Le mouvement Desjardins le dit

L’avenir du Québec, la productivité avant tout

Tribune libre

Pour le mouvement Desjardins, ce mouvement "coopératif", l'avenir du Québec passe d'abord et avant tout par la productivité. On croirait entendre les "lucides" du Québec.
Cela démontre encore une fois que Desjardins est devenu une banque comme toutes les autres.
Dans une étude de plus de 80 pages, Desjardins soutient que l’amélioration de la productivité est sans doute l’objectif le plus important à atteindre pour augmenter la création de richesses au Québec.
Cet objectif surpasserait de loin, par son impact, les cinq autres grands défis identifiés que sont le développement des régions, l’assainissement des finances publiques, la lutte contre la pauvreté, la question démographique et la protection de l’environnement.
Bien que, selon Desjardins, il reviendra d’abord aux autorités gouvernementales de choisir les meilleurs moyens d’y parvenir, les auteurs y vont de quelques suggestions pour accroître la productivité.
Formation et innovation
Parmi elles, Desjardins est d’avis qu’il faille privilégier d’abord tout ce qui a trait au capital humain, en particulier la formation et l’éducation. « En nous appuyant sur nos ressources humaines, nous pourrons également favoriser l’innovation, stimuler l’entrepreneuriat et faire fructifier la recherche et le développement », peut-on lire.
Par ailleurs, les entreprises québécoises doivent innover et investir davantage, chose que le gouvernement doit encourager en mettant en place les conditions qui rendront de tels investissements rentables. Comme piste, Desjardins énumère, entre autres, « une réglementation et un système de taxation efficaces et équitables, un environnement concurrentiel et (…) des infrastructures publiques de qualité ».
Pour que cette prospérité recherchée soit durable, Desjardins suggère que les autorités pensent aux générations futures en assainissant les finances publiques et en protégeant l’environnement.
Une métropole forte
Enfin, pour Desjardins, le développement de la métropole semble une condition indispensable à la croissance de la province tout entière.
« Pour que les régions prospèrent, il faut qu’elles puissent compter sur un pôle de croissance solide. En conséquence, il faut faire de Montréal une métropole digne de ce nom », écrivent les auteurs.
Le rôle de l’État
Ces derniers rappellent que si l’ensemble des citoyens et des entreprises doivent se sentir concernés par ces défis immenses qui se présentent actuellement, il revient d’abord et avant tout aux autorités gouvernementales en place de montrer la voie et prenant le leadership des actions à entreprendre.
La tâche est « colossale », admet-on. Mais la « société québécoise dispose de toutes les ressources nécessaires pour y parvenir (…) Nous étions plus démunis avant la Révolution tranquille, et pourtant le Québec a réussi à se hisser au rang des sociétés modernes de ce monde ».
Cette étude est le fruit du travail conjoint des Études économiques du Mouvement Desjardins et du Centre interuniversitaire de recherche en analyse des organisations (CIRANO).
http://www.lesaffaires.com/secteurs-d-activite/general/lavenir-du-quebec--la-productivite-avant-tout/530183
Ainsi, il semble que si on attend que les solutions de Desjardins améliorent le niveau de vie de l'ensemble des Québécois, on peut attendre longtemps.
Ceux qui pâtissent présentement au Québec par manque d'un revenu suffisant pour une vie décente n'ont pas le temps d'attendre que la productivité augmente. Il y a assez d'argent au Québec pour que tous les citoyens sans exception vivent décemment et dignement. Un revenu universel serait plus prioritaire qu'une augmentation de la productivité.


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