Gilles Duceppe ne sera pas candidat à la chefferie du PQ

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L'Empire Desmarais n'aura pas le chef qu'il voulait au PQ

Gilles Duceppe ne sera pas candidat à la succession de Pauline Marois à la tête du Parti québécois.
Après avoir laissé planer le doute sur ses intentions, l'ancien chef du Bloc québécois a fermé la porte, mardi, à la possibilité de se lancer dans la course au leadership péquiste.
«Je n'y vais pas! Je pense ce que je dis et je dis ce que je pense», a tranché M. Duceppe sur un ton sans équivoque lors d'un entretien accordé à La Presse Canadienne.
«Pour moi, je pense que c'est beaucoup mieux que ce soit quelqu'un qui est déjà élu. Qu'ils aient les débats (internes), que ce ne soit pas un concours de personnalités, qu'on sache ce que le monde pense. Ils ont quatre ans et c'est le temps d'une nécessaire réflexion», a-t-il ajouté au bout du fil.
M. Duceppe entretenait le flou sur son avenir depuis la publication à la fin du mois d'avril d'un sondage CROP suggérant qu'il est la personnalité politique la plus susceptible de faire grimper l'indice du Parti québécois dans les intentions de vote. À cet égard, le coup de sonde le plaçait devant les aspirants potentiels au leadership que sont Pierre Karl Péladeau, Véronique Hivon, Bernard Drainville, Jean-François Lisée et Sylvain Gaudreault.
L'ex-chef du Bloc aura 67 ans en juillet mais il affirme que son âge n'a rien à voir avec sa décision de ne pas se porter candidat à la direction du PQ.
«Ce n'est pas une question d'âge, j'ai le même âge que Hillary Clinton», a-t-il soulevé, faisant référence à la candidate démocrate pressentie pour l'élection présidentielle américaine de 2016.
La raison pour laquelle il renonce à la course est qu'il estime préférable que le prochain chef du Parti québécois - qui devra diriger l'opposition officielle - soit issu du caucus.
«Il y a une dynamique dans la vie d'un parti, je le sais pour l'avoir vécue», a dit celui qui a dirigé les troupes bloquistes pendant près de 15 ans, jusqu'en 2011.
M. Duceppe ne souhaite pas une campagne à la direction précipitée, il croit plutôt que l'heure est aux débats de fond.
Il propose en outre que les jeunes du Parti québécois et ceux d'Option nationale «lancent une série de débats sur des thèmes majeurs» pour mobiliser les moins de 30 ans qui tendent à déserter le giron souverainiste.
«Ce n'est pas qu'ils sont contre la souveraineté, mais ils ne se reconnaissent pas nécessairement dans un parti actuellement parce qu'il y a des thèmes qu'ils abordent différemment. (...) Pour moi, ce serait bon qu'il y ait des gens qui viennent exprimer leur idée sur la souveraineté dans le contexte de la mondialisation, de l'économie, de l'environnement, de la conciliation travail-famille. Qu'ils prennent le temps au PQ, ils ont quatre ans», a-t-il déclaré.
Dans ce débat d'idées, l'ancien leader du Bloc exclut à dessein Québec solidaire, dont les convictions souverainistes, à son avis, sont trop subordonnées aux valeurs gauchistes.
«Ce n'est pas un oubli, c'est un constat. Les liens, du moins dans un premier temps, sont plus faciles avec Option nationale», a précisé M. Duceppe, qui n'a toujours pas digéré l'appui donné par de nombreux militants et dirigeants de QS au Nouveau Parti démocratique (NPD) de Jack Layton au scrutin fédéral de 2011.
Chez Québec solidaire, «la souveraineté se fait à gauche ou ne se fait pas», a noté l'ancien député de Laurier - Sainte-Marie. «Pour moi, c'est antidémocratique», a-t-il fait valoir.


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