François legault, premier ministre?

Le calme olympien de Philippe Couillard

Tribune libre

Chauffé à bloc par le dernier sondage de la firme Léger mené pour Le Devoir et Le Journal de Montréal qui lui confère une augmentation de 3 % d’appui entre les mois de mai et juin 2016, la chef de la CAQ François Legault se dit maintenant prêt à occuper le siège de premier ministre du Québec. «Je me prépare à être premier ministre, je l'ai dit à mon épouse, puis on se prépare tous les deux à occuper des fonctions importantes».

Si on regarde froidement la situation des trois principaux partis à la fin de la dernière session, force nous est de constater que la CAQ est le seul parti à terminer cette session avec un élan de popularité croissant…Une situation temporaire ou une montée susceptible de se concrétiser ?

D’un côté, un gouvernement libéral qui sort de cette session par la porte arrière, échaudé par toutes sortes de soubresauts qui ont ébranlé sérieusement la forteresse libérale, de l’autre, un PQ qui se retrouve dans une énième campagne à la chefferie qui tarde à prendre son envol.

Dans deux ans, les Québécois seront appelés aux urnes. Dans l’éventualité où ils désirent montrer le chemin de la sortie au PLQ [une hypothèse fort plausible], ils auront le choix entre le PQ ou la CAQ…Bien malin celui qui peut répondre avec certitude vers quel parti se tourneront les électeurs !

Le calme olympien de Philippe Couillard

Peu importe la situation complexe dans laquelle se retrouve le premier ministre Philippe Couillard, nous avons continuellement l’impression qu’il se maintient calmement au-dessus de la mêlée, le plus récent exemple étant son sourire béat à la fin d’une session parlementaire pourtant catastrophique, mais qu’il a qualifiée de profitable pour les Québécois.

Flegmatique en toutes occasions, gardant soigneusement son calme olympien, il affronte les tempêtes sans broncher, tel un roc inébranlable, dénué de toute forme d’émotion apparente. Mais que se cache-t-il donc derrière ce personnage énigmatique?

Comment a-t-il pu limoger Robert Poëti de son poste de ministre des Transports, un homme d’une droiture reconnue, et, du même souffle, persister à appuyer Sam Hamad et Jacques Daoust chez qui les allégations de malversations n’en finissent plus de s’accumuler?

À mes yeux, Philippe Couillard incarne le type idéal du gestionnaire déconnecté de toute réalité politique et qui privilégie sans scrupule ses tizamis au détriment des « varies affaires » de l’État…Une attitude indigne d’un premier ministre imputable des bons et des mauvais coups des ministres qu’il a lui-même désignés!

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Henri Marineau2093 articles

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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3 commentaires

  • JaDe Deziel Répondre

    12 juin 2016

    Monsieur Marineau,
    quand vous parlez de calme olympien, de sourire béat, d'attitude de roc inébranlable etc. puis-je vous suggérer de regarder du côté du langage non verbal? Couillard se croit le champion de la programmation neuro-linguistique, parce qu'il est certain que les gens ont des intelligences inférieures à la sienne. D'ailleurs, il croit également qu'il a recruté un trio super brillant ... hum. On en reparlera.
    Son comportement non verbal est plutôt celui d'un ahuri qui n'en revient pas de se retrouver au niveau du petit monde. Ça ne devait pas arriver.
    Il regarde trop fixement,signe qu'il va mentir, il zozotte plus que la normale,signe qu'il sait qu'il ment,ou qu'il va tordre la vérité; il accentue trop l'attention portée a une question; il donne un petit coup de menton hautain pour daigner passer «au suivant», il méprise l'intervenant et appréhende la question.
    Il est certain d'être capable de jouer son personnage et incertain d'être un bon comédien. Il doute, ça le dérange, mais il ne sait pas comment jouer autrement. Son personnage, il le fabrique depuis des décennies, et, comme tout acteur sans talent, il n'en n'a qu'un. Il est habitué à se faire encenser, il croit vraiment qu'il est un surdoué. S'il sort de sa suffisance, il ne sait plus qui il est. Ce n'est pas vrai qu'il est imperturbable, supérieur, au-dessus de la plèbe. C'est un imbu colérique. Un clone de Harper. Il est plus insécure qu'il ne veut le laisser paraître.

  • Archives de Vigile Répondre

    12 juin 2016

    On parle beaucoup du vote des francophones divisé entre la CAC et le P.Q., empêchant l'un ou l'autre de prendre le pouvoir, laissant le champ libre au libéraux.
    Quand un parti politique corrompu et incompétent comme le parti libéral peut garder le pouvoir grâce à la concentration du vote anglophone et allophone malgré tous les scandales successifs et accablants qui l'afflige, peut-on parler d'apartheid?
    L’apartheid (mot afrikaans partiellement dérivé du français, signifiant « séparation, mise à part) était une politique dite de « développement séparé » affectant des populations selon des critères raciaux ou ethniques dans des zones géographiques déterminées.

  • Henri Marineau Répondre

    11 juin 2016

    Correction dans le titre: "François Legault, premier ministre?"
    Mes excuses,
    Henri Marineau