Grève générale: vers un automne chaud

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Réchauffement climatique





L’automne s’annonce chaud au Québec: les syndicats des secteurs public et parapublic sont prêts à demander à leurs membres de déclencher une grève générale à l’automne.

Les différents syndicats tenteront de convaincre les 530 000 employés syndiqués de l’État de mettre à l’agenda une grève si jamais les négociations stagnent au retour des vacances d’été, a confirmé Daniel Boyer, président de la Fédération des travailleurs du Québec (FTQ).

«S’il faut déclencher une grève nous le ferons. La décision va dépendre des négociations, mais nous serons prêts» lance M. Boyer, dont le syndicat représente 400 000 des 530 000 employés syndiqués.

Si aucune entente ne survient, les syndiqués seront convoqués après les vacances d’été afin d’accorder un mandat de débrayage au Front commun.

Le Devoir rapportait ce matin que depuis plusieurs jours, des discussions au sein d’organisations syndicales avaient lieu concernant une grève générale de centaines de milliers d’employés de l’État d’au moins deux semaines.

Une information confirmée par M. Boyer «On a débuté nos discussions après les Fêtes et on sent que nous sommes très loin [d’un accord] avec le gouvernement. Maintenant, nous devons rencontrer tous nos membres pour s’assurer qu’ils sont d’accord. Ça prend du temps, c’est pourquoi on se prépare d’avance. Faut réchauffer nos troupes.»


Des délégués de l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS) ont voté jeudi dernier à l’unanimité pour que le Conseil de l’APTS recommande à ses membres de déclencher un débrayage général légal dès l’automne en donnant au syndicat un mandat de grève. Cette opération serait lancée si les négociations avec le gouvernement piétinent.

Les offres salariales proposées par le gouvernement Couillard ainsi que les coupes et la réorganisation du système de santé et des services sociaux, entre autres, seraient les principales causes de ce vote unanime.

«Les gens trouvent les décisions et l’attitude du gouvernement méprisantes. On a l’impression qu’il ne reconnaît pas le travail des employés de l’État. Les gens sont démotivés et ils en ont plus qu’assez», exprime Carolle Dubé, présidente de l’APTS.

Même son de cloche du côté de la FTQ qui fustige les propos et les décisions de Martin Coiteux, président du Conseil du trésor. «Il est irrespectueux des employés de l’État. Il devrait retourner sur les bancs d’école parce qu’il est loin de savoir comment valoriser ses gens», lance M. Daniel Boyer.

Les négociations entre les syndicats et le gouvernement sont toujours à l’étape «préliminaire». Aucun débrayage légal n’est encore autorisé et une médiation de deux mois devra avoir lieu avant tout rapport de force.

S’il y a une évolution positive dans les négociations, la FTQ et l’ATPS soulignent qu’ils n’iront pas en grève.

Depuis le 31 mars, les conventions collectives des employés des secteurs public et parapublic sont échues.
 




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