Montréal, le 28 septembre 2009 — Le Syndicat de la fonction publique du Québec (SFPQ), le Mouvement Montréal français (MMF), Impératif français et la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal (SSJBM) ont tenu une conférence de presse au siège social de la SSJBM, afin de présenter leur plan d’action et de lancer une campagne pour que le gouvernement du Québec respecte sa propre politique linguistique dans ses ministères et organismes. Comme l’a relevé le président du MMF, Luc Thériault, cette politique prescrit littéralement que « l'Administration favorise l'unilinguisme français dans ses activités afin de refléter le fait que le français est à la fois la langue officielle et la langue normale et habituelle de la vie publique. »
Bilan et suivi de l’opération « press nine »
Une liste des organismes et services qui se sont conformés ou qui sont restés délinquants quant à la politique linguistique gouvernementale a été présentée. Le MMF et Impératif français tiennent à remercier tous les citoyens qui sont intervenus et les bureaux du gouvernement du Québec qui ont répondu favorablement à leur invitation afin que cesse la pratique gouvernementale québécoise d'offrir en premier l'accès au message en anglais (« For service in English, press 9 »). Parmi ceux-ci, notons les ministères de l’Éducation, du Loisir et du Sport, de l’Emploi et de la Solidarité sociale, du Développement durable, de l’Environnement et de Parcs, du Travail, ou encore la Régie des alcools, des Courses et des jeux ainsi que la Société des loteries vidéo du Québec. La liste des indécrottables ministères et organismes délinquants comprend par exemple, l’Office de la protection consommateur, Service Québec, Hydro-Québec, la Société de l'assurance automobile du Québec (SAAQ), la Commission des transports du Québec, la Régie du logement ou encore le Directeur de l'État civil. Parmi les services municipaux, citons à la Ville de Montréal : le Cabinet du maire, les Finances, les Objets trouvés, les Renseignements généraux.
Cependant, le président d’Impératif français, Jean-Paul Perreault, note que « l'insistance de certains à ne pas modifier leur pratique témoigne éloquemment du manque d’initiative et de volonté du gouvernement du Québec dans son ensemble, mais plus particulièrement de la ministre responsable de la Charte de la langue française, Christine St-Pierre, ainsi que du Secrétariat à la politique linguistique (SPL) et de l'Office québécois de la langue française (OQLF) ». Dans ce contexte, les mesures pour mettre fin au « press nine » seront intensifiées. Des campagnes successives seront effectuées par des téléphonistes et des internautes, qui prendront d’assaut les indécrottables ministères et organismes délinquants un à un, en inondant leurs lignes téléphoniques, leurs répondeurs, et leurs courriels de messages sur la politique linguistique de leurs propres services gouvernementaux. Plusieurs militantes et militants ont débuté l’opération sur place au cours de la conférence de presse, en ciblant l’organisme « Service Québec », qui transmet de l’information sur les programmes et les services du gouvernement du Québec.
Étude sur la situation par le SFPQ
Dans un premier temps, le Syndicat de la fonction publique du Québec complétera l’étude de la situation des pratiques linguistiques dans l’ensemble des organismes et ministères. Une fois que le bilan des résultats de cette étude sera établi, des moyens de sensibilisation et de pression seront utilisés en fonction de la situation de chaque institution ciblée. « Nous croyons que le premier ministre a déjà la possibilité de donner rapidement un coup de barre pour arrêter cette bilinguisation de l’appareil d’État en envoyant un message clair et ferme à l’ensemble des gestionnaires : la langue de communication de l’État québécois, c’est le français ! » a déclaré Lucie Martineau, présidente du SFPQ.
Pour le président de la SSJBM, Mario Beaulieu, « faire du français la langue publique commune et officielle est un facteur essentiel de l’inclusion des nouveaux arrivants à la société québécoise. C’est la condition première pour assurer l’avenir du français au Québec, seul État majoritairement francophone de l’Amérique du Nord. C’est contribuer à la défense de la diversité culturelle dans la mondialisation. »
SOURCE :
Éric Lévesque
Responsable des relations avec les médias pour le SFPQ
Cell. : (418) 564-4150
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