Immigration et mobilité sociale à Montréal

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L'importance du niveau d'activité économique pour faciliter l'intégration

Cela fait des années que démographes et économistes nous mettent en garde contre la grave pénurie de main-d'oeuvre qui va bientôt frapper le Québec en raison du vieillissement de sa population, un phénomène inéluctable que seule une immigration bien planifiée permettra de combler les dizaines de milliers d'emplois qui vont se libérer.
Cette appréhension est d'ailleurs déjà devenue réalité dans bien des régions du Québec où l'absence de main-d'oeuvre disponible - qu'elle soit spécialisée ou non - constitue un véritable casse-tête pour des centaines d'entreprises.
Dans bien des cas, cette pénurie de travailleurs constitue même un frein au développement de quantité de PME qui se retrouvent dans l'incapacité de répondre à la demande tout simplement parce qu'elles n'ont pas les effectifs nécessaires pour le faire.
Cette réalité régionale où l'apport de travailleurs étrangers est devenu une nécessité pour faire rouler correctement l'économie est toutefois loin de s'avérer à Montréal, où immigration et mobilité sociale ne font visiblement pas bon ménage.
La chambre de commerce du Montréal métropolitain a dévoilé mercredi les résultats d'une étude qu'elle a réalisée auprès de quelque 700 entreprises de la grande région métropolitaine pour mesurer le taux d'intégration des immigrants au marché du travail montréalais et surtout évaluer leur représentativité dans les postes d'encadrement.
Les résultats, il faut le dire, sont déconcertants. Les immigrants, qui constituent 27 % de la force de travail dans la grande région de Montréal, ne représentent pourtant que 18 % du nombre total d'employés des entreprises.
Sur l'île de Montréal, les immigrants représentent 40 % de la main-d'oeuvre disponible mais seulement 23 % des effectifs des entreprises.
Et le portrait n'est guère plus reluisant lorsque vient le temps de dénombrer les cadres qui sont issus de l'immigration dans la grande région métropolitaine puisque les cadres immigrants constituent seulement 14 % de tous les cadres des entreprises recensées.
Le constat final est que non seulement les immigrants sont sous-représentés dans les entreprises montréalaises, mais une fois qu'ils sont embauchés, leur ascension dans des postes d'encadrement est limitée.
Heureusement, le sondage de la chambre de commerce apporte une lueur d'espoir puisque les immigrants sont très bien positionnés pour occuper un jour des fonctions de cadre. En effet, 38 % des employés immigrants sont jugés suffisamment qualifiés par leur employeur pour être promus un jour à une fonction de direction.
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