L’ex-maire Vaillancourt tente de cacher son argent, selon la Ville

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Pitoyable rat d'égoût






L’ex-maire Gilles Vaillancourt, accusé de gangstérisme, utilise des prête-noms pour cacher son argent et empêcher qu’il soit saisi, allègue la Ville de Laval.




Vaillancourt, qui est soupçonné d’avoir dirigé un stratagème frauduleux d’octroi de contrats publics pendant une quinzaine d’années, a plus d’un tour dans son sac.




Selon la Ville, il aurait mis sur pied un système complexe pour protéger son luxueux condo de plus d’un million de dollars, sur l’île Paton, à Laval.




L’administration du maire Marc Demers, qui réclame près de 13 M$ à Vaillancourt, s’est récemment adres­sée à la Cour supérieure pour le dénoncer, car elle se rend compte qu’il lui sera difficile de récupérer un sou si la situation ne change pas.




Manœuvre complexe




Selon les procureurs de la Ville, l’ex-maire «tente manifestement de mettre ses biens à l’abri des créanciers», et il «utilise des prête-noms dans le cadre de certaines transactions», peut-on lire dans une requête dont Le Journal a obtenu copie.




Laval allègue notamment que Vaillancourt a créé de toute pièce une obscure personne morale, la Fiducie des Érables, au nom de laquelle est inscrit le condo.




Une manœuvre hypothécaire complexe, qui a nécessité l’émission d’actions de pacotille par une société à numéros, viendrait couronner le tout.




En fait, alors qu’il se présente comme simple locataire, Gilles Vaillancourt «a complètement financé» l’achat du condo et en est «le véritable propriétaire», selon la requête.




Hier, M. Vaillancourt laissé savoir qu’il a l’intention de se défendre. «Il y a plusieurs allégations qu’on rejette, qui vont être contestées», a expliqué son avocate, Me Dominique Ménard.




Cédé pour 1 $











Claude Asselin




Photo d'archives


Claude Asselin







La Ville de Laval a également déposé devant les tribunaux une requête similaire à l’endroit de son ex-directeur général Claude Asselin, à qui elle réclame plus de 7 M$ pour sa participation au stratagème frauduleux qu’aurait dirigé Vaillancourt.




Or, Asselin a cédé pour 1 $ à son épouse sa part de leur condo, un acte «fait avec l’intention de frauder ses créanciers», selon la Ville.




Rappelons qu’en 2013, notre Bureau d’enquête avait révélé que, selon la police, l’ex-maire Vaillancourt aurait utilisé des «mules», dont certaines d’âge mineur, pour aller cacher jusqu’à 15 M$ en Suisse.



 




Condo au 4500, Promenade Paton, à Laval











Gilles Vaillancourt




Photo d'archives







La Ville de Laval croit que son ex-maire Gilles Vaillancourt a utilisé un prête-nom pour acheter un luxueux condo dans lequel il réside et qu’il en est le véritable propriétaire. Elle veut saisir ce bien immobilier de plus de 1 million $.



 




Condo au 271, rue Marineau, à Laval











Gilles Vaillancourt




Photo d'archives







L’ex-directeur général de Laval Claude Asselin a cédé son condo de plus de 300 000 $ à sa femme pour 1 $, mais, selon la Ville, c’est une transaction illégale qui avait pour but d’empêcher qu’il soit saisi.





 


Le maire de Laval n’est pas surpris par les manœuvres de Gilles Vaillancourt





Le maire de Laval, Marc Demers, réagit avec flegme aux manœuvres de l’ex-maire Gilles Vaillancourt, révélées par Le Journal ce matin, qui utiliserait des prête-noms pour cacher son argent afin d’en empêcher la saisie selon la Ville de Laval.


«Je ne suis pas nécessairement surpris considérant les accusations dont il fait l’objet», a dit le maire Demers, mardi à LCN, en parlant de son prédécesseur.


Gilles Vaillancourt est accusé de gangstérisme au criminel, mais il est aussi poursuivi par la Ville de Laval qui tente de récupérer 13 millions $, des sommes qui auraient été détournées lors d’un stratagème frauduleux d’octroi de contrats publics, pendant une quinzaine d’années, qui aurait été dirigé par M. Vaillancourt.


Pour éviter de rembourser cet argent, Gilles Vaillancourt aurait mis sur pied un système complexe pour protéger son luxueux condo de plus d’un million de dollars, sur l’île Paton, à Laval, selon la Ville de Laval.






Marc Demers







L’ancien maire de Laval, Gilles Vaillancourt




Photo courtoisie





L’administration du maire Marc Demers s’est récemment adressée à la Cour supérieure pour le dénoncer, car elle se rend compte qu’il lui sera difficile de récupérer un sou si la situation ne change pas.


«Je suis confiant que nous allons récupérer des sommes d’argent importantes. Je suis confiant qu’on va récupérer plusieurs millions», a dit le maire Demers, mardi.


Il sait toutefois que cela pourrait être long.


«La justice doit suivre son cours, mais cela prend un certain temps», a précisé le maire.


«L’important pour nous, c’est d’être aux aguets, d’être vigilant et de défendre l’intérêt des citoyens», a-t-il ajouté.


Selon les procureurs de la Ville, l’ex-maire «tente manifestement de mettre ses biens à l’abri des créanciers», et il «utilise des prête-noms dans le cadre de certaines transactions», peut-on lire dans une requête dont «Le Journal de Montréal» a obtenu copie.


Laval allègue notamment que M. Vaillancourt a créé de toute pièce une obscure entité légale, la Fiducie des Érables, au nom de laquelle est inscrit le condo.


Une manœuvre hypothécaire complexe, qui a nécessité l’émission d’actions de pacotille par une société à numéros, viendrait couronner le tout.


Alors qu’il se présente comme simple locataire, Gilles Vaillancourt «a complètement financé» l’achat du condo et en est «le véritable propriétaire», selon la requête.


Luindi, M. Vaillancourt laissé savoir qu’il a l’intention de se défendre. «Il y a plusieurs allégations qu’on rejette, qui vont être contestées», a expliqué son avocate, Me Dominique Ménard.



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