Laval

L'origine des affiches anti-libéraux révélée

PLQ de JJC - Confiscation de l'État


Agence QMI Ghislain Plourde LAVAL – L’origine des tracts peu élogieux visant le député Alain Paquet, distribués à Laval la semaine dernière, s’éclaircit. Il s’avère que les annonces tirent leur fondement du réseau social Facebook, bien que l’identité de la personne ou des gens qui les ont affichés reste inconnue.
La semaine dernière, de très nombreux tracts négatifs mettant en vedette le député de Laval-des-Rapides, Alain Paquet, avaient été placardés à travers sa circonscription. L’équipe du député en avait dénombré entre 150 et 200.
Le quotidien « La Presse » a révélé ce lundi que ces publicités venaient d’un mouvement anti-libéraux et visait une douzaine de députés du parti de Jean Charest qui avaient récolté une majorité de 2000 voix ou moins à la dernière élection. L’initiateur de ce mouvement est un Québécois, du nom de Sylvain Racine, qui résiderait en Suède. L’homme a créé la page Facebook « Affichez votre écoeurement », où il invite toutes les personnes intéressées à afficher leur aversion pour le Parti libéral du Québec.
En ciblant certains députés, l’auteur veut ainsi tenter d’affaiblir la majorité des libéraux à l’Assemblée nationale. Il a donc conçu un spécimen d’affiches uniformes et demande aux membres de la page du réseau social de changer les visages des élus et d’y inscrire la majorité que le député a obtenue à la dernière élection.
Rhéal Mathieu dément
Le 18 octobre, « La Presse» rapportait que la campagne d’affichage était l’œuvre de Rhéal Mathieu. L’article, qui faisait mention de son passé d’ancien membre du Front de libération du Québec (FLQ), précisait que toute la démarche était l’œuvre de l’homme et que celui-ci l’avait publiée sur le site www.vigile.net. En entrevue lundi, Rhéal Mathieu a affirmé que le journaliste de « La Presse » fait fausse route.
« Il ne pose pas les bonnes questions. Au lieu de parler de mon passé et des filiations entre le Parti Québécois et le site www.vigile.net, le journaliste Denis Lessard devrait plutôt questionner le gouvernement en place et demander pourquoi il n’y a pas d’enquête publique sur la construction et le financement des partis politiques. »
Rhéal Mathieu a confirmé ne pas être l’auteur de la pose des affiches. « Tout ce que j’ai fait comme propagande, c’est de publier le lien que l’on trouvait sur Facebook.
Les actions directes ont été posées par des citoyens que je ne connais pas. Des gens qui sont tannés qu’on se foute de leur gueule. Ce sont des personnes qui n’ont plus qu’un seul recours pour manifester leur désapprobation envers le gouvernement Charest. De toute façon, le geste (la pose d’affiches) est légal, selon un récent jugement de la Cour suprême ».
En juillet dernier, la Cour d’appel invalidait la règlementation montréalaise concernant l’affichage sur le mobilier urbain parce qu’elle portait atteinte à la liberté d’expression. C’est sur cette décision que se base Rhéal Mathieu.
Réactions
Quant au député de Laval, Alain Paquet, celui-ci était outré du fait que l’opposition péquiste ait en quelque sorte « financé » cette opération. « C’est scandaleux que des députés du Parti Québécois comme Bernard Drainville utilisent des deniers publics pour soutenir un site Internet (www.vigile.net) qui encourage des pratiques aussi lâches. Jamais je ne me serais attendu à ce qu’un membre de l’Assemblée nationale puisse se servir de l’argent des contribuables à si mauvais escient, c’est épouvantable. »
Bernard Drainville, député de Marie-Victorin, ne voit pas de mal à appuyer le site Internet. « Malgré que je ne sois pas toujours d’accord sur les idées et propos véhiculés, j’encourage ce lieu de discussions et d’échanges parce qu’il est tout à fait démocratique. La journée où l’on prônera la violence, je me désengagerai. Par ailleurs, le financement provient du programme " Soutien à l’action bénévole ", approuvé par le ministère de l’Éducation, et les chèques sont signés de la main du sous-ministre des Finances. Alors, j’imagine que ce n’est pas si subversif. »
Le député péquiste en rajoute. « Si M. Paquet, au lieu de critiquer, demandait à son chef de déclencher une commission d’enquête sur la construction et le financement, il pourrait certainement aider à assainir l’image qu’ont les citoyens de la politique. »


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