LA CATASTROPHE DU VOL MH17 :

La BBC à la recherche du missile «Buk»

Le rapport vidéo censuré par la BBC

Seule a sa place la narration officielle

Préambule


Pourquoi la BBC a-t‑elle supprimé ce rapport d’Olga Ivshina ? Est‑ce parce que l’équipe de la BBC a été incapable de trouver des indices prouvant qu’une roquette aurait été lancée de la zone à partir de laquelle, selon les allégations du Service de sécurité ukrainien (le « SBU »), la milice de Novorossia aurait lancé un missile « Buk » ?


Ou est‑ce parce que tous les témoins oculaires interviewés par cette équipe ont insisté sur la présence d’un avion militaire ukrainien juste à côté du Boeing MH17 de la Malaysian Airlines au moment où il a été abattu ?


Ou est‑ce à cause des récits de témoins oculaires (comme celui publié à la suite de la transcription du rapport de la BBC) confirmant que la force aérienne ukrainienne utilise régulièrement des avions civils survolant la Novorossia comme boucliers humains pour protéger des unités antiaériennes de la milice les avions militaires chargés de mener des frappes contre la population civile ?


Je laisse aux lecteurs de ce blog le soin de formuler leur propre jugement définitif.


Cet article se divise en trois parties :


  1. Une introduction au rapport vidéo de la BBC.
  2. La transcription du rapport en langue française.
  3. L’enregistrement vidéo d’une entrevue avec Elena, une combattante de la milice, réalisée à Slavyansk le 18 juin 2014, ou autour de cette date, soit un mois avant la catastrophe du vol MH17, entrevue au cours de laquelle elle affirme que, même alors, les pilotes d’avion militaire avaient l’habitude de se cacher derrière des avions civils pour bombarder des cibles civiles au sol.

Partie 1 : introduction au rapport vidéo de la BBC

Dans la dernière partie de l’article, Elena, la milicienne, prédit que les militaires ukrainiens orchestreront une catastrophe horrible comme celle de l’écrasement du vol MH17, prédiction qui remonte à un mois entier avant le désastre.

La vidéo elle-même : La catastrophe du vol MH17 : la BBC à la recherche du missile « Buk » (Attention : russe non sous-titré)


La catastrophe du vol MH17 : la BBC à la recherche du missile « Buk » (Attention : russe non sous-titré)
La catastrophe du vol MH17 : la BBC à la recherche du missile « Buk » (Attention : russe non sous-titré)

Rapport original de la BBC : sauvegardé par le cache Web de Google

Les textes qui introduisent la vidéo



  • Les « boîtes noires » du Boeing de la Malaysian Airlines qui s’est écrasé ont finalement été remises à des spécialistes. Mais que peuvent‑elles nous apprendre ?
  • Ces boîtes ont enregistré les coordonnées de vol et la direction de l’appareil au moment de l’accident, et peut‑être aussi le son de l’explosion. Toutefois, elles ne pourront pas nous renseigner sur la cause exacte de l’explosion.

  • Les habitants des villages des alentours sont certains d’avoir vu un avion militaire dans le ciel juste avant la catastrophe. Selon eux, c’est en fait le chasseur à réaction qui a abattu le Boeing.
  • Les représentants du gouvernement ukrainien rejettent cette version des faits. Ils croient que le Boeing a été abattu par un missile lancé d’un système « Buk » transporté sur place depuis la Russie.
  • Le Service de sécurité ukrainien a publié des photos et une vidéo qui, à son avis, prouvent que le Boeing a été abattu par un missile « Buk ».

  • La reportrice Olga Ivshina et la réalisatrice Oksana Vozhdayeva de la BBC ont décidé de partir à la recherche de l’endroit à partir duquel, selon les allégations, le missile aurait été lancé.

Partie 2 : transcription du rapport vidéo de la BBC


  • Représentant de la DPR : C’est ici.
  • Olga Ivshina (BBC) : Les boîtes noires du Boeing écrasé de la Malaysian Airlines ont finalement été remises à des spécialistes. Mais que peuvent‑elles nous apprendre ?
  • Ces boîtes ont enregistré les coordonnées de vol et la direction de l’appareil au moment de l’accident, et peut‑être aussi le son de l’explosion. Toutefois, elles ne pourront pas nous renseigner sur la cause exacte de l’explosion.
  • Les habitants des villages des alentours sont certains d’avoir vu un avion militaire dans le ciel juste avant la catastrophe. Selon eux, c’est en fait le chasseur à réaction qui a abattu le Boeing.
  • 1er témoin oculaire : Il y a eu deux explosions dans les airs. Et c’est comme ça que l’avion s’est brisé. Et [les fragments] ont éclaté comme ça, vers les côtés. Et quand…
  • 2e témoin oculaire : …Et il y avait un autre avion, militaire celui-là, à côté du premier. Tout le monde l’a vu.
  • 1er témoin oculaire : Oui, oui. Il volait sous l’autre, car on pouvait le voir. Il volait en dessous, sous l’avion civil.
  • 3e témoin oculaire : On a entendu une explosion. Mais ça se passait en haut, dans le ciel. Puis cet avion a effectué un virage brusque, comme ça. Il a changé de trajectoire et il est parti dans cette direction [elle indique la direction avec les mains].
  • Olga Ivshina (BBC) : Les représentants du gouvernement ukrainien rejettent cette version des faits. Ils croient que le Boeing a été abattu par un missile lancé d’un système « Buk » transporté sur place depuis la Russie.

  • Vitaliy Naida, Service de contre‑espionnage du SBU [Service de sécurité ukrainien] : C’est un système Buk‑M1 qui a abattu l’avion. Il a été transporté en Ukraine tôt le matin du 17 juillet. Il a été apporté par camion‑remorque jusque dans la ville de Donetsk. Puis il a été redéployé à partir de Donetsk avec une colonne de véhicules militaires dans les environs de la ville de Torez, dans les environs de Snezhnoye, et dans les environs de Pervomaisk.
  • Olga Ivshina (BBC) : Le Service de sécurité ukrainien a publié des photos et une vidéo qui, à son avis, prouvent que le Boeing a été abattu par un missile « Buk ». Nous avons tenté de vérifier ces photos et cette information sur place.
  • L’une de photos montre un paysage pas très éloigné de la ville de Torez. On peut y voir de la fumée provenant de l’endroit supposé avoir servi au lancement du missile. Nous avons tenté de trouver cet endroit, mais apparemment sans succès.
  • Nous nous trouvons maintenant à la périphérie de Torez. Derrière moi, à cinq kilomètres environ, se trouve la ville de Snezhnoye. Et le paysage ici correspond à celui que nous pouvons voir sur la photo publiée par le Service de sécurité ukrainien.
  • Pour trouver l’endroit d’où la fumée était censée venir, nous avons choisi comme repères ces trois peupliers et le bosquet d’arbres. Il s’agirait prétendument de l’endroit qui peut être vu sur la photo publiée par le SBU. Et nos repères sont ici : les trois peupliers solitaires et le petit bosquet d’arbres au loin.
  • La fumée visible sur la photo venait de quelque part par‑là [elle pointe derrière elle], derrière moi. Le SBU croit qu’il s’agit de la trace laissée par le lancement d’un missile « Buk ».
  • Il faut toutefois souligner qu’il y a ici, presque au même endroit, la butte du mémorial Saur‑Mogila, près de laquelle les combats se poursuivent sans relâche, et une mine de charbon. En fait, il est tout aussi probable que la fumée en question ait pu venir de l’un ou l’autre de ces deux endroits.
  • Après avoir fait le tour des champs avoisinants, nous avons été incapables de trouver quelle que trace que ce soit de lancement de missile. Et les habitants locaux que nous avons rencontrés n’ont pas vu de « Buk » eux non plus.
  • Dans les ruines d’un immeuble d’habitation de la ville de Snezhnoye, le sujet des chasseurs qui auraient escorté des avions civils refait surface. Une bombe larguée d’un de ces avions aurait tué ici onze civils.
  • Sergey Godovanets, commandant de la milice de la ville de Snezhnoye : Ils utilisent ces avions civils pour se cacher. Ce n’est que maintenant qu’ils ont cessé de nous survoler – mais d’habitude, des avions civils nous survolent toujours. Et ils se cachent [derrière eux]. À Slavyansk, on sait [par expérience] qu’ils sortent de derrière un avion civil pour larguer leurs bombes et pour ensuite retourner se cacher derrière le même avion et s’envoler au loin.
  • Olga Ivshina (BBC) : Le commandant de la milice locale insiste sur le fait qu’ils ne possèdent aucune arme leur permettant d’abattre un chasseur [volant] à haute altitude. Il dit toutefois que s’ils avaient eu entre leurs mains de telles armes, ils auraient tenté de s’en servir.
  • Sergey Godovanets : Si nous savons que ce n’est pas un avion civil, mais bien un avion militaire, alors, oui.
  • Olga Ivshina (BBC) : Alors serait‑il possible que le Boeing ait été abattu par des miliciens qui l’auraient pris par erreur pour un avion militaire? Il n’existe pour l’instant aucune confirmation non équivoque de cette version ou de toute autre version [des faits]. Les experts internationaux ne font que commencer leur travail à partir de l’information fournie par les restes de l’avion de ligne. Il semble pour l’instant difficile de surestimer l’importance de cette enquête. Olga Ivshina, pour la BBC.
  • Elena (milicienne) : Les avions militaires ukrainiens se cachent derrière des avions de ligne civils

Partie 3 : la vidéo produite au moins un mois avant l’écrasement du vol MH17 et publiée le 18 juin 2014 avec sous‑titrage en langue anglaise

Le récit d'Elena, milicienne de Slaviansk - Sous_titres en anglais seulement.
Le récit d’Elena, milicienne de Slaviansk

NB : Soyez particulièrement attentif à partir de 1’10″

Le Saker


Traduit du russe en anglais par Gleb Bazov,

puis de l’anglais au français par Jacques pour vineyardsaker.fr


Nota : Des vidéos et un document PDF du cache Web de Google ont été sauvegardés et peuvent être consultés sur demande


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