François Legault accepterait une candidate caquiste avec le hijab

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Tous les partis politiques se défilent sur la question identitaire, même le PQ !

Durant une conférence de presse mardi, un journaliste du Devoir, Marco Bélair-Cirino, est revenu avec le chef de la Coalition Avenir Québec (CAQ), François Legault, sur un changement de règlement qui a été approuvé par tous les partis politiques le 20 février dernier. En vertu de ce changement, les candidats qui voudront se présenter aux élections n'auront plus à enlever leur turban ou leur voile islamique pour leur photographie, comme c'était le cas auparavant.


Dans une conférence de presse ultérieure, M. Legault avait confirmé qu'il n'avait pas de problèmes avec les candidats qui souhaiteraient se lancer en politique avec leur voile islamique. M. Bélair-Cirino, cependant, a voulu savoir si M. Legault serait prêt à accepter un candidat portant le turban sikh ou le voile islamique dans son propre parti.


À cette question, M. Legault a répondu : « Théoriquement, oui, là, mais il n'y en a pas pour l'instant. » Il a expliqué son raisonnement ainsi : « [L]es personnes qui sont en autorité, incluant les enseignants, ne devraient pas pouvoir porter un signe religieux. Par contre, quelqu'un qui se présente comme candidat à une élection, bien, ça sera aux citoyens de décider s'ils veulent l'élire ou non. Donc, on ne considère pas vraiment, là, que c'est une situation d'autorité. »


Rappelons toutefois que la CAQ n'est pas le seul parti à aller à l'encontre de son discours parfois plus nationaliste ou identitaire.


En commission parlementaire, la députée péquiste Agnès Maltais avait déclaré qu'il n'avait jamais été question d'interdire le port de signes religieux pour les candidats, mais de les « baliser ». Elle avait même tenté de faire passer un amendement pour que les citoyens ne puissent pas protester contre le changement de règlement en portant, par exemple, un masque ou une cagoule. L'amendement fut cependant rejeté.


Ces agissements des élus ont récemment motivé un groupe de citoyens à publier une lettre ouverte dans laquelle ils leur demandent de ne pas « saborder » la laïcité et d'annuler ce changement de règlement.