Texte publié dans Le Devoir du mardi 2 juin 2009
Victor-Lévy Beaulieu, auteur, candidat indépendantiste indépendant à l'élection qui se tiendra dans le comté de Rivière-du-Loup. Photothèque Le Soleil
Je serai candidat indépendantiste indépendant à l'élection qui se tiendra dans le comté de Rivière-du-Loup le 22 juin prochain.
Je le fais parce que je tiens à ce qu'on parle de l'indépendance du Québec, je le fais parce que le Parti québécois trompe lâchement les électeurs, non seulement en mettant sous le boisseau l'idée de l'indépendance, mais en reportant en 2011 un congrès d'orientation qui devait porter sur le sujet. Le PQ n'a pas tenu de congrès depuis 2005, privant ainsi ses membres de leur droit démocratique. En reportant celui de cette année en 2011, on sait déjà ce qui nous attend : les élections générales québécoises ne seront pas loin et le PQ invoquera l'urgence de la situation pour, qu'une fois encore, soit mis sous le tapis le projet national.
Champ déserté
Depuis les âneries de Pauline Marois sur le bilinguisme, l'enseignement de l'histoire en anglais et, tout récemment, son projet autonomiste digne de l'ADQ, le PQ a déserté non seulement le champ de l'indépendance, mais aussi celui de la question linguistique même si l'anglais est devenu la langue d'usage pour une majorité de Montréalais.
Quant à Paul Crête, le candidat péquiste dans Rivière-du-Loup, il n'agit pas autrement que Jean Charest et Mario Dumont en laissant l'argent prévaloir sur sa prétendue passion pour la souveraineté : après avoir déclaré solennellement qu'il refuserait sa pension de député fédéral, voilà maintenant qu'il la revendique ! Après quinze années passées au Parlement fédéral, Paul Crête est atteint du syndrome du député ottawawouinwouin: l'indépendance le plus loin possible, mais les poches pleines tout de suite!
Que Paul Crête veuille finir sa carrière comme n'importe quel député de comté, en étant un béni-oui-oui par-devers la direction du PQ, est de l'ordre du mépris. Où était-il, Paul Crête, quand on discutait des ports méthaniers de Rabaska et de Gros-Cacouna, du projet de minicentrale sur la rivière Trois-Pistoles et de ceux des parcs éoliens? Il était à Ottawawouinwouin, inatteignable, et défendait l'alliance contre-nature du Bloc avec Stéphane Dion, le politicien le plus anti-québécois qui ait jamais siégé au Parlement fédéral. À la retraite, que je dis! À la retraite, ça presse en queue de poêlonne !
Je ne m'allongerai pas longtemps sur l'ADQ: Mario Dumont a tenu à être une coquille vide et l'a prouvé comme chef de l'Opposition officielle. Le parti qu'il a fondé est depuis son départ une coquille vide aussi. L'ADQ est bien là où elle se trouve, au purgatoire. Qu'elle y reste donc encore un bon moment !
Québec solidaire? Comment, comme Québécois indépendantiste qui veut que notre État soit français, puis-je voter pour un parti qui a entériné et fait la promotion du Rapport de la Commission Bouchard-Taylor qui voudrait nous voir devenir multiculturel, comme si nous ne devions plus exister vraiment comme nation francophone? Comment, comme Québécois indépendantiste qui croit que notre société est et doit rester laïque, puis-je voter pour un parti qui prône le port du voile islamique, soi-disant pour que les immigrants s'intègrent mieux à nous?
Cupidité et irrespect
Je ne dirai rien du Parti libéral qui ne sait même plus quelle différence il y a entre le bien commun et les intérêts particuliers, qui fait des lois immorales pour légitimer sa cupidité et son irrespect de la démocratie. J'admets volontiers que Jean d'Amours a été un excellent maire à Rivière-du-Loup et qu'il ferait sûrement un bon député, mais il a l'inconvénient incontournable pour moi d'être né libéral et non indépendantiste.
Voilà donc quelques-unes des raisons qui m'incitent à me présenter pour la deuxième fois comme candidat indépendantiste indépendant dans le comté de Rivière-du-Loup. Les partis politiques actuels n'ont rien à nous offrir comme citoyens, même plus le rêve d'être vraiment maîtres chez nous grâce à l'indépendance. Il faut s'insurger contre cette trahison. Il faut remettre au coeur de tous nos débats l'idée de l'indépendance... pas en 2011, quand nous aurons définitivement perdu Montréal comme ville française et, par le fait même, le Québec tout entier. Maintenant, c'est maintenant qu'il faut agir! C'est maintenant qu'il faut être de vrais, de durs, de purs indépendantistes. Moi, je ne veux pas mourir... et vous?
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Victor-Lévy Beaulieu, Trois-Pistoles
L'indépendance, maintenant plus que jamais!
Je serai candidat indépendantiste indépendant à l'élection qui se tiendra dans le comté de Rivière-du-Loup le 22 juin prochain.
Élections partielles - Rivière-du-Loup - Marguerite-Bourgeoys
Victor-Lévy Beaulieu84 articles
Victor-Lévy Beaulieu participe de la démesure des personnages qui habitent son œuvre. Autant de livres que d'années vécues, souligne-t-il à la blague, comme pour atténuer l'espèce de vertige que l'on peut éprouver devant une œuvre aussi imposante et singul...
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Victor-Lévy Beaulieu participe de la démesure des personnages qui habitent son œuvre. Autant de livres que d'années vécues, souligne-t-il à la blague, comme pour atténuer l'espèce de vertige que l'on peut éprouver devant une œuvre aussi imposante et singulière. Une bonne trentaine de romans, une douzaine d'essais et autant de pièces de théâtre ; des adaptations pour la télévision
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