Joly mensonge

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L'incompétence fracassante !

Il y a plusieurs façons de mentir quand on est politicien. L’omission, la demi-vérité, l’évitement, le petit mensonge blanc, le mensonge altruiste pour « protéger » le citoyen et le mensonge intégral façon Donald Trump qui propulse dans un univers alternatif.


Les raisons de mentir sont nombreuses. Pour cacher une bêtise, protéger le PM, paraître mieux qu’on ne le mérite, obtenir les faveurs de l’électorat ou confondre l’opposition.


Rien n’est plus simple que de découvrir si on nous ment : ce qu’on raconte ne tient pas la route, c’est tout.


C’est pourquoi nous aurions dû nous méfier quand Mélanie Joly a tenté de nous enguirlander avec sa politique culturelle et l’investissement de 500 M$ consenti par Netflix en échange d’un congé de perception de taxes par la multinationale américaine. Trop beau pour être vrai.


Sous-ministre à la rescousse


Le Devoir révélait samedi l’étendue des mensonges de la ministre du Patrimoine dans ce dossier. Son sous-ministre Graham Flack l’avait mise en garde contre le fait que son plan offrirait un avantage indu à Netflix au détriment de diffuseurs numériques locaux tels Club illico et IciTouTV qui, eux, doivent percevoir les taxes des consommateurs.


Monsieur Flack qui s’y connaît en matière d’argent puisqu’il a été sous-ministre aux Finances a expliqué à la ministre du Patrimoine que le Canada allait perdre des sommes considérables en taxes non perçues et se retrouverait à créer un marché non équitable pour des concurrents comme Apple.


Comble de l’iniquité, un Canadien qui achète son abonnement Netflix via ITunes Stores va le payer plus cher, car Apple perçoit les taxes au Canada alors que Netflix est exempt de cette responsabilité.


Le haut fonctionnaire Graham Flack a déboulonné cette histoire que le gouvernement voulait éviter d’imposer une nouvelle taxe aux Canadiens pour respecter la promesse du gouvernement en ce sens.


Foutaise.


C’est comme si vous payiez de la TPS sur une nouvelle sorte de croustilles Yum Yum à la poutine quand vous en payez déjà sur les Yum Yum au bacon. Appelons cela une vieille taxe sur un nouveau produit.


Passer une p’tite vite


Difficile de ne pas voir dans les bobards de Mélanie Joly une tentative de confondre la population. Mais pourquoi ? Elle ne peut jouer à la nunuche avec un CV qui nous apprend qu’elle a étudié le droit à l’université d’Oxford (j’ai vérifié, car je l’ai déjà prise en déficit de vérité). Elle a beau miser sur son apparence, comme son patron, elle a plus à offrir.


Pourquoi mentir alors ?


La décision de madame Joly repose sur des impératifs politiques, même si je ne vois pas quels sont les avantages de faire un tel cadeau à Netflix. Je paierais cher pour savoir comment s’est déroulée la discussion entre la ministre du Patrimoine et le premier ministre. Étaient-ils tous les deux confus ? Lui a-t-elle dit toute la vérité ?


Reste à savoir si elle était persuadée d’avoir raison, ou si elle a menti comme un enfant qui veut finir premier de sa classe, quitte à tricher pour y arriver.


Menteuse ou confuse, Mélanie Joly a atteint son principe de Peter sous nos yeux.