François Legault, champion de billard

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Le PQ faiblard : il milite pour une « clause grand-père »...



Au début d’une partie de billard, on place les boules en triangle au milieu de la table, et un des joueurs « casse » ledit triangle en envoyant la boule blanche dans le tas.




S’il « casse » bien, les boules partent dans tous les sens jusqu’à ce qu’elles recouvrent la table.




C’est ce qui est arrivé cette semaine en politique.




DES POULES PAS DE TÊTE




Au milieu de la salle, il y avait les députés du PLQ, du PQ et de QS sagement assis en rang, les uns à côté des autres derrière leur chef respectif.




Legault est arrivé et a envoyé son fameux projet de loi sur les signes religieux dans le tas.




Résultat : les députés des trois formations ont revolé dans toutes les directions.




À gauche, à droite, en haut, en bas.




Les boules sont maintenant toutes mêlées sur la table.




Il y a des péquistes dans le camp des solidaires, des solidaires dans le camp des libéraux, des libéraux dans le camp des péquistes — bref, un beau grand mélange.




Avec une idée, une seule (interdire le port des signes religieux chez les employés de l’État en position d’autorité), Legault a cassé la belle harmonie qui régnait au sein du PLQ, du PQ et de QS.




Maintenant, ces trois partis sont divisés.




On dirait trois poules pas de tête, qui courent dans tous les sens.




« On est pour, on est contre ? »




« Faut-il inclure les enseignants ou pas ? »




« On se contente d’appuyer Bouchard-Taylor, ou on va plus loin ? »




« On appuie la laïcité ou la liberté individuelle ? »




« Comment se démarquer de la CAQ si on pense pareil ? »




Bref, les trois partis d’opposition sont confus, mêlés.




Des quatre formations, seule la CAQ a l’air en contrôle.




C’est ce qu’on appelle un coup de génie.




En une phrase, Legault et ses troupes ont réussi à foutre la pagaille dans le camp de leurs adversaires.




Allô, la casse !




LA ZIZANIE




Ça va être drôle de voir le PLQ, le PQ et QS au cours des prochains jours.




Ils vont se déchirer à l’interne tout en essayant de paraître unis sur la place publique.




Dans les couloirs de l’Assemblée nationale, Pierre Arcand, Pascal Bérubé et Manon Massé, les cheveux ébouriffés et des traces de sang sur leur moustache, vont dire : « Tout va super bien au sein de nos troupes, on n’a jamais été aussi unis, c’est l’amour fou ! » Alors que tu vas voir, derrière eux, des bras et des jambes sortir d’un nuage de poussière comme dans une bédé d’Astérix.




« Mon maudit laïcard ! »




« Mon maudit trudeauiste ! » « Il faut interdire les signes religieux ! »




« Non, il faut les permettre ! »




La zizanie, les amis.




Pendant que Legault rigole avec Jolin-Barrette.




LES AILES DE POULET




Déjà, le PQ tente de se démarquer de la CAQ en défendant la clause grand-père. Comme l’a écrit mon confrère Steve E. Fortin : « Vraiment ? »




Des fonctionnaires vont pouvoir porter des signes et d’autres pas ?




Sortez les ailes de poulet. Ça va être meilleur que le Super Bowl.