Jean-Michel Blanquer ne veut pas de l'écriture inclusive qui «abîme notre langue»

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En voilà au moins un qui n'a pas perdu la boussole et qui se tient debout pour défendre le français

La promotion de l'écriture inclusive à l'école n'est pas une priorité pour le ministre de l'Education qui préfère porter ses efforts sur l'enseignement de la lecture, de l'écriture et du calcul. Sa position détonne au sein du gouvernement.


«Une façon d'abîmer notre langue», a jugé ce 16 octobre 2017 le ministre de l'Education Jean-Michel Blanquer, sur le plateau de BFMTV, en pleine controverse sur l'«écriture inclusive». Cette graphie vise à neutraliser le genre des mots et des adjectifs en ajoutant, entre autres la terminaison «e», entre deux points dits «médians». L'écriture inclusive enjoint ainsi d'écrire, par exemple, nous sommes «fie.è.r.e.s» ou encore «auteur-rice-s». Pour Jean-Michel Blanquer, cette règle n'est pas une priorité. «Lire, écrire, compter. On doit revenir aux fondamentaux sur le vocabulaire et la grammaire», a-t-il déclaré.


«La cause est bonne, celle de l'égalité hommes-femmes, mais je ne pense pas que ce [l'écriture inclusive] soit un juste combat», s'est-il encore inquiété oubliant l'ordre de préséance requis «femmes-hommes». Et d'ajouter, prudemment : «Je me considère comme féministe.»


Le ministre de l'Education, invité en 2015 à participer à des tables rondes avec Sens commun – mouvement proche de la Manif pour tous – fait ainsi entendre une voix différente au sein du gouvernement. 


Le 10 octobre dernier, la ministre à l'Egalité femmes-hommes Marlène Schiappa et sa consœur au Travail Muriel Pénicaud lançaient un guide à l'intention des dirigeants de PME et TPE faisant la promotion de l'écriture inclusive en entreprise. Le vade mecum préconise notamment, outre la graphie de genre neutre, de bannir le terme «mademoiselle».


Entre l'écriture jugée «progressiste» et celle qui est jugée «vieille France» le gouvernement ne semble donc pas avoir fait son choix.