«L'immigration n'est jamais un échec», défend Kathleen Weil

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Une posture carrément idéologique qui méprise la réalité





Les 31 M$ supplémentaires consacrés à la francisation des nouveaux arrivants ne représentent pas un constat d’échec en matière d’intégration, a assuré la ministre Kathleen Weil, après avoir confirmé que le seuil d’immigration passerait à 51 000 l’an prochain.


«Ce n'est pas un échec. L'immigration n'est jamais un échec, jamais, jamais», a déclaré la ministre de l’Immigration, qui a déposé jeudi le Plan d’immigration du Québec pour l’année 2017.


Le document confirme essentiellement ce qui avait été projeté en juin dernier: le seuil d’immigration, qui se situe actuellement à 50 000, passera à 51 000 en 2017 pour demeurer inchangé en 2018 avant de grimper à 52 500 en 2019.


Malgré les 31 M$ additionnels que le gouvernement a décidé de consacrer à la francisation des immigrants cette année, dont 17 nouveaux millions de dollars allongés cette semaine par le ministère de l’Éducation, l’effort demeure insuffisant, déplorent les partis d’opposition.


Moins d’immigrants disent le PQ et la CAQ


«Le gouvernement est insensible à la réalité des néo-Québécois, a dénoncé en point de presse le chef péquiste Jean-François Lisée. [...] Avec sa cible inventée de 50 000, il a fait en sorte que des vies soient brisées. Ils vont continuer à briser des vies.»


Le Parti québécois fait maintenant sienne la position prise par M. Lisée pendant la course à la chefferie à l’égard du seuil d’immigration actuel de 50 000.


«C'est le chiffre de l'échec, a répété en point de presse la nouvelle porte-parole péquiste en matière d’immigration, Carole Poirier. [...] Notre capacité d'intégrer, elle n'est pas là.»


Alors que le PQ propose de confier le mandat de fixer le seuil d’immigration à la vérificatrice générale, la Coalition avenir Québec réclame que ce dernier soit ramené à 40 000.


«Il est clair que M. Couillard veut ouvrir les vannes de l'immigration, alors que la population, elle, veut les resserrer», a réagi la porte-parole caquiste en matière d’immigration, Nathalie Roy.


Depuis 2003, a observé un peu plus tôt le chef caquiste François Legault, le nombre annuel d’immigrants accueillis au Québec a augmenté de 25 %, passant de 40 000 à 50 000 par année, sans que les ressources soient rehaussées en conséquence.


«L'ouverture, c'est d'accueillir un nombre d'immigrants qu'on va être capables d'intégrer», a dit M. Legault.


– Avec la collaboration de Régys Caron


Plan d’immigration du Québec 2017


Francisation



  • 31 M$ d’efforts supplémentaires cette année, dont:

  • 17 M$ annoncés jeudi pour l’ouverture de 100 classes d’accueil pour les jeunes

  • 5 M$ déjà annoncés en juin dernier par Sébastien Proulx

  • 3,7 M$ investis pour les réfugiés syriens

  • 6 M$ allongés par le ministère de l’Immigration


• Portant le total des investissements consacrés en la matière à 168 M$ cette année


• Seuil d’immigration: 51 000 en 2017, 51 000 en 2018, 52 500 en 2019


• Nombre de certificats de sélection visé par le Québec: 47 864 en 2015, 54 700 en 2016, entre 50 900 et 56 700 en 2017


• Québec veut accroître la part de l’immigration économique, dont les travailleurs qualifiés, à 63 % d’ici 2019




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