Identité québécoise

L’indépendance et la citoyenneté québécoise

Communiqué de l’UDIQ sur la citoyenneté québécoise et l’indépendance.

Citoyenneté québécoise - Conjoncture de crise en vue

SEULS LES CITOYENS QUÉBÉCOIS DEVRAIENT POUVOIR VOTER AUX ÉLECTIONS
QUÉBÉCOISES.
L’UDIQ soutient que la citoyenneté québécoise basée sur la connaissance du
français, doit être l’assise identitaire et démocratique de la nation
québécoise, car elle définit qui est Québécois et qui peut participer de
plein droit à la vie démocratique du Québec. Cette exigence linguistique
doit être appliquée à tout nouvel arrivant voulant devenir citoyen du
Québec.
À la suite des fraudes qui ont eu lieu lors du référendum de 1995, les
militants souverainistes ont demandé ardemment au gouvernement péquiste la
création de la citoyenneté québécoise afin d’éviter la répétition de
l’usurpation du droit démocratique des Québécois par des citoyens Canadiens
non-Québécois. Puis face à la résistance de certains nouveaux venus à
apprendre le français, la Commission Larose a demandé que la connaissance
du français soit une condition de l’attribution de la citoyenneté
québécoise.
Bien que des demandes de cette nature aient été adoptées à de nombreuses
reprises dans des instances du PQ, ce parti et son gouvernement ont alors
tergiversé et reculé face aux pressions de certains « juristes-experts »
fédéralistes qui ne jurent que par la Charte canadienne des droits et face
aux idéologues ambivalents au sein du PQ.
Après avoir subi une dégelée politique lors des dernières élections
générales, le PQ relance le débat sur la citoyenneté québécoise en
présentant un projet de loi sur l’identité québécoise, prévoyant la
création d’une telle citoyenneté québécoise, distincte de la citoyenneté
canadienne, sur la base de la connaissance du français pour les nouveaux
arrivants.
L’UDIQ ne peut que s’en réjouir, et particulièrement sur cette exigence de
la connaissance de la langue française, essentielle à la vie démocratique
au Québec, comme condition d’obtention et de l’exercice de la citoyenneté
québécoise, par respect pour l’identité nationale francophone du Québec.
Exiger la connaissance du français aux nouveaux immigrants afin de
favoriser leur intégration, n’est pas la privation d’un droit démocratique
fondamental comme pourrait le prétendre la Cour suprême du Canada en
s’appuyant sur l’article 1 de la Charte canadienne des droits. Cette
exigence de la connaissance du français serait pleinement légitime et
légale, même dans le cadre canadien, car cela est une exigence essentielle
à la survie et de l’épanouissement de la nation québécoise dont le cœur est
francophone. La menace de l’illégalité et de l’illégitimité de cette
disposition ne sert qu’à faire peur au PQ et à le faire reculer.
Malgré ses vertus, la proposition du PQ rate son objectif essentiel sur
le plan de la vie démocratique, car la citoyenneté québécoise devrait être
une condition préalable à l’obtention du droit de vote aux élections et
référendums québécois. Cette proposition n’est pas nouvelle car elle a été
faite dès l’an 2000 par Jean-François Lisée, un conseiller politique de
plusieurs premiers ministres péquistes.
Étant donné que le statut politique de la nation québécoise, incluant son
éventuelle accession démocratique à l’indépendance, dépendra de la
démocratie électorale, il est fondamental pour l’avenir de la nation que
les droits de vote au Québec soient limités aux seuls citoyens québécois.
En ce sens, la citoyenneté québécoise est une condition préalable à une
véritable démocratie au Québec. Tout gouvernement du Québec devrait
contester toute invalidation éventuelle de cette citoyenneté québécoise par
les tribunaux fédéraux canadiens, car le Québec est une nation qui peut
déterminer elle-même les conditions de sa vie démocratique sans ingérence
canadienne.
L’UDIQ combat pour l’accession à l’indépendance par la voie démocratique
des élections ; c’est pourquoi la citoyenneté québécoise doit définir
clairement que seuls les citoyens Québécois pourront voter lors des
élections où l’enjeu de l’indépendance sera central et où le statut
politique futur du pays sera décidé.
Les Québécois, incluant les indépendantistes, reconnaissent que dans les
faits, ( de facto ), il y a deux catégories de citoyens au Québec, car il y
a deux nations concurrentes :
• ceux qui apprennent le français et acceptent de s’intégrer à la nation
francophone du Québec : ce sont les citoyens québécois,
• puis ceux qui refusent d’apprendre le français et de s’intégrer à la
nation québécoise : ce sont les citoyens canadiens refusant de devenir
Québécois, et c’est leur choix.
Dans ce contexte, le projet de la citoyenneté québécoise ne fera que
reconnaître légalement ( de jure ) cette réalité socio-politique.
Il ne s’agit pas de discrimination parce que le nouvel aspirant à la
citoyenneté québécoise pourra y accéder facilement en faisant le choix
d’apprendre le français, avec l’aide des services publics. Cette exigence
pour la citoyenneté québécoise est légitime dans une société officiellement
francophone.
Contrairement aux cris des épouvantails fédéralistes, la création de la
citoyenneté québécoise ne ternira pas la réputation internationale du
Québec. Au contraire, le Québec y gagnera en respect à l’échelle mondiale,
parce qu’il démontrera sa volonté légitime de préserver son identité et sa
vie démocratique.
Pauline Marois et le Parti Québécois doivent avoir le courage de défendre
jusqu’au bout la citoyenneté québécoise, et de l’étendre au droit de vote
qui est une condition essentielle de la vie démocratique et de
l’autodétermination du Québec. En agissant de la sorte, le Parti Québécois
regagnera une partie de la confiance des indépendantistes conséquents et
responsables, qu’il a perdus depuis longtemps.
L’UDIQ organisera bientôt un large débat public sur le sujet de
l’indépendance et de la citoyenneté québécoise afin que nous
approfondissions ensemble cette question cruciale pour l’avenir de notre
cause nationale. En construisant le parti de la voie démocratique pour
l’indépendance, l’UDIQ combattra toujours avec détermination pour que les
Québécois puissent faire le choix démocratique de l’indépendance : la
citoyenneté québécoise en est une condition essentielle.
Pour information : Louis La Rochelle 514-543-1243
[www.udiq.org->www.udiq.org],

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4 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    27 octobre 2007

    Vous avec raison Monsieur DelosBarcos.
    L'état canadien a toujours été imprégné d'un esprit monarchique et colonial qu'il continue d'imposer au Québec contre sa volonté, ou avec le consentement de son élite. Cette situation prendra fin avec la proclamation de l'indépendance de la République du Québec.
    Pour qu'un nouvel immigrant puisse devenir citoyen du nouveau pays québécois, il devra connaître raisonnablement la langue française pour pouvoir s'y intégrer, puis il devra prêter allégeance aux institutions démocratiques républicaines du Québec, ce qui se fait dans tous les pays normaux.
    Finie la monarchie ! Finie le colonialisme réel et symbolique, qui dure depuis si longtemps au Québec, qu'une grande partie des Québécois ne le voient plus ou n'en parlent plus.
    Même le PQ dort sur cette question. Le PQ devrait demander l'élimination de tous les symboles monarchiques et coloniaux du Québec, en commençaint par l'abolition du poste de lieutenant-gouverneur, qui est le représentant de la reine, ainsi que l'abolition du serment d'allégeance à Sa Majesté lors de l'entrée en fonction des nouveaux députés à l'Assemblée Nationale.
    Sur toutes les questions qui reçoivent l'appui du peuple québécois, le PQ devrait prendre des positions qui contestent l'ordre constitutionnel canadien ; cela s'appèle «faire des gestes de souveraineté.»
    C'est la voie qui amènera les Québécois à élire (i.e. démocratiquement) le parti qui fera l'indépendance lors des élections.
    Tant que le PQ n'aura pas le courage de mener cette lutte politique jusqu'au bout, les véritables indépendantistes le feront en construisant le parti de l'Union démocratique pour l'indépendance du Québec (UDIQ) qui s'appuyera sur la démocratie parlementaire pour réaliser l'indépendance du Québec.
    Merci Monsieur DelosBarcos pour votre commentaire.

  • Archives de Vigile Répondre

    27 octobre 2007

    Est-ce que quelqun a jamais posé la question de comment un immigrant doit faire pour acceder aux droits civiques dedans la societé quebecoise?
    Il doit D'ABORD jurer l'allegeance a la couronne brittanique, a la reine, le commonwhealth et le Canada entier.
    Tout cela pour avoir le droit de voter ou se faire elire et cela meme aux plus locales des niveaux telle que les commissaires scolaires!!!
    Est que ceux qui defendent le "projet PQ-Marois" le savent?
    Est-ce que le PQ le sait?
    Alors pouquoi tout le monde se tait a ce sujet??!!
    Sachez messieurs qu'en Argentine, pays plein de defauts d'ou pourtant j'ai appris le suffrage universel et obligatoire comme un grand acquis de l'ere moderne, on permet bien le vote aux elections LOCALES aux immigrés reguliers, avec papiers, travails, enfants en école etc, mais SANS les exiger par contre qu'ils passent d'abord des examens de citoyenneté au niveau national et moins encore: nous ne les exigerions pas jamais si nous memes ne croyerions meme pas a ce que nous demandions qu'ils fassent AVANT de les permettre de se meler des quetions locales et communnes d'arrondissement qu'on partage jour a jour.
    Alors le jour ou je -immigrant voulant integrer la republique quebecoise- vous entendrai nous offrir la citoyenneté quebecoise et le droit de voter jusqu'au niveau du Quebec
    SANS AVOIR A PASSER EN PREMIER pour ce cirque a la courone que vous memes haissez, je croirai á votre intention de nous integrer AUJOURD'HUI et non une fois faite l'independance.
    En attendant...c'est toute une farse.

  • Antonis Labbé Répondre

    24 octobre 2007

    « • ceux qui apprennent le français et acceptent de s’intégrer à la nation francophone du Québec : ce sont les citoyens québécois,
    • puis ceux qui refusent d’apprendre le français et de s’intégrer à la nation québécoise : ce sont les citoyens canadiens refusant de devenir Québécois, et c’est leur choix.
    (...)défendre jusqu’au bout la citoyenneté québécoise, et de l’étendre au droit de vote... »
    Bien dit Louis!
    Ce qui nous unis au Québec, c'est la langue, peu importe notre origine ethnique.
    Français = citoyenneté = droit de vote. C'est ce que j'ai toujours pensé et je le pense toujours. Bravo!

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    24 octobre 2007

    Sans abdiquer le moindrement ses convictions de base(extension du projet au droit de vote) l'UDIQ fait ici preuve d'ouverture devant le Parti Québécois, parfois boudé par les indépendantistes. Applaudissons à ce geste unificateur de tous les indépendantistes, si tièdes soient-ils, dans le but d'une frappe commune à la prochaine occasion contre tous ces opportunistes qui cherchent seulement à voter "du bon bord"!