Gilles Duceppe lance un appel aux intellectuels

IPSO - dîner-rencontre avec Gilles Duceppe

Actualité québécoise - vers une « insurrection électorale »?


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Gilles Duceppe lance un appel aux intellectuels

Cyberpresse 29 novembre 2009
Gilles Duceppe avec les membres de l'IPSO, les intellectuels pour la souveraineté. Photo François Roy, La Presse

Daphné Cameron - Gilles Duceppe estime que les penseurs souverainistes ne sont plus assez impliqués dans le débat public. Le chef du Bloc québécois leur a lancé un appel aujourd'hui tout en critiquant l'approche du gouvernement Harper dans plusieurs dossiers dont celui des changements climatiques.
«Il est temps que les intellectuels souverainistes reprennent toute leur place, que les journaux et toutes les tribunes soient inondés d'interventions qui brisent l'illusion fédérale», a-t-il déclaré cet après-midi lors d'un discours devant une centaine de membres des Intellectuels pour la souveraineté (IPSO).«On a besoin de vous, les intellectuels. Vous avez en face de vous des adversaires qui sont en faillite intellectuelle», a-t-il ajouté. «Vous avez une responsabilité comme souverainistes, une responsabilité face à l'histoire.»
Alors que le premier ministre du Canada s'apprête à s'envoler vers Copenhague pour assister à la conférence de L'ONU sur les changements climatiques - qui aura lieu du 7 au 18 décembre - Gilles Duceppe a vivement critiqué l'attitude de Stephen Harper sur la question.
«On a affaire à un gouvernement pour qui les intérêts pétroliers priment sur l'intérêt public ou même l'intérêt commun de l'humanité», a expliqué le politicien. «C'est la politique du pollueur-payé, où l'Alberta est récompensée et le Québec pénalisé. Dans le Canada, le Québec est comme un goéland englué dans le goudron à la suite d'un déversement pétrolier.»
À son avis, le fait que les conservateurs souhaitent se doter d'une cible de réduction des gaz à effet de serre calculée à partir des émissions de 2005 au lieu de celles de 1990 aura un impact «désastreux» sur l'économie québécoise.
«Si le Québec avait accès à un marché du carbone, de nombreux secteurs économiques seraient aujourd'hui en mesure de vendre des crédits de carbone et les entreprises seraient fortement incitées à réduire leurs émissions pour profiter au maximum de ce marché. Pour avoir accès à un tel marché, cependant, il faut que le pays en question se soit donné des objectifs de réduction chiffrés.»


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