Introduction; 1. Deux étapes; 2. Florian Philippot; 3. Elon Musk; 4. L’ONU doit aller de l’avant; Conclusion.
Introduction
Il existe une solution pacifique pour mettre fin à la guerre en Ukraine. C’est peut-être la seule possible dans les circonstances actuelles. Il s’agit de reprendre sous la supervision d’observateurs internationaux neutres les référendums tenus dans les territoires annexés par la Russie. Cette solution a déjà été proposée entre autres par Florian Philippot et Elon Musk. L’ONU doit prendre en charge cette proposition. L’ONU de paix doit s’opposer à l’OTAN de guerre.
1. Deux étapes
Le 31 mars 2023, le président de la Biélorussie, Alexandre Loukachenko, a parlé sagement et courageusement en demandant un « cessez-le-feu immédiat » dans la guerre en Ukraine. Il craint une « escalade irréversible » si se produit la contre-offensive anticipée de l’armée ukrainienne avec des armes fournies par l’Occident. Il a mis en garde contre des « incendies nucléaires » possibles dans cette « guerre totale » menée par l’Occident et l’OTAN en Ukraine.
Il sait de quoi il parle, car des armes nucléaires tactiques vont sous peu être déployées sur le territoire biélorusse par la Russie. Poutine l’a annoncé le 25 mars précédent en réaction à l’annonce du Royaume-Uni de livrer des munitions à uranium appauvri à l’armée ukrainienne.
Cette trève demandée par Loukachenko impliquerait que « tous les mouvements de troupes et d’armes devaient être interrompus (1) »; et elle serait accompagnée de négociations sans conditions préalables:
Loukachenko appelle à une trève
Ce vendredi, le président biélorusse Alexandre Loukachenko a appelé à une trève. Il voudrait que des pourparlers aient lieu « sans condition préalable » afin de mettre fin au conflit.
« Il est possible ─ et il le faut ─ de régler toutes les questions territoriales, de reconstruction, de sécurité et autres à la table des négociations sans conditions préalables. » (2)
La Russie a répondu qu’elle « devait continuer à se battre, affirmant que l’Ukraine avait rejeté toute négociation sous la pression de ses alliés occidentaux (3) ».
Malgré cela, c’est tout à l’honneur de Loukachenko d’avoir pris cette initiative de demander un cessez-le-feu immédiat et des négociations sans conditions préalables. Aucun dirigeant occidental n’a fait ça…
Obtenir un cessez-le-feu est effectivement la première étape, la plus urgente, pour que l’on puisse espérer mettre pacifiquement fin à ce conflit.
D’une part, les États-Unis et l’Occident doivent arrêter de fournir des armes supplémentaires à l’Ukraine, en échange de quoi, d’autre part, la Russie s’engagera de son côté à cesser les hostilités. L’Ukraine devra obligatoirement accepter ce cessez-le-feu; elle ne recevra de toute façon plus d’armes supplémentaires.
La deuxième étape est de recommencer les référendums qui ont été tenus dans les régions occupées par la Russie, mais cette fois sous la supervision d’observateurs internationaux neutres et avec des règles strictes à mettre en place. Pour espérer crever tout l’abcès, il faut aussi un nouveau référendum en Crimée.
Du 23 au 27 septembre 2022, les dirigeants des régions de Donetsk, de Lougansk, de Kherson et de Zaporijjia ont tenu des référendums pour permettre à leur population respective de voter sur une adhésion à la Russie. Les résultats de ces référendums ont été massivement dans le sens du Oui (de 87 % à 99 %); mais ces référendums ont été condamnés par la majeure partie de la communauté internationale comme étant illégitimes.
Le 30 septembre, à la suite de ces résultats, Poutine a officialisé l’annexion de ces quatre régions à la Russie.
Les options présentées par de nouveaux référendums devraient être plus complètes que seulement proposer l’adhésion ou non à la Russie, par exemple: 1. faire partie de l’Ukraine comme avant 2014; 2. faire partie de l’Ukraine comme région autonome tel que décrit dans les accords de Minsk pour les oblasts de Donetsk et de Louhansk; 3. constituer une république; 4. intégrer la Russie.
2. Florian Philippot
Cette proposition pour mettre fin à ce conflit a déjà été avancée lors de la dernière campagne présidentielle française d’avril 2022 par Florian Philippot, président des Patriotes et soutien du candidat Nicolas Dupont-Aignan.
Elle consistait plus précisément en deux points: une neutralité de l’Ukraine à la façon, par exemple, de la Finlande ou de la Suisse; et la tenue de référendums locaux dans le Donbass avec comme options: autonomie, russe ou ukrainien (4).
En ce qui concerne la nécessité de la neutralité de l’Ukraine, on peut considérer qu’il n’y a aucun problème à ce qu’elle adhère selon ses désirs à l’Union européenne; mais elle ne devrait pas adhérer à l’OTAN, car des bases militaires avec missiles possiblement nucléaires dirigés contre la Russie seraient installés sur son territoire. Ces missiles seraient impossibles à intercepter par cette dernière s’ils étaient lancés contre elle à cause de la proximité des deux pays. Jamais les États-Unis ne toléreraient une telle chose à leurs propres frontières.
3. Elon Musk
Le 3 octobre 2022, le multimilliardaire le plus riche du monde, l’États-Unien Elon Musk, fondateur et président-directeur général de la société astronautique SpaceX, président-directeur général de la société manufacturière de véhicules électriques Tesla, (propriétaire de Twitter depuis le 27 octobre 2022), etc., a proposé, dans un premier temps, le plan de paix suivant pour mettre fin au conflit en Ukraine: recommencer sous la supervision de l’ONU les référendums tenus dans les régions annexées; laisser la Crimée à la Russie comme elle l’a été depuis 1783 jusqu’à l’erreur de Khrouchtchev; et un statut neutre pour l’Ukraine.
Musk a écrit que la Russie pourrait décréter une mobilisation de sa population pour une guerre totale si la Crimée était menacée, ce qui conduirait à un nombre dévastateur de morts des deux côtés. Il a ajouté: « Une victoire de l’Ukraine est peu probable dans une guerre totale. Si vous vous souciez du peuple ukrainien, cherchez la paix (5) ». Il craint que des millions de personnes ne meurent à cause de ce conflit.
Ce plan proposé sur Twitter a reçu 40,9 % de votes positifs contre 59,1 % de négatifs (2 748 378 votes). (Musk a toutefois déclaré n’avoir jamais vu une aussi grosse attaque de « bots », c’est-à-dire de robots ou de comptes automatisés, ici en faveur du Non.)
À la suite des critiques qu’il a essuyées pour son plan, Musk a proposé, dans un autre sondage encore sur Twitter, que ce soit les personnes vivant dans le Donbass et la Crimée qui décident de faire partie soit de la Russie soit de l’Ukraine. Il a donc là renoncé à son idée première exprimée dans son plan susmentionné de laisser carrément, sans aucun référendum, la Crimée à la Russie.
Les résultats de ce deuxième sondage ont été presque exactement l’inverse du premier: 59,3 % pour le Oui et 40,7 % pour le Non (2 433 392 votes).
Il y a donc certainement lieu d’aller de l’avant dans la promotion de cette proposition de recommencer ces référendums au Donbass et d’en effectuer un aussi en Crimée, de façon à recommencer celui de 2014.
Comme d’habitude, l’Ukraine ne veut jamais en aucun cas véritablement s’engager dans des négociations de paix. L’embassadeur ukrainien en Allemagne a même été on ne peut plus vulgaire, en répondant à Musk: « Fuck off is my very diplomatic reply to you (6) ».
Zelensky a lancé son propre sondage sur Twitter, demandant aux gens s’ils préfèrent Elon Musk qui appuie l’Ukraine ou Elon Musk qui appuie la Russie. La première option a gagné avec 78,8 % des votes.
Musk a réagi en déclarant qu’il soutenait encore beaucoup l’Ukraine, mais qu’il était convaincu qu’une escalade massive de cette guerre causerait beaucoup de mal à l’Ukraine et possiblement au monde.
Le 6 octobre, il a répondu à des critiques d’un sénateur états-unien en déclarant qu’il est important, dans toute région en conflit, de tenir compte de la volonté des gens qui y vivent; et que certaines parties majoritairement russophones de l’est de l’Ukraine préfèrent faire partie de la Russie.
Le 9 octobre, il a écrit sur Twitter que la probabilité d’une guerre nucléaire augmentait rapidement.
D’autre part, le 20 septembre, Dmitri Medvedev, ancien président russe et actuel vice-président du Conseil de sécurité de Russie, a précisé que « la Russie consacrerait les nouveaux territoires dans sa constitution afin qu’aucun futur dirigeant russe ne puisse les rendre (7) ». De nouveaux référendums seraient donc « nuls et non avenus »? Mais il n’en reste pas moins qu’aucune loi n’est vraiment immuable, et il convient quand même de mettre cette proposition sur la table.
La réaction de la Russie relativement à la démarche de Musk a en tout cas été positive:
Le Kremlin a félicité mardi Elon Musk pour avoir suggéré un possible accord de paix en vue de mettre fin à la guerre en Ukraine […].
« Il est très positif que quelqu’un comme Elon Musk cherche une issue pacifique à cette situation », a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, aux journalistes lors d’une conférence téléphonique. (8)
Peskov considère que plusieurs des idées de Musk méritaient d’être examinées.
Il a toutefois ajouté que les résidents concernés par ces référendums avaient déjà exprimé leur opinion et qu’il n’y avait rien d’autre à faire de ce côté-là, tout en insistant quand même encore sur le côté positif de la démarche de Musk.
4. L’ONU doit aller de l’avant
Malgré la réserve susmentionnée de Peskov au sujet de la proposition de Musk, l’ONU doit aller de l’avant avec cette proposition de recommencer les référendums dans les régions annexées par la Russie, incluant la Crimée. Si cette proposition était officiellement présentée à l’Assemblée générale, elle pourrait possiblement alors intéresser la Russie car elle se rendrait ainsi bien compte que cela pourrait vraiment mettre fin au conflit.
Biden ne voudrait évidemment, tout comme Zelensky et les ultranationalistes ukrainiens, rien savoir de cette proposition. Les États-Unis de Biden ne rêvent que d’affaiblir au maximum la Russie, et ne veulent en conséquence aucun arrêt de cette guerre jusqu’à la défaite complète de Poutine.
C’est exactement la même chose avec le Royaume-Uni de Johnson ou de Liz Truss, laquelle a remplacé ce dernier le 6 septembre 2022 et était aussi hostile que lui contre la Russie.
Quant à Rishi Sunak, qui est maintenant le premier ministre depuis le 25 octobre, il a montré qu’il continue exactement la même politique que Johnson sur toute cette question. On ne sait cependant pas encore avec certitude s’il peut atteindre le degré suprême d’hypocrisie, d’ignominie et de machiavélisme de ce dernier (et, en fait, de tout l’Occident): Johnson est allé jusqu’à faire pression sur Zelensky pour qu’il continue la guerre, en lui disant que s’il s’engageait dans des négociations de paix on ne lui fournirait plus d’armes… (9)
Quant aux dirigeants mondialistes européens comme Macron, Von der Leyen, etc., ils n’ont fait jusqu’ici qu’obéir en parfaits vassaux à leurs maîtres anglo-saxons dans cette guerre en Ukraine.
Mais il n’y a pas que les pays occidentaux à l’ONU, qui compte 193 États membres. D’autres pays dans le monde que les pays occidentaux voteraient sûrement en faveur de cette proposition.
Au reste, même parmi ces pays occidentaux, un bon nombre d’entre eux pourraient accepter une telle proposition de paix qui serait émise à l’Assemblée générale.
Enfin, les populations occidentales, qui sont de plus en plus en situation économique précaire à cause de cette guerre et des sanctions qui se retournent largement contre elles, et qui constatent avec effroi que leurs dirigeants poussent toujours vers l’escalade dans ce conflit et les amènent ainsi de la façon la plus irresponsable qui soit vers le nucléaire, pourraient tout faire pour forcer ces derniers à endosser cette proposition de paix qui serait présentée à l’ONU.
L’ONU ne devra tenir aucun compte de ce que pourront dire en guise de refus le gouvernement ukrainien et l’OTAN ou les États-Unis et les autres gouvernements occidentaux. En avouant leur fumisterie dans les accords de Minsk, ces parties ont avoué du même coup qu’elles ne veulent depuis 2014 que la guerre. Elles se sont complètement discréditées pour quiconque recherche honnêtement un processus de paix. L’Occident doit être mis au ban de l’humanité par la majorité des pays membres de l’ONU.
Conclusion
L’ONU et son Conseil de sécurité ont été complices du gouvernement ukrainien, de l’OTAN, des États-Unis, de la France, de l’Allemagne et sûrement de l’OSCE dans la fumisterie des accords de Minsk, laquelle fumisterie a entraîné le crime contre l’humanité subi par les populations russophones du Donbass de 2014 à 2022, et carrément cette guerre russo-ukrainienne commencée en février 2022.
L’ONU doit ainsi faire le maximum pour essayer de réparer un tant soit peu son odieuse responsabilité dans ce crime contre l’humanité et dans cette présente guerre russo-ukrainienne. Elle doit mettre publiquement la proposition susmentionnée sur la table.
Pour que cette proposition ait une chance d’être suffisamment publicisée et considérée dans le monde, il faut qu’elle soit mise de l’avant par l’ONU. Seule la prise en charge officielle par cette organisation de cette proposition peut faire en sorte qu’elle sera véritablement connue et étudiée dans le monde entier. Quand une telle proposition vient de n’importe quel autre intervenant, elle n’a jamais la même influence politique internationale et n’a jamais de suite: c’est exactement ce qui s’est passé avec Philippot et Musk. Seule la voix de l’ONU ne peut être étouffée complètement par le mondialisme anglo-saxon dirigé par les États-Unis de Biden et le Royaume-Uni.
L’humanité vit à minuit moins une depuis des mois. L’inaction de l’ONU depuis le début de la guerre du Donbass en 2014 a directement mené en quelques années à peine l’humanité au bord du nucléaire. Elle doit enfin se décider à bouger.
Par sa surenchère constante attisant sans arrêt cette guerre au lieu de chercher une solution pacifique, Biden pousse inéluctablement Poutine vers une nucléarisation du conflit qui peut survenir à tout moment.
Il joue ainsi à la roulette russe mais en visant l’Europe (mais aussi l’humanité), car il pousse ce conflit vers une Troisième Guerre mondiale dont le champ de bataille serait d’abord et avant tout en sol européen.
On en est là avec le mondialisme anglo-saxon et l’OTAN. L’ONU doit se lever et mettre sur la table des propositions de paix à opposer aux scénarios apocalyptiques auxquels nous mène l’OTAN dirigée par les États-Unis et le Royaume-Uni.
L’ONU de paix ne doit pas laisser toute la place à l’OTAN de guerre. Elle est une organisation de paix alors que l’OTAN en est une de guerre. Elle doit offrir aux populations occidentales un discours de rechange à celui de l’OTAN, un discours axé sur des propositions visant la paix et non sur des coups de roulette russe à la Biden aux relents apocalyptiques.
Si elle n’agit pas, si elle continue de rester passive devant la disparition possible de l’humanité dans le nucléaire, elle devra elle-même disparaître au plus vite comme la Société des Nations.
Si Guterres s’était occupé d’organiser une opération de maintien de la paix au Donbass quand il est entré en fonction comme secrétaire général de l’ONU en janvier 2017, au lieu de s’occuper de projets mondialistes comme le Pacte de Marrakech qui s’attaque de front à la souveraineté des États et vise à liquider leurs frontières, l’humanité ne serait pas aujourd’hui acculée au pied du mur devant le nucléaire.
André Lafrenaie
Notes
1. La Presse Canadienne (Elena Becatoros et Hanna Arhirova), « Loukachenko demande un cessez-le-feu en Ukraine », msn, msn.com, 31 mars 2023:
https://msn.com/fr-ca/actualites/other/loukachenko-demande-un-cessez-le-feu-en-ukraine/ar-AA19jrTW
2. Reuters/Midi Libre, « Guerre en Ukraine: « Une guerre totale a été déclenchée », le président biélorusse Loukachenko appelle à la trève », Midi Libre (Saint-Jean-de-Védas, France), midilibre.fr, 31 mars 2023:
https://www.midilibre.fr/2023/03/31/guerre-en-ukraine-une-guerre-totale-a-ete-declenchee-le-president-bielorusse-loukachenko-appelle-a-la-treve-11102232.php
3. La Presse Canadienne […], « Loukachenko demande un cessez-le-feu en Ukraine ».
4. Europe 1, « Guerre en Ukraine, inflation, élection présidentielle: les réponses de Florian Philippot », Europe 1 (Paris), europe1.fr, YouTube, 1er avril 2022, 25:16 à 25:52 (durée totale: 30 min 24 s). Émission: « Europe Midi »:
5. CNEWS avec AFP, « Guerre en Ukraine: joute verbale entre Elon Musk et Volodymyr Zelensky sur l’invasion russe », CNEWS (Issy-les-Moulineaux, France), cnews.fr, 3 octobre 2022:
https://www.cnews.fr/monde/2022-10-03/guerre-en-ukraine-joute-verbale-entre-elon-musk-et-volodymyr-zelensky-sur-linvasion
6. Ibid.
7. La Presse Canadienne, « Quatre régions séparatistes ukrainiennes voteront pour rejoindre la Russie », L’actualité (Montréal), 20 septembre 2022:
https://lactualite.com/actualites/moscou-nentrevoit-aucune-paix-negociee-avec-lukraine/
8. Midi Libre avec Reuters, « Guerre en Ukraine: le Kremlin félicite Elon Musk pour sa proposition de règlement de la crise », Midi Libre (Saint-Jean-de-Védas, France), midilibre.fr, 4 octobre 2022:
https://www.midilibre.fr/2022/10/04/guerre-en-ukraine-le-kremlin-felicite-elon-musk-pour-sa-proposition-de-reglement-de-la-crise-10711981.php
9. Jacques Baud a parfaitement décrit les odieuses manœuvres de Johnson ou de l’Occident à cet égard. Voir le texte suivant (publié deux fois), à la note 8 de la section « 2. Porochenko » et la Note 8 comme telle:
André Lafrenaie, « Guerre du Donbass: un crime contre l’humanité commis par le gouvernement ukrainien (1/3) », AgoraVox (Bruxelles), agoravox.fr, 20 mars 2023:
https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/guerre-du-donbass-un-crime-contre-247418
André Lafrenaie, « Accords de « paix » de Minsk: une fumisterie totale de l’OTAN et de l’Occident mondialiste de pair avec Porochenko!... La guerre du Donbass: un crime contre l’humanité commis par le gouvernement ukrainien avec la complicité de la France, de l’Allemagne, de l’OTAN et de… l’ONU!..., ainsi que de l’OSCE? Le requin Biden et l’Apocalypse… », Vigile (Montréal), vigile.quebec, 11 mars 2023:
https://vigile.quebec/articles/la-guerre-du-donbass-un-crime-contre-l-humanite-commis-par-le-gouvernement-u
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1 commentaire
André Lafrenaie Répondre
13 mai 2023Ce texte a été publié aussi par AgoraVox le 6 mai 2023. J’ai alors voulu réagir à quelques-uns des commentaires émis à la suite de cette publication, mais je n’ai réussi qu’à en communiquer un seul. Je n’ai pas été capable d’en envoyer aucun autre, en raison de problèmes, disons, « techniques ». J’ai signalé au site AgoraVox mon problème, mais rien n’a été résolu à ce jour (12 mai).
J’aimerais donc ici communiquer ces commentaires que je n’ai pas été capable de transmettre.
Krokodilo, 6 mai 17:23 :
« La difficulté d’un cessez-le-feu, côté russe, c’est le précédent : sept ans entre 2014 et 2022 pendant lesquels les USA et la GB ont équipé et entraîné une nouvelle armée ukrainienne, et aidé à construire les fortifications, cette espèce de ligne Maginot en pleine Ukraine de l’Est ─ ce qui, au passage, est la démonstration que Kiev ne considère pas vraiment le Donbass comme des concitoyens. Un cessez-le-feu prolongé sans accord ne servira qu’à reconstituer le stock de munitions et rebâtir une armée. L’ONU étant synonyme des USA, comment la Russie pourrait-elle avoir confiance, en l’ONU ou n’importe quel pays occidental? Les gouvernements français et allemands, par leur suivisme des USA et par leur inertie après les accords de Minsk, ont sapé pour longtemps notre réputation diplomatique.
« Des référendums? Avec des centaines de milliers de gens déplacés, des listes de recensement probablement détruites? D’ailleurs, pourquoi pas aussi à Odessa et Kharkov, villes et régions où une partie de la population s’est soulevée après le Maïdan?
« Dans l’histoire, les accords de paix se sont toujours basés en tenant compte de la réalité militaire du terrain… Et comme le dit le fameux adage, la force constitue les 9/10e du droit… C’est regrettable mais incontournable, tant qu’il n’y aura pas de refondation des institutions internationales. »
Je crois qu’il y aurait moyen d’organiser une force de maintien de la paix au Donbass qui serait crédible pour la Russie. Cette dernière aurait de toute façon son mot à dire et son approbation à donner pour les pays participant à cette force. Il n’y aurait évidemment aucun cessez-le-feu sans accord; et, avec un accord adopté à l’ONU, l’Occident serait plus que jamais vilipendé dans l’humanité s’il continuait d’envoyer des armes à l’Ukraine.
Pour les référendums, c’est maintenant possible de voter par internet. En fait, en septembre, les gens déplacés en Russie ont voté dans les représentations diplomatiques des républiques séparatistes. Pour de nouveaux référendums, tous les gens déplacés n’importe où dans le monde pourraient voter dans les représentations diplomatiques de l’Ukraine ou encore par internet. Quant aux listes de recensement, je ne vois pas pourquoi celles qui ont été produites lors des référendums de septembre 2022 ne seraient plus disponibles; et il devrait y avoir assez de documents gouvernementaux pour aider à les vérifier ou à les compléter, sinon même à les reconstituer. Que préférez-vous? Que l’ONU se casse un peu la tête à constituer une liste valable et à rejoindre les gens déplacés pour qu’ils votent, ou qu’on continue cette guerre avec des milliers de morts et de blessés à chaque jour, et qu’on continue à vivre avec la possibilité omniprésente d’une catastrophe nucléaire à Zaporijjia, d’une escalade incontrôlable, etc.?
D’autre part, on ne doit quand même pas prendre prétexte de la situation d’Odessa, de Kharkov, etc., pour s’interdire de faire de nouveaux référendums en ce qui concerne les régions annexées.
Enfin, avec les armes nucléaires et autres de destruction massive d’aujourd’hui, on est vraiment mieux de ne pas s’en tenir à l’adage « la force prime le droit ». Il faut absolument plus que jamais essayer d’envisager d’autres moyens que la force. On n’a en effet rien d’autre que l’ONU, mais il faut quand même au moins essayer de faire quelque chose avec elle.
Seth, 7 mai 18:08 :
« Un machin créé au lendemain de la guerre en pleine période du GI victorieux sur ses terres et sur un terrain financé par le philanthrope Rockefeller, ça partait sur un très mauvais pied.
« Étant un poil conspirationniste, j’ai coutume de dire que l’onu est le ministère des affaires étrangères du gouvernement mondial dont l’otan est le ministère de la guerre.
« Cela s’applique à toutes les zinstitussionzintèreunassionale dans les mains du yankistan et de la phynance mondiale. Rien à en attendre. »
Je suis d’accord avec vous, mais on n’a rien d’autre que l’ONU présentement. Il y a urgence totale avec cette guerre en Ukraine, et on est obligé pour l’instant d’essayer d’utiliser cette institution. On doit mettre de la pression pour qu’elle bouge dans le sens de son mandat premier, et non dans le sens dévoyé de cette gouvernance mondiale de merde en collaboration avec le « yankistan » et la « phynance mondiale ».
sylvain, 6 mai 19:40 :
« Il faudra bien que ceux qui proposent des plans de paix, que ce soit la chine ou un quidam sur AV, comprennent qu’on ne negocie en proposant la victoire unilateral d’un des deux camps. »
Comme l’a expliqué yakafokon (7 mai 14:53), après ce qu’ont subi de 2014 à 2022 les russophones du Donbass de la part des milices néo-nazies Azov et autres engagées par Porochenko en automne 2014 pour « s’occuper » d’eux, ces russophones ont entièrement le droit de voter par référendum pour leur statut politique.
DACH, 8 mai 14:28 :
« Le texte de AF oublie ceci : plus de 45 millions d’Ukrainiens ne veulent absolument pas devenir russes, surtout sous un régime à la mode de VV Poutine. Et son texte cache que les ambitions russes d’annexer l’Ukraine […]. »
Si l’ONU allait de l’avant avec cette proposition d’un cessez-le-feu et de recommencer les référendums, la Russie verrait que c’est sérieux et pourrait peut-être finir par accepter; et la guerre s’arrêterait là. Il faudrait au moins que l’ONU essaie.
Note : J’aurais dû préciser que Philippot a fait en avril 2022 sa proposition de référendums avant les référendums qui ont eu lieu en septembre 2022 dans les quatre régions de Donetsk, de Lougansk, de Kherson et de Zaporijjia; alors que Musk a évidemment fait en octobre 2022 ses propositions après ces quatre référendums. Mais ça ne change absolument rien comme tel à la proposition de recommencer sous la supervision de l’ONU ces quatre référendums et celui de la Crimée tenu en 2014.