Dans le contexte urgent de renouveler le projet d'indépendance du Québec et suite aux résultats des dernières élections fédérales, je vous propose une série de trois textes sur ma vision d'un projet audacieux pour créer un pays véritablement indépendant du Québec. Voici le premier texte de cette série sur l'indépendance du Québec.
1 - L'indépendance du Québec pour s'affranchir de la mondialisation.
Je souhaite la création d'un pays indépendant du Québec à l'intérieur des frontières actuelles qui définit le territoire de cette province canadienne. Je ne souhaite pas cette indépendance en réaction négative face à un peuple canadien que j'affectionne, ni même aucunement avec une soif de vengeance historique, mais plutôt avec le désir d'une justice sociale véritable qui s'étendrait du Québec jusqu'au et par le reste du monde. Cette idée est loin d'être saugrenue et j'espère pouvoir vous montrer pourquoi.
La province de Québec n'a aucune véritable voix sur la scène internationale. Le Cirque du Soleil, Céline Dion et Robert Lepage sont bien connus, mais il est serait important que le peuple du Québec devienne un véritable joueur dans la politique internationale et qu'il ne s'inquiête plus trop du sort de ses superstars internationales. Car les stars mondiales provenant du Québec pourraient bien, dans un avenir rapproché, être la population entière du Québec.
Ceci, cependant, ne peut être possible que si l'on envisage l'indépendance du Québec comme l'outil qui met fin à la collaboration actuelle de l'élite québécoise avec les institutions mondialistes dominantes qui cherchent à régionaliser le Québec dans un contexte de mondialisation forcée.
On ne peut définir aucune politique nationale bénéfique pour les citoyens sans d'abord avoir couper les liens avec le principe de la mondialisation et sa doctrine sacrée d'interdépendance économique. Il faut savoir que dans le mot interdépendance se trouve le mot dépendance ; au fond, nous sommes dépendants du système financier international. Ce système financier international, on le sait, est dominé et orienté depuis trop longtemps par un groupe restreint d'individus riches et dominants qui en sont eux-mêmes les architectes. Ce groupe restreint d'individus puissants s'exprime à travers des think tanks prétenduement non-partisans comme le Council on Foreign on Relations, à travers des forums mondialistes médiatisés comme le G20 et à travers des institutions internationales qui grandissent en puissance comme les Nations-Unies et le Fond monétaire international. Ce groupe restreint d'individus, que j'appelerai désormais l'élite mondialiste, a su former à travers les dernières décénnies (voire depuis beaucoup plus longtemps) un réseau mondial complexe et efficace d'institutions nationales, continentales et internationales qui travaillent sur tous les fronts pour mener à terme leur projet d'interdépendance ultime : la gouvernance mondiale.
Nous devons reconnaître qu'il y a actuellement un processus avancé d'interdépendance économique en cours à l'échelle planétaire et que ce processus (qui n'a eu que des effets négatifs sur les populations du monde) est un processus dominé de façon outrageuse par une élite mondialiste qui ne rend de comptes à personne sinon qu'à elle-même. Si nous reconnaissons cela, on peut dès lors dire que, dans ce contexte, le Québec ne peut atteindre aucune justice sociale véritable, à moins qu'il ne choisisse de couper définitivement ses liens avec l'élite mondialiste et sa doctrine sacrée d'interdépendance économique.
L'indépendance économique du Québec est donc primordiale pour faire apparaître les conditions necéssaires à la justice sociale véritable. Ceci implique que le Québec indépendant devra se libérer des ententes économiques comme l'Accord de libre-échange nord-américain qui ne profite qu'aux multinationales toutes puissantes. Si le Québec ne s'extirpe pas de ce genre d'accords illégitimes et dévastateurs, nous pouvons mettre une croix sur le rêve d'un pays indépendant du Québec.
Le Québec doit aussi créer son propre système monétaire national afin qu'il puisse avoir le contrôle sur la valeur de la monnaie qui circulerait éventuellement dans l'économie québécoise. Nous devons nous mettre dans la possibilité de pouvoir nous prêter à nous-même de l'argent sans intérêts afin d'annuler notre dépendance au système monétaire international dominé par l'élité mondialiste. La justice sociale passe par une monnaie juste et une économie juste. Il est impératif de retirer des mains de l'élite mondialiste les outils permettant la création de la monnaie. Ceci signifie qu'il faudra créer une sorte de banque centrale citoyenne qui pourrait émettre une monnaie québécoise solide qui ne serait pas soumis aux tempêtes "imprévisibles" des marchés financiers internationaux. Il faudra être extrêmement prudent lors de la création d'une telle institution financière pour ne pas tomber dans les vieux pièges mondialistes et reproduire les mêmes erreurs du passé.
Ceux qui auront la tâche de faire du Québec un vrai pays indépendant devront avoir le courage d'affronter avec fermeté l'establishment mondialiste qui ne se trouve pas qu'en Europe et aux États-Unis, mais ici même au Canada et dans l'élite québécoise. Ceux qui trouveront en eux la volonté de travailler pour affranchir le peuple québécois de l'emprise du puissant réseau mondialiste seront les seuls qui arriveront à créer le pays du Québec.
Si cela venait à arriver, et cela peut arriver, l'exemple donné par la population québécoise pourrait bien devenir la bougie d'allumage d'un mouvement anti-mondialiste qui pourrait déteindre sur le Canada, les États-Unis, l'Europe et le reste du monde.
Il se peut que certains croient que je rêve en couleurs et je les comprends. Cependant, ce n'est pas qu'un rêve, c'est plutôt une possibilité qui est loin d'être improbable.
Soyons les premiers à faire face à l'élite mondialiste et chassons leur doctrine du Québec! Nous serions ensuite l'exemple à suivre pour le monde entier et la population québécoise deviendra alors la star internationale de l'indépendance nationale.
Eric Granger
Journaliste-citoyen, documentariste et chercheur indépendant.
L'indépendance du Québec (1/3)
Pour s'affranchir de la mondialisation
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3 commentaires
Éric Granger Répondre
21 juin 2011@ Eric Larrivée :
Certes, rien ne se fait en ce monde contemporain sans un certain combat, aussi pacifique soit-il. Si l'excuse pour ne rien faire c'est :"il contrôle de tout". Je dis : enlève leur le contrôle. Si vous ne savez pas comment faire, c'est qu'il vous faut encore travailler votre imagination et votre créativité. Si d'autres ont pu créer des choses utiles et bien, qu'est-ce qui vous empêche d'en faire autant? Cessez de penser que nous sommes finis. Commencez à penser que nous sommes plus forts que jamais et potentiellement plus créatifs que jamais.
Bonne chance à tous!
Archives de Vigile Répondre
21 juin 2011Vous croyez que le reste du Canada et les U.S.A vont nous laisser faire et même nous faciliter la chose ? Ils controlent l`économie donc nos politiciens. Ils financent leurs campagnes.
Lorsque la faim justifira les moyens,il sera trop tard...
Archives de Vigile Répondre
17 juin 2011[1] Vous êtes au coeur du problème : la création monétaire et l'hégémonie élitiste que cela représente et le glissement de la démocratie représentative vers l'oligarchie qui est une conséquence de la première.
[2] Mais personne ne met cela sur la table au Québec, surtout pas le Parti québécois. Peut-être QS avec son projet de constituante.
[3] Rétablir la souveraineté du peuple sur le pouvoir politique et le pouvoir économique est une condition sine qua non de l'indépendance véritable du Québec.
Pierre Cloutier