Internet: la politique par d'autres moyens

Tribune libre

La politique par d’autres moyens
On a suspecté les 30,000 surveillants chinois de la Toile dans ce pays. On annonce maintenant que l’Université de Montréal forme des cyberenquêteurs. Quelle différence ? La politique ? Le respect des droits humains ?
Quand les journalistes exigeaient la libéralisation de la Toile en Chine durant les Olympiques, un dirigeant chinois demandait s’il fallait aller jusqu’à l’autorisation de la pornographie sur la Toile de son pays. Personne n’a osé faire la réflexion que le Chine cherchait ainsi à faire respecter ses lois, fussent-elles différentes des nôtres à cause du régime qu’elles impliquent.
Quels grands bruits on a fait sur les censeurs chinois. Et quels grands bruits on fait encore. Pourtant Big Brother s’installe ici aussi. Jusqu’où iront les contrôles occidentaux sur la Toile nationale ? En cas de menaces aux ordinateurs militaires, quelles intrusions seront réprimées ? Une université ontarienne se vante d’avoir produit un logiciel qui permet l’utilisation de votre ordinateur par un citoyen chinois. Acte de guerre ? Menace à la souveraineté nationale de la Chine ? La question relève d’un droit international encore flou sur le sujet.
Une lutte cybernétique est déjà engagée à l’échelle de la planète. Pourquoi se le cacher ? Les puissants moyens de communications des armées du monde se préoccupent de sécurité. Le Journal de Québec virtuel se disait consulté par les insurgés afghans et acceptait la censure de guerre par l’armée pour ne pas informer les Talibans internautes des secrets de l’occupant canadien.
Alors, comme on sait, « la guerre étant la continuation de la politique par d’autres moyens », qui s’occupera de pacifier la Toile ? De la réguler et d’y voir à l’application des lois encadrant les droits humains dans tous les pays ? Les Chinois n’auraient-ils que précéder l’Occident dans une forme de surveillance que s’autorisent maintenant publiquement nos pays ? À moins que l’on nous ait caché à nous aussi ce que révélait une enquête européenne sur l’espionnage industriel par les États-Unis des compagnies d’aviation de cette région du monde.
Quelle naïveté nous fait penser que la Toile au Canada n’est pas l’objet de surveillance ou qu’elle ne le deviendra pas, ne serait-ce que pour le respect de l’État de droit … comme prétend le faire la Chine ? La différence entre les deux : la prétention d’être un pays « libre » alors que la Chine revendique le statut de pays socialiste … à surveiller pour les surprises que le régime communiste nous réserve dans la nouvelle compétition globale. Souhaitons-la le plus pacifique possible.
Guy Roy

Lévis (Québec)


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1 commentaire

  • Michel Guay Répondre

    28 mars 2009

    Propagande Canada nous a nous les Québecois sur haute surveillance depuis des décennies et il forment des intervenants provenant pour certains de la légion royale canadian pour envahir tous les médias les forums et les lignes ouvertes .