Les relevés bancaires de Gérald Tremblay saisis par la police

Cb3566df094ca24f1d13124b5f7a3cdb

Ça regarde de plus en plus mal






La police s’intéresse à des transactions de plus de 35 000 $ effectuées dans un compte bancaire personnel de l’ex-maire de Montréal Gérald Tremblay, a appris Le Journal.




Le 29 juillet dernier, lorsqu’ils ont perquisitionné à la résidence de l’ex-maire à Outremont, les enquêteurs de l’Unité permanente anticorruption (UPAC) sont notamment repartis avec huit relevés bancaires appartenant à celui qui a dirigé la Ville pendant 10 ans.




Ces relevés «comportent des transactions de 35 000 $ ou plus», prend soin de préciser la policière Isabelle Mercier, de la Sûreté du Québec. «Les dates des relevés sont: 2005-12-31, 2006-06-30, 2006-08-31 et 2009-06-30», indique-t-elle.




De plus, les policiers sont repartis avec deux passeports appartenant à l’ancien maire, valides entre 2005 et 2014, ainsi que des copies des courriels et un disque dur retrouvés à l’intérieur de la résidence.




Ces informations sont contenues dans des affidavits policiers rendus disponibles vendredi par le juge Yves Paradis de la Cour du Québec, à la suite de requêtes entreprises par un groupe de médias dont Le Journal.




Parmi les autres trouvailles des policiers, on retrouve un «document 8 1/2 x 14 de la Ville de Montréal qui répertorie plusieurs projets et en fait l’objet de possibles infractions entre 2004 et octobre 2012».




 











<b> Bernard Trépanier</b>  <br>  <br><i> Union Montréal </i><br>




Photo d'archives


Bernard Trépanier

Union Montréal





Nombreuses perquisitions




Cet été, les policiers ont mené plus d’une dizaine de perquisitions chez d’anciens hauts gradés de l’administration Tremblay, dont son ex-bras droit Frank Zampino, l’actuel maire de Lachine Claude Dauphin et l’ex-vice-président du Comité exécutif Sammy Forcillo.




Des firmes de génie, d’avocats et de communications ont aussi été visitées, mais aucune accusation criminelle n’a été déposée dans ce dossier à ce jour.




Ces opérations ont eu lieu dans le cadre du projet Fronde, qui enquête sur des allégations de corruption et de collusion dans l’octroi de contrats publics, ainsi que de financement illégal du parti Union Montréal de l’ex-maire Tremblay.




La police a «des motifs raisonnables et probables de croire que Gérald Tremblay connaissait l’existence de ce système», lit-on dans les documents.




Le controversé contrat des compteurs d’eau, ainsi que «l’utilisation du système collusionnaire en place pour obtenir du financement» pour les championnats mondiaux de natation de 2005, sont également dans la mire des enquêteurs.




L’UPAC croit notamment que Bernard Trépanier, qui était le collecteur de fonds d’Union Montréal, aurait exigé des dizaines, voire des centaines de milliers de dollars de la part de firmes de génie pour financer les élections.




 



Montants demandés par Bernard Trépanier pour Union Montréal en vue des élections de 2005




(Selon les dénonciations de Michel Lalonde, ex-patron de groupe Séguin, aux enquêteurs)




200 000 $ - pour les cinq plus grosses firmes de Montréal (SNC-Lavalin, Génivar, Dessau, Cima+ et TECSULT)




100 000 $ - pour la deuxième catégorie de firmes (BPR, Groupe SM et Groupe Séguin)




50 000 $ - pour la troisième catégorie de firmes (Roche, HBA Teknika, Claulac, LBHA et Axor)




En plus de ces montants, les firmes devaient remettre 3 % de la valeur des contrats obtenus, au bénéfice du parti Union Montréal, selon les enquêteurs.




Source: UPAC




 




Laissez un commentaire



Aucun commentaire trouvé