Peu importe le parti élu

L'issue prévisible et décevante du prochain mandat: 4 années de gouvernance routinière

4 années de stagnation, 4 années de perdues

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Tribune libre

Quel que soit le parti politique élu aux prochaines élections, on ne peut être assuré que d'une chose, c'est que s'amorceront 4 années de gouvernance routinière et sans grande conséquence.


En effet, aucun projet de société d'envergure pour propulser la nation en avant, rien de bien concret pour faire avancer le Québec de façon notable.


Rien non plus pour faire avancer l'établissement du pays du Québec, aucun élan mobilisateur pour rapprocher les Québécois d'un pays bien à Nous et à personne d'autre.


Pas grand chose en vue pour renforcer l'identité de la nation québécoise et la protéger des effets pernicieux du multiculturalisme, des périls de la diversité à outrance, de la tiersmondisation démographique qui divise et s'oppose à la majorité qu'elle veut détrôner.



Bref, on peut s'attendre à du 4 trente sous pour une piastre, au jour de la marmotte qui se répète, à une nette impression de déjà vu, à du réchauffé. Stagnation planifiée et entérinée.


Juste de la fonctionnarite aiguë, du jonglage de dossiers, du poussage de crayon, juste de la poudre aux yeux.


Que du néant, que du vide abyssal. Que des promesses envolées.


Que du sans éclat, peu importe le parti qui l'emportera.



La CAQ craint tellement de commettre des gaffes qui lui ferait perdre de précieux votes qu'elle fait tout ce qu'elle peut pour nager en eau tiède en tentant de plaire à tout le monde et son père. Et les citoyens semblent se dire: "C'est le seul parti qu'on n'a pas encore essayé, donnons-leur leur chance, on va voir ce que ça va donner. Ils ne peuvent pas être pire que les autres". Bref, on semble prêt à donner la chance au coureur.


Le PQ a tout bonnement abandonné l'idée de l'indépendance dans un premier mandat. Il met la pédale douce, très douce même, sur la défense identitaire, accordant même la préséance à la CAQ sur ce plan.


Le PLQ patauge dans la saumure en essayant tant bien que mal de sauver les meubles et promet toujours plus du même. On espère que cela ne comprend pas la corruption, le favoritisme ou les retours d'ascenseurs louches. Fidèle à son bassin d'électeurs, le PLQ en promet toujours plus aux anglophones et aux allophones inintégrables en les assurant qu'il saura les défendre bec et ongles contre les méchants Québécois de souche.


Quand à QS, que dire de plus qui n'ait déjà été dit? Mieux vaut les passer sous silence.



Que ce soit l'un ou l'autre parti qui prenne la barre, ce sera 4 années de perdues où on se retrouvera en fin de mandat à peu près au même point où on était au début, ça je peux vous le garantir.


Une petite loi par-ci, un changement mineur par-là, toutes des mesures et des programmes qui auraient été adoptés peu importe le parti élu dans des dosages légèrement différents. Du cosmétique. Du rafistolage de "masking tape"  (pardonnez l'anglicisme). De l'apparence de changement.


Changer l'étiquette sur le contenant plutôt que de le contenu.



On va se vanter de pouvoir bâtir des ponts Champlain en blocs Lego, des ponts de Québec en bâtons de Popsicle et des ponts de l'Île d'Orléans dans une bouteille.



On promettra des pas de géant qui se termineront en menus pas de souris.



Durant la période électorale, on ne pourra même plus s'amuser au petit jeu du "mon chef est plus fort que le tien". "C'est le mien qui va battre le tien et gagner". Tous du pareil au même, que je vous dis.


C'est la gouvernance tranquille qui s'amène, comme un interminable bâillement qui nous laissera tout ankylosés. De la somnolence programmée. Un état de dormance s'étirant sur 4 longues années.


Quel ennui rien que d'y penser!


Et dire que le bâillement est communicatif...



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Réjean Labrie880 articles

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Réjean Labrie est natif de Québec. Il a fait une partie de sa carrière dans la fonction publique provinciale.

Il tire la plus grande fierté d’être un enraciné de la 11ème génération en sol natal. Son élan nationaliste se porte sur la valorisation de la culture québécoise et sur la préservation de l'identité culturelle québécoise et de sa démographie historique.

Il se considère comme un simple citoyen libre-penseur sans ligne de parti à suivre ni carcan idéologique dont il se méfie comme des beaux parleurs de la bien-pensance officielle.

L'auteur se donne pour mission de pourfendre les tenants de la pensée unique, du politiquement correct, de la bien-pensance vertueuse, toutes ces petites cliques élitistes qui méprisent le bon peuple.

Près de 900 articles publiés en ligne ont été lus un million et demi de fois par tous ceux qui ont voulu partager une réflexion s'étendant sur une période dépassant 15 ans. À preuve que l'intérêt pour une identité nationale québécoise affirmée ne se dément pas, quoi qu'on en dise.





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