L’Union Européenne et les migrations de remplacement

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Pour un retrait français de l'accord de Schengen sur l'ouverture des frontières intra-européennes

Les reportages sur les « marées humaines » déferlant sur la rive occidentale de la Méditerranée présentent ces drames comme des événements liés aux excès incontrôlables des dictatures et des guerres, avec pour toile de fond le mouvement inéluctable de la mondialisation, qui tendrait à rééquilibrer le fossé entre Nord et Sud. En réalité, ces tragédies s’intègrent dans une stratégie migratoire de long terme.


La politique migratoire communautaire est volontairement immigrationniste. L’ancien commissaire européen au commerce Pascal Lamy, fidèle à la doxa de l’OMC qu’il a personnellement dirigée, affirme que l’UE doit « importer des migrants » (21’30’’ http://www.dailymotion.com/video/x2vryww). Le site de l’Union Européenne reprend mot pour mot un article américain faisant l’éloge de l’immigration : « La diversité sera la force d’un pays du 21 è s. »


Les rares chiffres publiées à ce sujet sont impressionnants. En 2008, les pays d’Europe ont accueilli 3,8 millions d’immigrés, ce qui représente près de 1% de sa population chaque année, soit près de 10% en 10 ans. En revanche, la même année, l’émigration, liée à la crise économique, a concerné 2,3 millions d’Européens. (http://ec.europa.eu/eurostat/en/web/products-statistics-in-focus/-/KS-SF-11-001) Dans le cas de l’Europe, l’ONU n’hésite pas à parler de migration de remplacement (replacement migration), que certains choisissent de traduire par « substitution de population ». L’explosion de l’immigration clandestine s’inscrit dans ce contexte. En 2014, 270 000 entrées illégales ont été déclarées par l’agence Frontex, chiffre énorme mais nécessairement en-deça de la réalité.


M. Lamy justifie ces migrations de remplacement par le manque de vigueur démographique de l’Europe. Pourtant, lors du sommet COP21, que certains ont rebaptisé « sommet pour la dépopulation », il entendait mettre le développement durable au cœur de l’économie mondiale. Or cette notion de « développement durable », à la différence de celle de « développement » repose sur l’idée d’une nécessaire stabilisation ou réduction de la population. Ainsi la politique démographique du commissaire européen se révèle à géométrie variable. Quand il s’agit de désindustrialiser un pays et de le transformer en musée à ciel ouvert, il se montre dénataliste, mais lorsqu’il s’agit d’immigration il se veut nataliste.


En réalité, dans la théorie néolibérale qui est celle de l’UE, l’immigration est considérée comme un moteur pour l’économie. L’immigration clandestine ne fait pas exception bien au contraire. Un ensemble de secteurs (BTP, hôtellerie restauration, industries...) emploie ces clandestins en toute impunité. Une étude de 2012 de la FED-Atlanta intitulée « L’emploi de sans-papiers donne-t-il un avantage comparatif aux entreprises ? » estime que « l’emploi de sans-papiers réduit de 17% le risque de fermeture d’une entreprise » (https://www.frbatlanta.org/-/media/.../wp1202.pdf). Officiellement, l’UE prétend lutter contre l’immigration, mais en réalité, elle s’en nourrit. En 2014, la CEDH a condamné l’Italie et la Grèce pour avoir reconduit les navires transportant des passagers clandestins jusqu’à leur port d’origine. Depuis cette date tous les navires, marchands, militaires ou humanitaires (Argos, MOAS) doivent débarquer les clandestins en Europe. Aujourd’hui, la Commission européenne entend imposer aux différents peuples l’accueil de centaines de milliers de migrants, à la suite de l’Allemagne qui prévoit d’accueillir 800000 demandeurs d’asile en 2015. Par ailleurs, les moyens alloués à la police Frontex, censés faire de l’Europe une forteresse, diminuent au lieu d’augmenter, comme l’aurait voulu la disparition des frontières au sein de l’espace Schengen (http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2014/05/15/01016-20140515ARTFIG00091-clandestins-mission-impossible-de-l-agence-frontex.php).


Le patronat joue un rôle particulièrement actif dans ce mouvement. Ainsi si l’on en croit le Parisien du 26/8/15, les patrons allemands « ouvrent leurs bras aux migrants », quand ils ne vont pas directement les chercher en mer (http://www.entreprises.ouest-france.fr/article/solidarite-deux-patrons-au-secours-migrants-02-04-2015-203247). Se réservant les louanges de la « solidarité », eux dont les enfants sont quasi-systématiquement scolarisés dans des établissements privés pour blancs, ils imposent le silence aux peuples remplacés en les traitant de « xénophobes ». Ils ont tout simplement besoin d’une main d’œuvre servile, sous-payée et surtout qui ne soit pas en mesure d’exprimer un sentiment profondément anti-UE et anti-EU. Alors que le peuple de France par exemple a su s’élever en 2005 contre Bruxelles, les migrants acceptent plus facilement croire au rêve européen. C’est pourquoi PS veut construire une « politique de migration, globale, durable et responsable ». Quant à elles, les églises, catholique (Secours catholique), protestante (Armée du salut) et islamique (Secours islamique) participent à la prise en charge des migrants, et incitent les peuples à considérer leur accueil comme « un devoir moral » (http://www.la-croix.com/Actualite/Europe/L-Eglise-catholique-italienne-defend-vigoureusement-l-accueil-des-migrants-2015-08-25-1347799).


Pour briser tout esprit de résistance, une propagande est organisée depuis Washington. Depuis 2011, l’ambassade des Etats-Unis en France a entrepris un travail de propagande dans les médias, parmi les enseignants et parmi les gouvernants afin de promouvoir le communautarisme (https://wikileaks.org/plusd/cables/10PARIS58_a.html). A titre d’exemple, à partir de 2016, l’enseignement de l’islam sera rendu obligatoire tandis que l’enseignement de l’histoire des Lumières sera optionnel.


Or, certains peuples, insensibles aux leçons de morale mais conscients de la réalité de la situation, refusent de se faire remplacer. En Grèce, en Allemagne et ailleurs, les heurts se multiplient (https://fr.news.yahoo.com/video/gr%C3%A8ce-heurts-entre-migrants-et-183500988.html). C’est en réalité la totalité des travailleurs européens qui se trouvent mis davantage sous pression de l’armée de réserve migratoire. Le risque de guerre civile est loin d’être négligeable. Voir les massacres du début du Vè siècle, découlant des grandes invasions barbares décrits par Gibbon dans Déclin et chute de l’empire romain.


Le plus grave est que ceux qui nous demandent d’accepter ces migrations se posent comme sauveurs, alors qu’ils ont une lourde responsabilité dans l’instabilité des pays d’émigration. Ainsi, après avoir chanté la gloire de l’organisation terroriste Al-Nosra en Syrie, M. Fabius se fait désormais le chantre des « valeurs européennes », et se permet une leçon de morale à la Hongrie. Il est en cela parfaitement cohérent avec les siens qui après avoir engendré le chaos en Afrique et au Proche Orient (interventions en Somalie contre Syad Barre, en Libye, en Syrie, en Iraq, en Afghanistan), estime normal que le chaos gagne également l’Europe.


Valentin Martin


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