Maintenant que, fidèles à leurs habitudes, les médias de Gesca et Québécor ont fait leur sale boulot en fouillant les poubelles du ministre Breton et en forçant sa démission, ce qui, qu'on le veuille ou non, doit certainement servir les intérêts de quelques-uns, voilà qu'ils traitent pratiquement les supporteurs de Daniel Breton de paranoïaques.
Selon Patrick Lagacé, la théorie du complot concerté contre Breton, certainement l'élément le plus dérangeant du cabinet Marois pour l'establishment et pour les industries gazière et pétrolière, ne tient pas la route. Au contraire, selon lui, les prétentions des écolos et fans de Breton relèveraient carrément du fantasme.
Peut-être. Mais j'en doute. Même que quelque chose me dit qu'en plus d'être salauds de par la manière disgracieuse dont a été traitée la nouvelle, les journalistes en question sont soit naïfs, ou soit lâches pour refuser d'admettre ce qui coule de source. Sinon, pourquoi avoir pris précisément Breton comme cible? Pourquoi s'est-on empressé de fouiller les dossiers du ministre de l'Environnement au juste? Pourquoi LUI?
Les Marceau, Ouellet, Hébert, Duchesne, Lisée n'étaient sans doute pas assez redoutables? Pas encore, du moins?
Si les prétentions de Lagacé étaient vraies, les "fouilleux de poubelles" auraient alors fait un tri systématique de toutes les informations disponibles sur chacun des ministres en poste. Et ils auraient sans doute trouvé à redire sur plusieurs. Mais ils ne s'y sont pas attardés. Parce que Breton-le-terrible était l'homme à éliminer. Et malheureusement pour lui, il était aussi, de par ses origines modestes, le plus vulnérable.
N'en déplaise à Lagacé, il est évident que quelqu'un d'attentionné aura mis les journalistes sur la piste du scoop du mois en espérant qu'éclate un scandale. Et les journalistes ont encore mordu. Et ils ont rapporté tels des chiens fidèles.
Reste à savoir qui leur a lancé cet os.