Formation de la main-d'oeuvre - Le PLQ refuse de s’allier au PQ

Les libéraux invoquent la gouvernance souverainiste pour bloquer une motion demandant à Ottawa de renoncer à son programme

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Le PLQ croit sa crispation fédéraliste payante auprès de l'électorat

À l’Assemblée nationale, les libéraux ont invoqué la gouvernance souverainiste pour bloquer une motion présentée par le gouvernement Marois exigeant d’Ottawa qu’il renonce à son programme de formation de main-d’oeuvre.
« C’est le devoir du gouvernement, plutôt que d’appeler à une stratégie souverainiste ou à une stratégie de rupture avec le Canada avec cet enjeu, de tisser des alliances avec, notamment, les autres provinces canadiennes », a affirmé le chef libéral, Philippe Couillard, en marge du caucus de ses députés.

Front commun
Lors de la période de questions à l’Assemblée nationale, le leader parlementaire de l’opposition officielle, Jean-Marc Fournier, a demandé à la première ministre Pauline Marois « de mettre de côté la gouvernance souverainiste pour gouverner pour tous les Québécois ».
Pauline Marois a révélé qu’elle avait demandé au sous-ministre des Finances de communiquer avec les autres provinces « pour voir s’il y a matière à faire un front commun ». Le ministre des Affaires intergouvernementales canadiennes et de la Gouvernance souverainiste, Alexandre Cloutier, s’est également entretenu avec les premiers ministres des autres provinces avant le dépôt du budget Flaherty. Il a aussi parlé mardi à son homologue de l’Ontario.
Alexandre Cloutier croyait bien obtenir l’appui unanime de l’Assemblée nationale pour adopter la motion péquiste qui avait été soumise au préalable à tous les partis, une motion au ton neutre qui ne cherchait, selon le bureau du leader du gouvernement, qu’à exprimer l’opposition unanime des parlementaires au programme de formation de main-d’oeuvre dévoilé dans le dernier budget fédéral.
Mais les libéraux en ont décidé autrement en déposant à la dernière minute leur propre motion, qui exige du gouvernement Marois qu’il tente de former des « alliances ». Des pourparlers entre les leaders doivent se tenir afin qu’une motion puisse être adoptée mercredi ou jeudi.

Harper se défend
À Ottawa, le premier ministre a avancé qu’il discuterait avec les provinces. Mais comme l’ont confié ses stratèges dans les coulisses, il semble que l’adoption de cette nouvelle formule soit néanmoins non négociable.
« Bien sûr, nous prévoyons nous asseoir, discuter avec les provinces et le secteur privé et nos partenaires. Nous voulons un partenariat sur cette question. Mais il est absolument essentiel que nous allions de l’avant pour nous assurer que nos fonds sont utilisés pour placer des individus dans des emplois où ils travailleront bel et bien », a fait valoir M. Harper.
L’opposition l’a toutefois accusé d’avoir miné les négociations dès le départ, en annonçant sa réforme avant même d’en parler avec les provinces. « C’est ridicule. Ce n’est pas la façon de gérer une fédération », a relancé le chef libéral Bob Rae au premier ministre en citant le mécontentement partagé de l’Ontario et de la Colombie-Britannique. Le chef bloquiste, Daniel Paillé, a de son côté déploré qu’Ottawa vienne modifier ses ententes sur le marché du travail, dont les résultats ont pourtant été prouvés.
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Assurance-emploi: le gouvernement se justifie aux électeurs
Ottawa — Le gouvernement Harper semble sentir le besoin de se justifier auprès des électeurs, près d’un an après avoir annoncé sa réforme de l’assurance-emploi. Le fédéral a répliqué à ses détracteurs ce mois-ci par le biais d’un document posté dans les chaumières de Montréal, selon le chef bloquiste Daniel Paillé, qui en a reçu copie. Le dépliant détaille « les faits », car « l’information que l’on voit n’est pas toujours exacte ». On y lit que le gouvernement n’obligera pas « les gens à accepter des emplois peu rémunérateurs », ni à déménager pour trouver du travail. Mais de l’avis de Daniel Paillé, cette brochure publicitaire n’est rien de moins que « carrément de la propagande. […] C’est une utilisation éhontée des fonds publics. Le Parti conservateur utilise nos impôts et nos taxes pour faire valoir ses politiques. » Les députés peuvent dépenser jusqu’à 10 % de leur budget pour distribuer des pamphlets à leurs électeurs détaillant certaines mesures de leur parti. Le document qu’a reçu M. Paillé porte plutôt le logo du gouvernement canadien.


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