Le ministre saoudien de l'Energie Ali al-Naïmi s'est déclaré prêt à laisser chuter le baril de brut jusqu'à 20 dollars, ce qui semble marquer le début d'une "guerre du pétrole" entre l'OPEP et les Etats-Unis, rapportent mercredi les médias européens.
La récente décision des douze Etats membres de l'OPEP de ne pas réduire le volume de production a accéléré la dégringolade du cours du baril, amorcée mi-juin. Certains analystes ont estimé que les Etats-Unis et l'Arabie saoudite s'étaient mis d'accord pour porter atteinte aux économies de leurs adversaires particulièrement dépendants des recettes pétrolières, dont la Russie et l'Iran.
Dans le même temps, des experts soulignent qu'un prix du baril durablement bas risque d'exercer un impact négatif sur les activités des compagnies américaines et canadiennes forant à des coûts souvent supérieurs à 60 dollars le baril. Ainsi, les déclarations de M.al-Naïmi, considéré comme l'homme le plus influent au sein de l'OPEP, peuvent être interprétées comme la déclaration d'une véritable guerre des prix de l'or noir avec les Etats-Unis.
Les analystes rappellent que la production de brut aux Etats-Unis a augmenté de 2 millions de barils par jour en deux ans, alors que la demande mondiale en pétrole n'augmente que faiblement.
A présent, le cours du baril oscillant autour de 60 USD, les Saoudiens espèrent contraindre les Etats-Unis à fermer des puits non rentables ainsi qu'à geler les projets trop onéreux. Pour parvenir à leurs fins, les pays de l'OPEP peuvent laisser chuter les prix, jusqu'à ce qu'ils deviennent insupportables pour les producteurs américains.
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