Expliquer à la population du Québec: qui, où, quand, comment se fera l’indépendance du Québec?, est un incontournable. Cette question porte-t-elle toujours le rêve populaire de la nation québécoise? Pour certains, il suffit de déclarer unilatéralement notre indépendance et quitter le ROC (Reste du Canada). Pour d’autres, cette indépendance est irréalisable, car la population du Québec ne porte plus ce rêve. Elle cherche un « vivre bien ensemble », maintenant.
Cependant d’inéluctables questions, se référant à l’indépendance du Québec, demeurent non résolues :
1. Définir le Québec comme république et son régime présidentiel?
2. Clarifier son système démocratique de partis et institutions politiques?
3. Définir son territoire, son indivisibilité et ses frontières (et le Labrador?)
4. Développer son système fiscal, taxes, impôts, allocations, pensions, partage de la dette?
5. Nationaliser les ressources naturelles et développer les nouvelles énergies?
6. Clarifier la libre circulation des biens et des personnes?
7. Baliser l’intégration des immigrants, leur nombre et leur citoyenneté?
8. Instaurer la Cour suprême du Québec?
9. Négocier le départ de l’armée, de la GRC et leurs installations?
10. Définir le statut des anglophones et leurs institutions, des autochtones et leurs réserves?
11. Mettre sur pied la Banque centrale du Québec?
12. Transférer l’administration des ponts, ports et aéroports?
13. Analyser et signer les ententes de commerce international?
14. Définir la représentation diplomatique à travers le monde (consulats et ambassades)?
15. Établir une Assemblée constituante pour écrire et faire voter une nouvelle Constitution, incluant une Charte de la laïcité?
Que de débats, de négociations, de choix et de décisions difficiles à prendre! La puissance d’un rêve pour une société est de voir grand collectivement pour les années à venir. Présentement les Québécois sont-ils plus intéressés à leur survie individuelle qu’à leur destin collectif? Peut-on leur reprocher d’être si peu « politisés », quand les grands problèmes qui les assaillent ne sont pas traités politiquement en corruption de toutes sortes, en santé, en éducation, en culture, en emploi, en habitation, en accroissement de leur richesse, en investissement dans les infrastructures et les énergies renouvelables qui doivent être mises à leur service? Un nouvel essor doit être envisagé avec tout le sérieux du monde. Le fossé entre le rêve et la réalité est-il devenu trop large au point de compromettre notre devenir collectif?
Marius MORIN
L’indépendance du Québec et ses inéluctables questions?
Tribune libre
Marius Morin130 articles
Citoyen du Québec, Laval, Formation universitaire, Retraité toujours
Laval
interpellé par l'actualité socio-politique
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5 commentaires
Jean-François-le-Québécois Répondre
19 février 2010@ Gilles Bousquet:
Vous dites: «Ce matin, le Journal de Montréal révèle les réponses à son sondage Internet, qui démontre que 64 % des Québécois veulent, avec M. Bouchard, que le PQ mette de côté la souveraineté pour s’occuper des problèmes économiques, d’éducation, de santé et de finances publiques.»
C'est vraisemblablement que ces Québécois-là, ne comprennent pas que l'économie et la souveraineté ne sont pas deux choses hermétiquement séparées, mais intimement liées.
Et vous, monsieur Bousquet, on dirait que votre système de pensée, c'est de toujours vous ranger du côté de la majorité des répondants, de sondage en sondage...
Si théoriquement, 85% des répondants à un sondage disaient qu'ils croyaient que la Terre était plate, ils auraient tort!
Dans un tel cas hypothétique, diriez-vous qu'il faut dorénavant rejeter tout ce que nous savons, scientifiquement, de la forme de la Terre, en citant les résultats du dit sondage comme argument?
Archives de Vigile Répondre
18 février 2010Monsieur Morin
Merci pour votre commentaire suite au mien, je l'ai bien apprécié.
André Gignac, Patriote le 18/2/10
Archives de Vigile Répondre
18 février 2010Toutes les indépendances ont été arrachées aux empires et aux colonisateurs par des peuples décidés à s'affranchir et à prendre en main, eux-mêmes, leur propre devenir. Ils auront la détermination et le courage d'aller de l'avant s'ils ont des leaders qui savent incarner leurs idéaux et qui sont disposés à y donner toute leur vie. C'est l'histoire de nos Patriotes, comme de celle de tous ces libérateurs dont l'Amérique Latine témoigne. Si le peuple se retrouve avec des leaders frileux, peu convaincus de ces idéaux d'indépendance et de liberté, il est évident qu'il se fera silencieux. Pour le moment, ces leaders qui s'ouvrent progressivement un chemin à la tête de ce combat n'ont guère accès à cette liberté de "diffusion" dont bénéficient les représentants qui consolident les positions oligarchiques du système existant. Ce n'est toutefois pas une raison pour lâcher prise. L'indépendance est un droit des peuples, non pas par caprice, mais par nécessité. Le jour où ces leaders auront les plateformes leur permettant d'atteindre le peuple, celui-ci saura bien leur répondre "PRÉSENT".
Archives de Vigile Répondre
18 février 2010Monsieur Morin
Lorsque tu as été habitué toute ta vie à penser "P'TIT QUÉBEC", pas surprenant que le mot indépendance te fasse peur avec tous les défis et les efforts que ça l'exigera du peuple québécois. On aime beaucoup mieux rester dépendant d'Ottawa, ç'est moins exigeant! Nous aimons tellement les anglos et leur système fédéral que nous leur laissons administrer 60% de tous nos impôts, il faut le faire! Pendant ce temps à Québec, John James Charest est prêt à égorger et siphonner encore le peuple avec toutes sortes de mesures fiscales et tarifaires à cause de sa mauvaise administration. Il y a beaucoup de coups de pied au c.. qui se perdent au Québec par les temps qui courent. Pourtant, plusieurs nations moins favorisées que la nôtre ont accédé à l'indépendance et ne retourneraient jamais à leurs anciennes chaînes.
André Gignac le 18/2/10
Gilles Bousquet Répondre
18 février 2010Ce matin, le Journal de Montréal révèle les réponses à son sondage Internet, qui démontre que 64 % des Québécois veulent, avec M. Bouchard, que le PQ mette de côté la souveraineté pour s'occuper des problèmes économiques, d'éducation, de santé et de finances publiques.
56 % des Québécois, sont d'accord pour affirmer, avec M. Bouchard, que la souveraineté n'est pas réalisable pendant qu'il n'y a que 34 % à penser le contraire et 10 % ne le savent pas.
Sondage dur pour les purs et durs de l'indépendance rapide et sans association ni vraie confédération.