Indigné ? Non...

Indigné et écoeuré !

2e partie

Tribune libre

Il y a des gens de la génération des baby-boomers qui ont combattu le néo-libéralisme toute leur vie et croyez-moi, j'en suis le premier convaincu de l'importance de leurs actions. Si cette génération qui marche aujourd'hui dans nos rues avec les étudiants n'aurait pas mené le combat qu'ils ont mené dans chaque décennie qui nous a menés aux libertés individuelles que l'ont connait aujourd’hui, le Québec serait un endroit vide et pauvre de sens.
Je comprends que certains d'entre vous peuvent se sentir blessés à lecture du texte ''Indigné? Non... Indigné et écœuré!'' que j'ai écrit précédemment sur Vigile mais pour ma défense, j'ai pris la peine d'ajouter ce petit texte à la fin
de celui-ci: ''en terminant, j’aimerais vous dires que les baby-boomers qui sont dans ce mouvement de contestation avec nous, sont ici justement par qu’il appui le mouvement étudiant et ne devrait pas en conséquence se sentir visé par nos commentaires. Car elle vise la droite qui s’oppose aux mouvements étudiants et qui appuie ce gouvernement corrompu...''
Je désire en rajouter, car je ne veux pas que l'ont me porte des intentions que je n'ai pas.
Des victimes innocentes qui ne savent pas qu'elles sont des victimes et des victimes consentantes qui se complaisent dans le rôle de victime.
Les premières victimes de ce gouvernement sont bien sur ces mêmes baby-boomers qui ont bénéficié au fil du temps des largesses électorales des gouvernements de tout acabit irresponsables, qui ont mis en place des mesures qui les ont rendus dépendants et asservi le peuple québécois. Le même traitement a été réservé à la génération X et le même traitement sera réservé à la génération Y si nous n'intervenons pas pour changer les choses. Je m'explique: les services à la population sont devenus malheureusement au fil du temps démesurés. Le pouvoir à convaincu les gens de la nécessité de tel ou de tels services et a rendu ceux-ci paresseux. Un exemple flagrant? L'abandon de l'idée de subventionner massivement des soins à domicile fait par la famille d'un proche, au profit des instances gouvernementales. Suite aux démarches de la comédienne Chloé Ste-Marie, la Ministre Marguerite Blais a annoncé des mesures, mais qui sont nettement insuffisantes pour palier aux besoins criant qu'ont les aidants naturels.
Le gouvernement ouvre des places en CHSLD pour les ainés, mais irresponsabilise les familles envers leurs ainés. Vous seriez surpris de voir le nombre de personnes âgées cordées dans ces centres comme du bétail, laissé à eux-mêmes...
La famille ayant délaissé sa responsabilité familiale se vautre dans la paresse morale de s'occuper des ainés adéquatement. On chiale beaucoup contre les ethnies, mais force est de constater qu'ils ont plus le sens de la famille que beaucoup de Québécois. Il est plus facile de ''domper'' Papy et Mamy au centre d'hébergement ou à l'urgence et d'aller se vautrer 2 semaines dans le sud 3 fois par année que de prendre ses responsabilités envers ceux-ci. Et ne dites pas que cela n'existe pas, c'est un phénomène connu et même documenté qui s'appelle le ''Dumping''. Travaillant dans le milieu hospitalier depuis de nombreuses années, je peux vous affirmer que ce type de problème n'est pas isolé puisque cette démesure se constate jour après jour dans nos hôpitaux qui manque cruellement de lit pour les ''vrais'' malades... Et si on payait les familles pour qu'il s'occupe de leur famille au même salaire qu'une auxiliaire familiale en soins à domicile ou qu'un préposé aux bénéficiaires pour qu'il s'occupe de leur famille? Car ce qui empêche souvent les gens de prendre en charge un membre de leur famille est bien la question financière. Le personnel de ces institutions fait un boulot formidable, car malgré les scandales qui éclaboussent parfois les institutions d'hébergement de soins de longue durée et les hôpitaux, il y a des travailleurs de la santé formidable et exceptionnel qui s'occupe des ces personnes malgré la surcharge de travail qu'il y a présentement dans ces établissements. Mais un moyen de donner une accalmie au système ne serait-il pas justement de créer des incitatifs sous forme d'allocations pour que les gens puissent rester à la maison avec leur proche malade ou en fin de vie ou si ils en sont incapable, qu'il puisse payer au moins des soins privés? Il a été prouvé que les gens qui souffrent d'Alzheimer demeurent souvent plus stables plus longtemps quand ils sont dans leur milieu naturel que lorsqu'ils sont déplacés vers des centres d'hébergement prothétique. Le gouvernement sauverait ainsi des milliers de dollars en construction de nouveaux CHSLD et en convention collectives et de contrat avec des entreprises privées de toute sorte. Le tout pourrait sans aucun doute être supervisé par un service qui fait déjà des visites à domicile: les travailleuses sociales du CLSC. L'infrastructure existe déjà. On serait fait fou de s'en passer calvaire!!!
À l'inverse, le même problème de paresse moral existe chez les jeunes familles qui bénéficient des garderies à 7$. Elles ont un examen de conscience aussi à faire. Les garderies à 7 $ ont amené leurs lots d'avantages, mais malheureusement leur lot de désavantages... Pour avoir parlé à des éducatrices et avoir constaté le phénomène par moi-même dans mon entourage touché par ces mesures, il y a plusieurs familles profitant de ce système qui ''dompe'' littéralement leurs enfants dans les garderies, car elles sont incapables de s'occuper adéquatement de leurs enfants. Personnellement, je connais de ces gens qui durant leurs congés amènent leurs enfants dans les garderies pour ''relaxer'', faire des sorties ou même faire du ménage... Et croyez-moi sortez dans votre cartier et allez jaser avec l'éducatrice du CPE du coin et elle aura beaucoup de ces histoires d'horreur à vous raconter. Mais pourquoi ne pas payer ces mères ou ces pères pour qu'il reste à la maison avec leurs rejetons en les payant au même salaire que nous payons les éducatrices en CPE?
Le livre du Dr.Jean-François Chicoine, ''Le Bébé et l'eau du bain- comment la garderie change la vie de vos enfants'' devrait selon moi être lu par tous les parents et même les grands parents, car il avance des données sur des recherches faites sur des enfants élevés à la maison vs ceux qui séjournent en garderie et la différence observable chez les deux groupes. Ce pédiatre reconnu avance même les bienfaits de l'éducation à la maison vs les désavantages de la garderie.
Certains se défendront en disant que l'enfant doit socialiser et que la garderie permet ce genre d'exercice. Dans ce livre Dr.Chicoine démonte le mythe de cette affirmation. Parce qu'un parent qui amène son enfant au terrain de jeux et au parc pour jouer avec les petits amis peut aussi bien enseigner à son enfant à socialiser qu'un éducateur peut le faire en garderie avec les autres enfants gardés dans l'établissement. Il y a même des études britanniques et américaines qui démontrent qu'il y a de plus en plus de troubles envahissants du développement (TED) chez les enfants en garderie que chez les enfants donc un des parents est à la maison.
On doit comprendre que derrière toute la polémique qui entoure le PLQ et le scandale de l'attribution des places en garderie à des entrepreneurs, se cache un autre problème dont la population en générale fait comme si ce problème n'existait pas. On parle de la lourdeur de la bureaucratie et de l'état, mais on continue de subventionner celle-ci de façon irréfléchie. L'éléphant gouvernemental que le PLQ a créé est devenu incontrôlable parce que dans le plan caché de Jean Charest et se son gouvernement, il est devenu clair qu'il a créé des besoins pour les citoyens à coup de nouveaux programmes gouvernementaux pour pouvoir mieux les contrôler et justifier le recours au PPP.

Un exemple flagrant est le RQAP (Régime québécois d'assurance parentale) dont le gouvernement renfloue à coup de millions puisqu'il est devenu déficitaire depuis le début de son existence et continu de l'être encore à l'heure ou on se
parle. Était-il vraiment nécessaire d'avoir ce type de service? Le gouvernement a créé un besoin à partir d'une lacune au niveau des congés parentaux, car auparavant, les nouveaux parents d'un poupon devaient prendre souvent des congés à
leur frais pour pouvoir être auprès de leur poupon. Mais ce que nouveau programme ne dit pas c'est toute la machine administrative imposante qui se cache derrière cette nouvelle entité et tous les employés de l'état et les cadres qu'elle doit avoir dans son rouage pour le fonctionnement adéquat de cette machine administrative. Le gouvernement Charest est arrivé avec un beau programme en 2003 en promettant d'améliorer les services au citoyen en dépensant moins et force est de constater que 9 ans plus tard le système N'a pas vraiment changé, si ce n'est qu'on a recours de plus en plus au PPP qui nous coute la peau des fesses et qu'en plus les ministères au lieu d'avoir subi une réelle cure d'amaigrissement ont grossi dans certain endroit de plus de 30%. Dure de faire des suppressions de poste par la suite sans faire grincer des dents les syndicats... Le gouvernement Charest dépense à qui mieux mieux dans des nouveaux programmes et coupent, restructure et rationalise dans d'autres qui pourtant accusent des besoins plus urgents que les nouveaux programmes qu'il vient de créer. Le gouvernement n'est pas dupe, il s'assure ainsi de la fidélité des nouveaux employés de l'État en continuant de financer ces programmes aux frais des contribuables et aux dépens d'autres ministères donnés en pâture aux entreprises privées et aux amis du parti...
Si le gouvernement Charest avait vraiment voulu rationaliser ses opérations tout en améliorant les services aux citoyens, il n'avait qu'à abolir les CPE qui redeviendraient privés et créer à la place de la RQAP, un régime permettant à un des deux parents de rester à la maison jusqu'à ce que les enfants soient en âge d'aller à l'école primaire en donnant une allocation en guise de salaire. Ce n'est pas quelque chose de complètement impossible, car présentement une mère monoparentale sur l'aide sociale a cette possibilité. Pourquoi ne pas l'appliquer sur la population en générale. Le gouvernement sauverait des dizaines et peut-être même des centaines de millions de dollars juste en conventions collectives...
Ce que le Québec a besoin, ce n'est pas seulement une question d'acquérir son indépendance. Le Québec a un urgent besoin de retrouver ses valeurs qui ont fait que les familles Québécoises avaient des liens ''tissés serrés'' et ne laissait pas leurs ainés mourir dans l'ombre ou les enfants être élevé par un autre. Nos liens étaient imperturbables et ce n'est pas en se cachant la tête dans le sable que l'ont parviendra à les reconquérir ces mêmes valeurs que nous avons perdues, mais en fonçant la tête bien haute dans le tas comme le font présentement nos étudiants. Ce que font nos étudiants, nous aurions dû le faire pour tous les programmes ou le gouvernement Charest est venu mettre son grain de sel destructeur.
Dans ma vie personnelle, je n'ai pas attendu que le gouvernement vienne régler mon emploi du temps chargé avec de beaux programmes gouvernementaux. J'ai eu la chance d'avoir des grands-parents qui m'ont montré la voie de la famille et
ils en furent remerciés par leurs enfants et leurs petits-enfants, car ils ont pu vivre auprès des leurs ensemble, et ce, jusqu'à l'heure de leur mort. Ils ont pu s'éteindre dans la dignité, ne passant que très peu de temps à l'hôpital.

L'hôpital ne devrait pas être l'endroit ou l'ont nait, ou l'ont se fait soigner et ou l'ont meure?
À L'inverse de beaucoup de famille, moi et ma conjointe avons pris la décision d'avoir un travail avec moins d'heures travaillées et grâce à un emploi du temps partagé, nous avons la chance d'être avec nos enfants en tout temps. On ne
gagne pas des millions, et notre famille gagne moins de 75000 $ par année présentement. C'est le choix que nous avons fait pour l'éducation de nos enfants et à l'amour que nos filles nous portent, je crois qu'il s'en porte très bien.
La gratuité scolaire est un droit acquis et ne doit pas être hypothéquée au profit d'un gouvernement opportuniste. Il y a plusieurs doublons de dépense inutile dans ce gouvernement et il est plus que temps que chaque citoyen se responsabilise et exige d'avoir un gouvernement qui correspond à leurs besoins. IL y a de nombreux abus au Ministère de l'Éducation et nos étudiants ont sur brillamment le démonter. Ils nous montrent la voie. Laissons-leur s.v.p. la chance de continuer! Quand je disais que nos ainés avait peut de perdre leur acquis et qu'en général, certains baby-boomers se comporte de façon égoïste face aux besoins des étudiants. Je ferais la même chose à leur place si je regarde ce qui attend les gens âgés qui sont en fin de vie présentement.
Vous faites partie de ces Baby-boomers qui se battent auprès des étudiants? Cela est tout à votre honneur, car vous avez su garder le sens de vos valeurs...
Fin du roman
Steve Brosseau
Administrateur-fondateur du MCNQ


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  • Archives de Vigile Répondre

    2 juin 2012

    Historique du régime québécois d’assurance parentale
    1996
    À l’occasion du Sommet sur l’économie et l’emploi, les employeurs québécois se montrent favorables à la mise en place d’un régime québécois d’assurance parentale.
    De la même façon, les partenaires syndicaux et sociaux accueillent positivement le projet. Ils mettent d’ailleurs sur pied le Regroupement pour un régime d’assurance parentale. Il s’agit d’une coalition de quinze organisations représentant des travailleuses et des travailleurs syndiqués et non syndiqués, des travailleuses et des travailleurs autonomes ainsi que des citoyennes et des citoyens préoccupés par les conditions de vie des familles.
    Québec signifie à Ottawa son intention de mettre en œuvre son propre régime d’assurance parentale. En décembre, Ottawa se dit prêt à négocier avec le Québec.
    1997
    Entre le 24 mars et le 22 juillet, Québec et Ottawa tiennent sept séances de négociations. Trois points majeurs demeurent en litige et font échouer les négociations. En août, Québec est forcé de reporter la mise en œuvre du Régime québécois d’assurance parentale.
    1999
    Le gouvernement fédéral annonce son intention de bonifier le régime d’assurance-emploi au chapitre des prestations de maternité, des prestations parentales et des prestations d’adoption. Le régime bonifié entre en vigueur le 31 décembre 2000.
    Le Québec décide alors de contester en Cour d’appel du Québec la validité constitutionnelle des prestations de maternité, des prestations parentales et des prestations d’adoption accordées en vertu de la Loi sur l’assurance-emploi.
    2000
    À l’occasion du Sommet du Québec et de la jeunesse, tous les groupes réitèrent l’importance de se doter, au Québec, d’un régime d’assurance parentale. Ils conviennent alors d’appuyer fermement les démarches du gouvernement du Québec à cet effet.
    2001
    En mai, la Loi sur l’assurance parentale est adoptée à l’unanimité par l’Assemblée nationale.
    2004
    La Cour d’appel donne raison au Québec.
    Ottawa en appelle de cette décision devant la Cour suprême du Canada.
    Le 11 mars, Québec et Ottawa reprennent les négociations. Ils signent une entente de principe le 21 mai, laquelle prévoit qu’une entente finale serait conclue au plus tard le 1er février 2005.
    2005
    Le 1er mars, Québec et Ottawa signent l’Entente finale Canada-Québec sur le Régime québécois d’assurance parentale, entente qui constitue une étape cruciale dans la mise en œuvre du Régime.
    Le 16 juin, la Loi modifiant la Loi sur l’assurance parentale et d’autres dispositions législatives est adoptée par l’Assemblée nationale.
    Le 20 octobre, la Cour suprême du Canada rend son jugement. Elle rejette les arguments du Québec selon lesquels les prestations de maternité, les prestations parentales et les prestations d’adoption versées en vertu de la Loi sur l’assurance-emploi empiètent sur le champ de compétence du Québec et excèdent le champ de compétence du Parlement du Canada. Cette décision ne change strictement rien aux paramètres du Régime québécois d’assurance parentale, puisque c’est l’Entente finale Canada-Québec qui continue de prévaloir.
    2006
    Le Régime québécois d’assurance parentale entre en vigueur le 1er janvier.