L'humanité est «au pied du mur», dit Hollande

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Pour une fois qu'il dit vrai...





LE BOURGET | L'humanité est au pied du mur et doit, de toute urgence, prendre les moyens de contenir le réchauffement de la planète, a prévenu lundi matin le président de la France François Hollande, à l'ouverture de la 21e Conférence sur les changements climatiques (COP21).


«Mesdames et Messieurs les chefs de gouvernement, sur vos épaules repose le poids de l'avenir de l'humanité, a déclaré le président Hollande, à l'ouverture de la COP21. Pour résoudre la crise climatique, les bons sentiments ne suffiront plus. Nous sommes au bord du point de rupture. Paris doit être le point d'un nouveau départ», a imploré le chef de l'État français.


L'humanité court au-devant de graves dangers, ont successivement prévenu le président Hollande et le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon. Ces dangers sont déjà réalité: sécheresse, inondations massives, fonte des glaces, élévation du niveau des mers. Leurs corollaires s'appellent famines, maladies et conflits potentiels induits par la recherche de ce bien essentiel, l'eau.


Derrière cette unanimité apparente se dressent certains pays en développement, forts émetteurs de GES, dont la Chine, l'Inde et la Pologne, qui refuseront de sacrifier leur croissance économique sur l'autel du climat, écrit Le Figaro, dans sa livraison de lundi.


L'accord à négocier au cours des deux prochaines semaines devra être universel et contraignant, a statué M. Hollande. «Il faudra prévoir des évaluations des progrès réalisés aux cinq ans, au gré de l'évolution de la science, et faire en sorte qu'aucun État ne puisse se soustraire à ses engagements.»


Les pays développés ont cette responsabilité de soutenir les pays les plus vulnérables qui auront besoin de financement pour participer à cette grande entreprise mondiale. On estime à 100 milliards $ la somme à être distribuée, d'ici 2020, aux populations les plus pauvres et les plus vulnérables. «Je pense à ces îles au milieu des océans qui au moindre moment pourraient disparaître», a insisté François Hollande.


Déjà, l’objectif de contenir le réchauffement climatique en deçà de deux degrés C paraît insuffisant. «Nous sommes au pied du mur fait de nos égoïsmes (...) Le plus grand danger que nous courons, c'est que notre but soit trop bas (...) Il s'agit de décider, ici à Paris, de l'avenir de la planète», a terminé M. Hollande, avant de céder la parole aux 150 chefs d’État qui prendront successivement la parole lundi.




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