TOUT LE MONDE EN PARLE

Guy Fournier, dindon de la farce à « Radio-Cacanada »

Guy Fournier n'est pas sorti de là plus sympathique, mais l'air plus con. Combien de temps on lui donne au c.a. ?

17. Actualité archives 2007

par Richard Therrien

C'est quand même extraordinaire qu'une émission de Radio-Canada fasse passer le président du conseil d'administration de la maison pour le dernier des cons. En se rendant à la première de Tout le monde en parle, Guy Fournier pensait peut-être racheter ses trop nombreuses bourdes ; il s'est plutôt fait mettre le nez dans le caca dont il a vanté les vertus.
Depuis l'entrevue de Raël, jamais un invité n'avait été ridiculisé de cette façon. Dans le rire général, Fournier a dû réécouter l'extrait de l'entrevue où il associait l'orgasme à la déféquation. « Plus il se justifie, plus il s'enfonce », a dit Serge Lama en pleurant de rire.
Fournier a eu beau annoncer qu'il abandonnait toute activité qui ne soit pas reliée directement à sa fonction de président du c.a., son anecdote de mauvais goût dans 7 Jours sur les Libanais qui couchent avec des animaux était de trop. « J'apprends très vite de mes erreurs », a-t-il dit. Pardon ?
Et il en a remis : rien ne sera assez grave pour qu'il démissionne de son poste, « sauf si vous couchez avec un animal », lui a lancé Thierry Ardisson. Non, Fournier n'est pas sorti de là plus sympathique, mais l'air plus con. Combien de temps on lui donne au c.a. ?
Si Fournier nous aura donné malgré lui le moment le plus fort de cette première, on a eu un réel plaisir à voir Guy A. recevoir son équivalent français, le « franchouillard » Ardisson. « J'ai l'impression qu'on est un McDonald et qu'on reçoit Ronald », a lancé d'entrée de jeu Dany Turcotte, visiblement intimidé par la visite du monstre, dont l'émission a été retirée en France.
Ceux qui ne connaissent pas le personnage ont pu constater qu'il y a tout un monde entre la version française de Tout le monde en parle et la nôtre. Dans une entrevue « Hard-Disson », où le Français a dû répondre à ses propres questions, on a appris qu'il avait eu une expérience homosexuelle vers 16 ans, qu'il pense à lui quand il jouit, et que « sucer, c'est tromper ».
En se présentant sur le plateau avec son éventail antitélégénique, Christiane Charette a fourni de grosses munitions aux humoristes ! Il a fallu la présence d'Ardisson pour qu'elle dévoile l'existence de son amoureux depuis 27 ans, un designer anglophone prénommé Israël. Et qu'elle parle de ses 55 ans.
Sophie Chiasson, qui n'a pas voulu embrasser Ardisson, n'a pas été reçue en héroïne, mais questionnée par le fou du roi sur l'argent qu'elle fera avec son livre. On a réentendu les propos toujours choquants de Jeff Fillion sur « la grosseur du cerveau inversement proportionnelle à celle de ses seins ». Même hors contexte, c'est toujours bon de rappeler, preuves à l'appui, d'où sont parties les motivations de l'animatrice.
Guy A. aurait bien aimé connaître le salaire de Jean Leclerc. « Tu me dis le tien, je te dis le mien », a répondu le chanteur. Guy A. n'a pas eu assez de couilles, et on n'a rien su. Très émouvant ce gros plan sur les yeux de Serge Lama pendant la chanson D'aventures en aventures, écrite pour sa femme décédée dans un accident en 1965, et qui est restée une passion pour lui. En somme, une très bonne première qui valait bien qu'on s'ennuie autant de Tout le monde en parle.


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