA).

La surproduction mondiale combinée à l’atonie de la demande dans un contexte de crise économique ont, entre autres facteurs, fait perdre au cours de l’or noir plus de la moitié de sa valeur depuis le mois de juin.

Selon le représentant koweïtien à la réunion de l’IRENA, « la chute des prix du pétrole dans les années 80 avait été la principale cause de l’abandon de nombreux projets d’énergie renouvelable ». La baisse actuelle pose donc un « problème majeur », a ajouté Salem al-Hajraf.

Ces craintes s’inscrivent dans un contexte de hausse des investissements mondiaux dans les énergies renouvelables. Elles ont atteint 264 milliards de dollars (228,2 milliards d’euros) en 2014, soit une augmentation de 50 milliards par rapport à l’année précédente, selon le directeur général de l’Irena, Adnan Amin.

Pour le vice-ministre italien du Développement économique, Claudio Vincenti, l’effondrement des cours pourrait « changer la donne » et modifier « l’équilibre » entre les sources de production d’énergie, notamment parce que la hausse des prix du pétrole avait contribué dans le passé à une augmentation des investissements dans les énergies propres.

Les énergies renouvelables sont indispensables pour atteindre les objectifs mondiaux de réduction des émissions de CO2. En décembre prochain, 195 pays se réuniront à Paris pour décider d’une réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES), pour éviter que la hausse de la température de la planète n’atteigne des niveaux dangereux.

Parmi les participants à l’Assemblée générale de l’IRENA — soit quelque 150 pays et 110 organisation internationales — se trouve une délégation d’Israël, pays qui n’a pas de relation diplomatique avec les Émirats arabes unis.

Cette réunion se déroule dans le cadre d’une semaine consacrée au développement durable à Abou Dhabi, où aura également lieu jusqu’au 24 janvier un sommet de l’énergie auquel le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi prendra part, ainsi qu’un sommet international de l’eau, où la ministre française de l’Écologie et de l’Énergie Ségolène Royal sera présente.


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