Khan Cheikhoun : la version US remise en cause par une sénatrice US

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Une sénatrice américaine en dissidence avec la position de Trump sur la Syrie


La présumée attaque chimique qui a incité Donald Trump à « tirer ses missiles contre le territoire syrien » au mépris du droit international n’a fait l’objet d’aucune enquête préalable au niveau international ni d’aucune résolution onusienne.

La frappe US a eu lieu suivant le même schéma que celui de l’invasion de l’Irak en 2003 par l’administration Bush.

Vendredi, des manifestations anti-guerre se sont multipliées aux États-Unis par les « déçus » de Trump qui croyaient avoir élu un président « en rupture avec ses prédécesseurs », mais finissent par comprendre qu’ils se sont trompés. Même au sein des milieux politiques US, la démarche de Trump est loin d’avoir reçu l’approbation générale.

La sénatrice Gabbard, qui s’était rendue en décembre à Damas rencontrer Assad, a remis en cause la version US sur Khan Cheikhoun. ©Pulse Media

La sénatrice Tulsi Gabbard, celle-là même qui s’était rendue en décembre à Damas rencontrer le président syrien, a remis en cause la version officielle et a exprimé des doutes sur « la culpabilité d’Assad » dans l’attaque chimique à Khan Cheikhoun.

Sur CNN, la sénatrice démocrate a dénoncé « une guerre dévastatrice et contre-productive » qui vient de commencer, exactement au nom des « mêmes prétextes à l’aide desquels nous avons déclenché la guerre contre l’Irak ». Gabbard a dit « douter totalement de l’implication d’Assad dans l’attaque chimique de Khan Cheikhoun ». Elle a également affirmé que ce n’est pas en pointant un doigt accusateur vers le président syrien que l’on pourrait apporter de la paix au peuple syrien. « Il faut qu’il y ait suffisamment de preuves avant d’émettre des accusations », a souligné la sénatrice Gabbard.

« Avant d’aller plus loin, l’administration américaine devrait tenir compte du coût qu’une nouvelle guerre infligerait aux citoyens américains et aux peuples du Moyen-Orient. Les frais d’une nouvelle guerre pourraient servir à construire des routes dans mon État, Hawaï, ou ailleurs aux États-Unis. Pourquoi devrons-nous soutenir aveuglément un changement de régime en Syrie et dépenser les impôts des contribuables US pour une guerre que nous avons déjà vécue en Irak et en Libye de la façon la plus lamentable possible ? », s’est demandé la sénatrice.


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