Joe Oliver rencontrera Martine Ouellet

Tes bébelles, pis dans ta cour !


Ottawa – Le ministre fédéral des Ressources naturelles, Joe Oliver, rencontrera cette semaine son homologue québécoise Martine Ouellet. Il en profitera pour discuter du pipeline 9 entre Sarnia et Montréal, dont la propriétaire Enbridge veut inverser le flux pour éventuellement acheminer le pétrole albertain vers le Québec.
« Sous réserve de l’approbation réglementaire, j’ai dit maintes fois que je suis en faveur en principe de la transportation de pétrole vers l’Est. Je pense que ça va créer des emplois. Ça va donner la chance à la raffinerie à Lévis, à Montréal et au Nouveau-Brunswick de raffiner le bitume », a indiqué M. Oliver à sa sortie de la Chambre des communes mardi. M. Oliver a expliqué que sa conversation avec Mme Ouellet sera « générale » et non une « présentation » sur le dossier Enbridge.
L’inversion du flux fait l’objet d’une évaluation de l’Office national de l’énergie. Le ministre québécois de l’Environnement, Daniel Breton, a laissé entendre que Québec devrait faire sa propre évaluation et avoir le dernier mot pour l’approbation du projet, parlant de la nécessité d’être « maîtres sur notre territoire ». Mme Ouellet semble plus nuancée, parlant du besoin d’avoir plus d’informations.
M. Oliver rappelle que c’est l’analyse d’Ottawa qui prévaudra sur celle de Québec si les deux se contredisent. « Dans ce cas, c’est l’Office national de l’énergie, parce que l’ONE a la juridiction [constitutionnelle] étant donné que c’est un oléoduc transprovincial », dit-il.
Les environnementalistes s’opposent à l’inversion du flux, car le pétrole pompé serait de nature différente : au lieu d’être du pétrole léger du Moyen-Orient, ce serait en partie du pétrole provenant des sables bitumineux, un produit plus lourd, plus abrasif et contenant des éléments volatils cancérigènes, comme le benzène.
Ils rappellent que les tuyaux n’ont pas été conçus pour ce produit et qu’ils pourraient donc s’user plus rapidement, comme cela a été le cas lors de l’immense déversement de Kalamazoo. En cas de fuite, le nettoyage est compliqué, car le pétrole coule au fond de l’eau et le benzène s’évapore.


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