Hydroélectricité: Legault essuie un nouveau refus de l'Ontario

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Les intérêts des provinces divergent


MISSISSAUGA | François Legault s’est de nouveau heurté au refus du premier ministre ontarien Doug Ford, vendredi dernier, quand il est revenu à la charge pour vendre l’hydroélectricité québécoise à la province voisine. 


« Bien sûr, il a tenté de me vendre de l’énergie toute la soirée et il a fait un bon travail », a confié le premier ministre Ford dimanche à la veille du Conseil de la fédération à Mississauga, en banlieue de Toronto. Deux jours plus tôt, le premier ministre François Legault avait reçu son homologue ontarien à sa maison d’Outremont pour un souper en tête-à-tête, en compagnie de leurs conjointes. Les deux hommes s’entendent « extrêmement bien », assure M. Ford.   



Les premiers ministres Doug Ford (Ontario), Blaine Higgs (Nouveau-Brunswick) et Scott Moe (Saskatchewan) ont participé à une conférence de presse dimanche à la veille du Conseil de la fédération, en banlieue de Toronto.

Photo Patrick Bellerose

Les premiers ministres Doug Ford (Ontario), Blaine Higgs (Nouveau-Brunswick) et Scott Moe (Saskatchewan) ont participé à une conférence de presse dimanche à la veille du Conseil de la fédération, en banlieue de Toronto.




Toutefois, le premier ministre ontarien lui a réitéré son refus de construire de nouveaux barrages au Québec pour alimenter sa province en hydroélectricité, comme le propose M. Legault depuis son élection l’an dernier. Le premier ministre caquiste avait même ouvert la porte à la présence de travailleurs ontariens sur les chantiers québécois, sans succès.  


« Le problème, c’est que nous avons trop d’énergie pour le moment. Nous en vendons au Québec durant l’hiver, lors des périodes de pointe, a expliqué M. Ford. Si nous n’en avions pas assez ou si la situation était différente, j’adorerais trouver de l’énergie moins dispendieuse, n’importe où. » 





Développer le nucléaire 


Donc, « pour l’instant », la porte est fermée, a déclaré Doug Ford lors d’une conférence de presse en compagnie des premiers ministres de la Saskatchewan et du Nouveau-Brunswick.  


Les trois hommes étaient venus annoncer une entente en vue de développer de petits réacteurs nucléaires modulaires qui alimenteront les régions éloignées et certaines industries énergivores.  








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Parallèlement, l’Ontario ira de l’avant avec la rénovation de ses centrales nucléaires que M. Legault souhaitait remplacer par des barrages hydroélectriques.  


Rencontre au sommet  


Après la conférence de presse, Doug Ford avait donné rendez-vous aux premiers ministres des provinces et territoires pour un souper dans un restaurant de la banlieue de Toronto, le Posticino. À son arrivée au restaurant, François Legault ne s’est pas arrêté pour répondre aux questions des journalistes.  


Lundi, les élus tenteront de créer un front commun face à Ottawa pour obtenir une hausse des transferts en santé. Le financement des infrastructures fera également partie des discussions.  


« C’est compliqué d’aller chercher la part du fédéral. On l’a vu dans le tramway de Québec », rappelait M. Legault la semaine dernière. Doug Ford et lui souhaitent donc convaincre le premier ministre canadien de « laisser les provinces choisir ce qu’on fait avec les programmes d’infrastructures ».   


L’unité canadienne sera également en filigrane dans les discussions, alors que l’Alberta réclame une révision de la formule de péréquation, qu’elle juge trop favorable pour le Québec.  





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