L’Equality Party de Philippe Couillard

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Le PLQ de moins en moins pertinent pour l'électorat francophone

Une fois n’est vraiment pas coutume, mais je suis d’accord avec François Legault pour dire que Philippe Couillard ne peut pas aspirer au poste de premier ministre du Québec sans défendre le français et, surtout, que son parti est prisonnier des lobbys anglophones. Par ailleurs, quand il accuse péquistes et souverainistes de « présenter le bilinguisme individuel comme une menace à notre société alors que partout ailleurs dans le monde, le fait d’être au moins bilingue, sinon trilingue, c’est un atout absolument indispensable », il profère deux faussetés. D’abord, les indépendantistes répètent plutôt sur toutes les tribunes que le danger provient du bilinguisme institutionnel et collectif, pas du bilinguisme individuel. C’est à se demander si M. Couillard écoute et comprend ses adversaires politiques. Ensuite, il est complètement faux d’affirmer que le bilinguisme est « partout dans le monde » un atout « absolument indispensable ».
La vérité toute crue et toute nue, au contraire, veut que, depuis toujours, ce sont les peuples minoritaires, non indépendants et historiquement dominés linguistiquement et culturellement par un autre peuple qui se bilinguisent. Les Français, les Anglais, les Américains, les Brésiliens, les Italiens, les Japonais ou les Chinois ne sont pas plus bilingues que les Canadiens anglais. Les vrais bilingues habitent plutôt le Pays basque, la Corse, l’Irlande, la Catalogne ou le Tibet… Aux États-Unis et au Canada, le bilinguisme est répandu au sein des groupes ethniques minoritaires, comme chez les francophones. Pas l’inverse. Gommer cette réalité, c’est être carrément malhonnête ou… partisan. Mais cela ne doit pas nous surprendre, puisque le Parti libéral est devenu le nouveau Equality Party. La désaffection avancée des francophones à son égard le démontre.

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Jean-François Vallée91 articles

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Jean-François Vallée est professeur de littérature québécoise et française au niveau collégial depuis 1995. Son ambition de pédagogue consiste à rendre les étudiants non seulement informés mais objectivement fiers de la culture dans laquelle ils vivent. Il souhaite aussi contribuer à les libérer de la relation aliénante d'amour-haine envers leur propre culture dont ils ont hérité de leurs ancêtres Canadiens français. Il a écrit dans le journal Le Québécois, est porte-parole du Mouvement Quiébec français dans le Bas-Saint-Laurent et milite organise, avec la Société d'action nationale de Rivière-du-Loup, les activités de la Journée nationale des patriotes et du Jour du drapeau.





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