Louis-Olivier Lévesque -
La ministre de l'Éducation a raison. Ce n'est pas une grève étudiante qui sévit au Québec en ce printemps 2012. C'est un débat de société qui a cours en ce moment. Et même si plusieurs expriment leur mécontentement et leur révolte, la population n'a aucun pouvoir sur le choix qui affectera la société.
Un gouvernement, qui s'est fait élire il y a quatre ans sans parler de ce débat, est en train de détruire le rêve d'une société du savoir. Il faudra au Québec des emplois solides nécessitant un haut niveau de formation si nous voulons que les Québécois maintiennent leur niveau de vie dans l'avenir. C'est ce qu'on appelle la société du savoir, car les connaissances valent au XXIe siècle beaucoup plus que les ressources naturelles ou que les équipements industriels. Tous les économistes le comprennent, mais pas le premier ministre.
Une augmentation des droits de scolarité ne peut que réduire le niveau d'éducation de la population. Cela représente à long terme un plus faible niveau de vie pour l'ensemble de la société, une économie plus fragile, mais surtout un peuple plus facile à manipuler. En fait, la finalité n'est pas de restreindre l'accès à l'éducation, mais plutôt de briser la démocratie. Sommes-nous victimes d'un abus de pouvoir, d'une prise d'otages, d'un coup de force? Que dis-je, d'un coup d'État?
Une chose est sûre. Plusieurs décisions nous affectant sont prises sans notre consentement, par la force. Par la force de l'autorité, comme dans le cas des droits de scolarité, par la force du nombre, comme dans le mépris qu'affichent les conservateurs à Ottawa envers le Québec, par la force de l'argent, comme plusieurs scandales le laissent supposer.
Effectivement, ce n'est pas une grève étudiante qui a lieu en ce moment. Nous assistons à un assaut (un autre!) sur le bien commun des Québécois. C'est d'autant plus navrant que c'est organisé par ceux dont la fonction est de défendre le bien commun: nos ÉLUS.
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Louis-Olivier Lévesque - Norvège, le 13 avril 2012
Il n'y a pas de grève étudiante
Effectivement, ce n'est pas une grève étudiante qui a lieu en ce moment. Nous assistons à un assaut (un autre!) sur le bien commun des Québécois.
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