La CDPQ - L'instrument national financier des Québécois

"Fermeture sur le monde" - toujours le même faux argument: l’argument Sir Paul...

Ici, on ne s’oppose pas à ce que les canadians fassent des affaires ici, on s’oppose à ce qu’ils nous gouvernent et à ce qu’ils gouvernent nos instruments nationaux de prise en charge économique...

Tribune libre

L'argument Sir Paul
Quand dans La conquête des Plaines ( La presse - 2008 07 05 ) Nathalie Petrowski questionne le fait d'accorder au groupe rock états-unien des années 70 Van Halen le soin de lancer le Festival d'été de... Québec le jour anniversaire de la fondation de Québec il y avait 400 ans le 3 juillet 2008, il n'est pas question de se fermer au monde, mais de savoir ce que l'on fête. Quand les États-Unis fêtent leur indépendance nationale, ils font chanter leurs artistes, comme nous l'avons fait dans la foulée de la Superfrancofête avec Leclerc, Vigneault, Charlebois, « J'ai vu le loup, le renard, le lion ». Nous recevions ici le monde pourtant, avons-nous eu honte de nous présenter à lui ici du 13 au 24 août 1974 ?
Quand on a écrit à Sir Paul pour l'informer du contexte canadianisateur entourant sa bienvenue venue on a dit qu'il était encore question de fermer nos frontières alors qu'on lui souhaitait la bienvenue tout en dénonçant une fête détournée de son sens, vidée de toute dimension historique et identitaire. Or, Sir Paul ne s'y est pas trompé, il a brandi le seul drapeau du Québec. Celui qu'on avait caché autant que faire se peut avant son arrivée. (Retour sur un détournement de message - Michel Roberge )

Une dérive médiatique a alors inventé un « mouvement d'opposition » à sa venue qui n'a jamais existé et Jean Charest ( tiens donc ! ) a abondé dans la dérive en disant que s'opposer la venue de Sir Paul nous ferait être dans l'impossibilité de faire chanter Céline Dion aux États-Unis. N'IMPORTE QUOI ! Jamais nous nous sommes opposés à sa bienvenue venue ( Mot de bienvenue à Sir Paul McCartney ).
Ici, on ne s'oppose pas à ce que les canadians fassent des affaires ici, on s'oppose à ce qu'ils nous gouvernent et à ce qu'ils gouvernent nos instruments nationaux de prise en charge économique... NUANCE ! Mais cela sert trop mal les activistes propagandistes canadianisateurs. On nous a servi l'argument une fois avec l'artiste Sir Paul, on l'a fait avec l'aide du citoyen Sarkozy et on nous le refait avec le financier Sabia... Chantage culturel, politique et financier...
On nous sert à nouveau la même soupe refroidie de la fermeture sur le monde. Comme s'il était question de fermer nos frontières aux financiers et aux entreprises qui ne seraient pas Québécoises, et l'on ose parler de « dérive ethnique ». N'IMPORTE QUOI !

« A contrario, il faudrait demander à Bernard Landry, pourquoi les Américains ont choisi un Québécois du nom de Patrick Pichette pour le poste de vice-président et chef de la direction financière de Google à Mountain View, en Californie, en juin 2008 ? N’y avait-il pas un seul Américain « pure laine » capable de relever ce défi ? Les Québécois auraient-ils un génie dont les autres sont privés ? »

La dérive ethnique de M. Landry - Richard Vigneault -

www.cyberpresse.ca (opinions) - 2009 03 17

Depuis quand GOOGLE est une institution nationale du peuple états-uniens relevant du Congrès des États-Unis ? Les Québécois seraient-ils dépourvus du génie des affaires que seul un canadian pourrait en combler les lacunes ? Qu'une entreprise privée engage des Québécois qui ont effectivement un savoir-faire culturel et sociétal différent, voire unique, n'a aucune mesure avec le fait de mettre à la tête du fer de lance de nos avoirs collectifs un canadian, de surcroît controversé et tout ce qu'il y a de partisan en terme d'appartenance nationale.
Or, nous sommes ou pas une nation, cette nation a les ressources pour gérer ses outils nationaux de développement culturel, politique et économique. Là est la question. Cela n'a rien à voir avec le fait d'interdire aux non-Québécois de faire des affaires ici, aussi, il n'est en aucun cas question de refuser au Cirque du Soleil la carrière internationale qu'il mérite comme le prétend abusivement M. Vigneault dans La Presse propagandiste d'aujourd'hui.
« Si l’on veut une Julie Payette dans l’espace, un Cirque du Soleil à Tokyo, des avions de Bombardier à Francfort et si l’on souhaite que des milliers de Québécois, comme c’est le cas, aient accès à une carrière internationale, à New York, Londres ou Paris, il faudra bien accepter de temps en temps d’intégrer dans nos institutions une personne qui ne descend pas directement de la tribu. Évidemment, quand on pense depuis des lustres comme M. Landry que les autres Canadiens sont de purs étrangers et qu’ils n’ont rien à nous apprendre, on n’est guère étonné par ses propos. »

Ainsi, sous prétexte de nous faire valoir partout dans le monde, ici au Québec, il faudrait confier nos outils nationaux de développement au reste du monde, il faudrait fêter les anniversaires qui marquent notre histoire glorieuse en mettant en vedette le monde entier... Selon certains, il n'y aurait qu'ici qu'il ne faudrait pas se faire valoir et mettre en évidence, partout dans le monde ça va, mais ici, ce serait suspect ? Belle mentalité qui nous ferait devoir s'expatrier ! Si on ne peut se faire valoir ici, je comprends qu'il faille s'expatrier !
Van Helen, Sir Paul, Sabia, mêmes sophistiques et provocatrices tentatives de sape de notre fierté et mise en valeur de nos ressources et compétences nationales. Toujours il est question de nous faire à la remorque des autres, comme si nos propres moteurs ne pouvaient suffire à nous exprimer tel que nous sommes. Nos gestionnaires ont été placés dans une situation où ils ont démontré qu'ils ont fait moins bien que les canadians, on s'est bien gardé de les empêcher d'errer à ce point, et maintenant, bien sûr, il n'y a qu'un canadian pour nous remettre sur les rails... Un peu gros NON ! ET si l'on proteste... on est refermé sur le monde et le monde se refermera sur nous en interdisant à nos artistes de se faire valoir ailleurs dans le monde... Au fait, pourquoi pas au Canada ! Comment se fait-il qu'il n'y ait pas de Cirque du Soleil à Toronto et Vancouver !? Il est ouvert à qui le Canada au fait ? Au Québec ? La bourse de Toronto, la Banque du Canada sont dirigées par des Québécois !? Vraiment !? Et, non, c’est vrai, nous nous n’avons pas la bosse des affaires…
Ridicule et pathétique ! Le paradoxe canadian...
Ridicule parce que sophistique, et pathétique parce qu'il s'agit de défendre un Canada unilatéral du statu quo de blocage qui s'impose d'autorité sans se jamais nommément soumettre à l'approbation du peuple démocratique, pacifiste et souverain du Québec. Ridiculement pathétique parce que voilà un État qui se prétend ouvert sur le monde, mais qui ne l'est pas envers l'un des peuples démocratiques qui le composent de force et d'autorité et qui vit en totale invalidité et illégitimité en lui refusant le droit démocratique de fonder librement et nommément l'État qui le gouverne. Et, je ne parle pas de l'État souverain du Québec que de peuple espère malgré les menaces de représailles économiques, politiques, sociétales et culturelles proférées à son encontre, je parle de l'État actuel du Canada unilatéral jamais fondé par les voix du peuple souverain du Québec.


Laissez un commentaire



9 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    21 mars 2009

    Fermé au monde le Québec?
    Mais la CDPQ fait affaire dans une vingtaine de pays sur plusieurs continents,
    Mais le Québec a obtenu après des luttes politiques titanesques la concession du fédéral d'avoir des consulats commerciaux juniors dans quelques pays, quoique sous sa surveillance pour signer des ententes et non des traités, donc sous le contrôle du dominateur de notre nation,
    Mais le fédéral ne peut plus cacher notre existence au monde depuis le cri du président De Gaulle que les anglos haïssent tant,
    Mais le Canada ne nous PERMET pas de nous exprimer à l'Unesco ni dans aucun organisme international sauf quelque fois comme son page obéissant attendant au boudoir,
    Mais on ne peut même pas avoir une équipe de sport pour exister aux jeux olympiques, sous prétexte qu'il ne faudrait pas que le Québec joue contre le Canada et gagne,
    Mais Ottawa utilise la télé pour faire du lavage de cerveau fédéraliste et des campagnes anti racistes pour tenter de culpabiliser la nation québécoise avec ses leçons de morale de dominateur hypocrite,
    Heureusement à travers l'histoire nous avions pour connaître notre existence malgré la politique de cachette d'Ottawa nos missionnaires,
    nos artistes (le refus global à Paris etc)
    nos chansonniers
    notre cirque du soleil
    Québécair que les libéraux ont limogé.
    Maintenant c'est à l'intérieur que Harper avec Josée Verner efface le bilinguisme obligatoire dans les cadres supérieurs de l'armée, exemple pour les ministères,
    Maintenant c'est de l'intérieur qu'on achète avec nos taxes la fête du 400e pour la rendre CANADIAN,
    Maintenant c'est avec un président de la France bien savonner qu'on fait répéter les reproches de fermeture et de sectarisme à la nation québécoise. Faire agir et parler des paravents n,est-ce pas la spécialité d'Ottawa. Ne voit-on pas que des ministres francos à la télé comme si le Canada était un pays francophone majoritaire?
    Maintenant le fédéral veut contrôler les artistes francos à l'international pour voir à ce qu'ils chantent le Canada ou du moins taisent la question de la nation québécoise, parfaitement neutralisés, et achetés peut-être, par nos taxes au fédéral avec les Verner de service,
    Le Canada est un régime de démocratie impériale dont les peuples devaient tous être assimilés à l'anglais, projet qui à failli grâce aux combats incessants de l'Église, des Bourassa, Mercier, Chaput, Levesque, la SSJB, SNQ,
    Démocratie impériales ou empire démocratique anglo faites votre choix,
    Cet empire vient chercher un tribut annuel de 45 G en taxes, impôts et cotisations à la nation québécoise,
    Démocratie qui tarde à rembourser 6 G des transferts promis, en miettes qui tombent de la table, car l'argent c'est le pouvoir et la richesse des canadian sur nous,
    À quand une seule administration dans notre pays pour arrêter le double gaspillage et garder le 250G que nous aurons à verser à Ottawa d'ici 5 ans en tributs de taxes, impôts et cotisations additionnelles?
    Quand viendra à nouveau Sir Paul, qui seul a le droit de brandir notre drapeau quand le fédéral vient mettre ses gros doigts dans notre fête nationale, pour tenir le fleurdelisé et guérir nos fédéralistes aveuglement dominés et les anglos ¨respectablement ¨ dominateurs?
    Vite sir Paul, venez nous aider à libérer le Québec du cadenas fédéraliste canadian qui nous enferme!


  • Archives de Vigile Répondre

    18 mars 2009

    @ anonyme
    Vous avez raison, tout est politique, donc ce choix artistique et de mercatique entrepreuneurial qui est bien sûr aussi, politique, il a des incidences politiques. Et OUI, la France est bien insouciante et par trop anglophile. Et, OUI, cela est navrant. Et OUI, Pascal Picard fait très bien dans ce contexte. Ainsi le choix de la faire chanter en avant première de Sir Paul a très bien joué son rôle et a probablement contribué à ce succès français mais pourrait aussi contribuer à son succès états-unien ou britannique. Il est certain que je déplore ce choix de Jean Beauchesne du Festival d'été qui avait la charge sauf erreur de cette partie de l'organisation du 400e et qui faisait équipe avec l'ancien DG du Festival d'été... et directeur des fêtes du 400e. Ce qui n'est pas un bon choix s'il est question de donner un contenu, un sens, à ces fêtes.
    Ce n'est effectivement pas le bon message à passer. Tout ça va de pairs avec le fait que la chanson québécoise n'a pas été mise en valeur. Si elle l'avait vraiment été, la venue de Sir Paul et les performances de la chanson anglaise « québécoise » n'aurait pas lancé le même message puisque le message principal lancé aurait été la fierté et la grandeur de notre chanson. Comme nos couleurs, tout cela a été oblitéré, ce qui fait partie de la canadianisation de cette fête. Ce que nous avons dénoncé.

  • Archives de Vigile Répondre

    18 mars 2009

    L.A. a dit: Quant aux choix de faire chanter des Québécois en anglais, il a surpris Sir Paul lui même et c’est le choix des organisateurs du Festival d’été de Québec, Jean Beauchesne. Un choix politique indéfendable, mais un choix artistique qui est congruent en terme d’audience et de placement mercatique. Des artistes chantent en anglais au Québec, et, ils rêvent d’une carrière internationale. Quel meilleur tremplin ?
    Je suis d'avis qu'il ne s'agissait pas d'un choix artistique, ni d'un choix mercatique. C'était avant tout un geste politique, qui lançait le message au monde que la vie française en Amérique avait évolué vers l'anglais.
    D'ailleurs, le "Pascale Picard Band" (qui était parmi ces Québécois "colonisés") obtient un immense succès, dit-on, en France, dans le pays de Sarkozy, le plus anglophile des présidents de la République.
    Il y a de ces messages politiques qu'il faut savoir lire.
    Quant à une carrière internationale, il y a des Français qui en ont eu en s'exprimant dans leur langue. Il n'est pas nécessaire d'aller vers l'anglais pour rayonner à travers le monde. Il faut exceller et avoir de la fierté.

  • Archives de Vigile Répondre

    18 mars 2009

    @ O
    Oui, on peut le voir comme ça, mais on peut le voir autrement aussi.
    Malgré les indices accréditant un pessimisme lucide, d'autres indices penchent pour un relatif optimisme. J'écoutais une tribune téléphonique de Radio-Canada par hasard ce midi. Le pessimiste est contré à cette écoute. La majorité des intervenants critiquaient fortement la nomination par Jean Charest de M. Sabia à la tête de la CCBN. Ce qui me semble être le signe d'un discrédit général à l'égard de Jean Charest. OUI, il a été élu majoritaire, mais par la peau des dents. OUI, il sévit, mais sa gestion de la crise répudiée par la majorité a brisé définitivement l'habituelle lune de miel de telle nouvelle élection et ruiné l'espoir de faire une première bonne impression. Même les éditorialistes de GESCA se croient obligé(e)s de se désolidariser de lui. Ça ne coûte pas cher maintenant qu'il est en poste, mais c'est selon moi le signe qu'ils s'occupent de rétablir leur « crédibilité » après tant de coups bas propagandistes.
    Et il faut bien faire le compte. OUI, Charest est en poste... mais sa marge de manoeuvre est plus que réduite. OUI, l'idée derrière tout ça est de discréditer, détruire l'héritage du « Maître chez nous » de la Révolution tranquille. OUI, c'est Canada inc. contre Québec inc. OUI, Canada inc, viendrait à la rescousse de Québec inc, qui aurait été incompétent. Mais je ne suis pas certain qu'ils vont pouvoir emporter la mise.
    Faire le compte c'est aussi prendre en compte le compte des différentes parties récentes dans cette grande finale.
    - 400e, la partie a été gagnée par les canadianisateurs, mais en supplémentaire, le compte a été renversé. De notoriété publique, le 400e a été canadianisé, ce qui démontre l'activisme canadianisateur. Les dénonciations ont remporté la mise ;
    - La Art-Peur a été vaincue par les artistes, résultat, les Conservateurs ont été battus au Québec et cela a assuré la pérennité de leur minorisation ;
    - le Président Sarkozy a dû répondre de plain-pied à la lettre de Pauline Marois et Gilles Duceppe. Un Président s'adresse d'égal à égal avec la cheffe de l'Opposition à Québec et le Chef du Bloc québécois tiers parti à Ottawa. Ce n'est pas rien question protocole diplomatique. Et il a contredit ses accusations de sectarisme puisqu'il dit respecter toutes les opinions de ses correspondants ;
    - La CCBN a retraité devant le tollé général ;
    - Le désaveu des Québécois contre Jean Charest à l'égard de sa gestion de crise économique et de la crise à la CDPQ est manifeste et se transforme en sondages désastreux pour lui. Son mandat est aussi mal parti que celui de 2003 comme l'a analysé André Pratte - PRISE 2 - Ils sont en train de larguer Jean Charest Ce qui lui a valu un gouvernement minoritaire ;
    - Ignatieff doit sortir l'artillerie lourde pour tenter de se faire une place au Québec ( Coderre est de retour ).
    - et un fait incontournable demeure. Si nous ne parvenons pas à emporter l'adhésion des Québécois, nos vis-à-vis encore moins. Et, c'est bien là l'enjeu majeur qui a motivé toutes ces attaques des dernières années du régime Conservateur. La séduction de la reconnaissance de la nation a fait long feu, et son contraire aussi, maintenant on le sait... compte-tenu de leurs dernières défaites et de la débandade de leurs troupes sur le terrain.
    - ce fait, c'est que le Canada ne parvient pas à obtenir l'adhésion des Québécois à son statu quo unilatéral qui s'impose sans se jamais nommément soumettre aux voix du peuple. Il n'avait pas déjà celui du Québec, pas celui de la députation du Québec, voilà que ses dernières tentatives ont été vouées à l'échec. Il a récemment épuisé plusieurs des ses munitions. À commencer par l'activisme de ses militants. On les voit beaucoup moins proactifs dans les Forums Internet, les courriers des lecteurs, les tribunes téléphoniques. Normal, ils ont essuyé défaite sur défaite.
    - Et, la fierté de la droite, fer de lance et moteur de cet activisme, en a mangé toute une depuis la déflagration de la crise du capitalisme de spéculation fondé sur le dénigrement de l'État et l'apologie d'un marché autorégulé capable de venir à bout de ses propres contradictions sans aide ou police extérieure.
    En fait, c'est la droite qui est aux abois, en l'occurrence la droite affairiste activiste canadianisatrice. L'élection d'Obama a montré que le vote citoyen a son importance. La gauche a récemment remporté les élections au Salvador, de justesse, mais cela n'est pas dénué de sens. Ignatieff devrait facilement défaire les Conservateurs à la prochaine élection au Canada.
    Et, c'est le plus immédiat défi que nous avons. Remporter au Québec les prochaines élections fédérales contre ce nouveau Trudeau de pacotille et un vindicatif et crédible Coderre qui pourrait faire mal. Il tente de séduire celles et ceux qu'il qualifie de souverainistes usé(e)s... Il nous faudra montrer que loin d'être usés, nous sommes contre le Canada de la menace de représailles et du statu quo qui s'impose d'autorité. Le haut le coeur provoqué par l'activisme canadianisateur des Conservateurs ne va pas l'aider. Il voudra nous faire croire qu'il s'en distancie, mais y parviendra-t-il s'il n'a rien à offrir, où si nous pouvons démontrer que ce qu'il offre n'est toujours que des promesses commanditaires jamais tenues. À force de promesses non tenues, celles de Trudeau, celles de Meech, celles de Harper, une femme aux prises avec un abuseur finit pas cesser de croire aux promesses d'ivrognes ou aux excuses toujours démenties par une baffe ou un coup de poing de celui qui la bât et qui lui promet toujours de ne jamais plus recommencer. Je pense que nous en sommes là ! Du moins pas très loin de ça...
    Je ne vois pas trop comment ils pourraient lancer de nouvelles attaques en pensant pouvoir remporter une bataille après avoir dû retraiter si souvent devant la réplique voire le tollé qu'ils ont suscité depuis le 400e. Même leur dernière attaque rouge Taureau n'a craché que de la glace et a fini en eau de boudin. On est loin du feu... Tout ça pour ça... Une participation confirmée pour une prochaine année seulement... alors que le Taureau rouge Labeaume voulait un contrat de 5 ans... Lamentable... Et, finalement, les riverains seront consultés pour convenir de mesure d'atténuation... Le moins qu'on puisse dire, le maire n'a pas eu bonne presse avec son activisme commercial. Plusieurs ont de plus pris conscience que le Vieux-Québec doit rester habité et non pas devenir une zone morte disneyworldisée. Même les banlieusards ont compris ça...
    Ce n'est pas le temps de lâcher. Mais c'est peut-être le temps de prendre des vacances... pour refaire nos forces... à la faveur de cette présente accalmie d'entre-deux saisons, cela, pour être en forme pour la « prochaine fois », la tête reposée et les doigts agiles, et la réplique vive à la clé. Rendez-vous prochain pour les prochaines élections fédérales... à moins que quelqu'imprévus coups de théâtre, ne précipitent plus avant le Québec en élections. D'ici là bon printemps. Le temps de la renaissance et de la régénérescence.

  • Archives de Vigile Répondre

    18 mars 2009

    @ O
    Oui, on peut le voir comme ça, mais on peut le voir autrement aussi.
    Malgré les indices accréditant un pessimisme lucide, d'autres indices penchent pour un relatif optimisme. J'écoutais une ligne ouverte de Radio-Canada par hasard ce midi. Le pessimiste est contré à cette écoute. La majorité des intervenants critiquaient fortement la nomination par Jean Charest de M. Sabia à la tête de la CCBN. Ce qui me semble être le signe d'un discrédit général à l'égard de Jean Charest. OUI, il a été élu majoritaire, mais par la peau des dents. OUI, il sévit, mais sa gestion de la crise répudiée par la majorité a brisé définitivement l'habituelle lune de miel de telle nouvelle élection et ruiné l'espoir de faire une première bonne impression. Même les éditorialistes de GESCA se croient obligé(e)s de se désolidariser de lui. Ça ne coûte pas cher maintenant qu'il est en poste, mais c'est selon moi le signe qu'ils s'occupent de rétablir leur « crédibilité » après tant de coups bas propagandistes.
    Et il faut bien faire le compte. OUI, Charest est en poste... mais sa marge de manoeuvre est plus que réduite. OUI, l'idée derrière tout ça est de discréditer, détruire l'héritage du « Maître chez nous » de la Révolution tranquille. OUI, c'est Canada inc. contre Québec inc. OUI, Canada inc, viendrait à la rescousse de Québec inc, qui aurait été incompétent. Mais je ne suis pas certain qu'ils vont pouvoir emporter la mise.
    Faire le compte c'est aussi prendre en compte le compte des différentes parties récentes dans cette grande finale.
    - 400e, la partie a été gagnée par les canadianisateurs, mais en supplémentaire, le compte a été renversé. De notoriété publique, le 400e a été canadianisé, ce qui démontre l'activisme canadianisateur. Les dénonciations ont remporté la mise ;
    - La Art-Peur a été vaincue par les artistes, résultat, les Conservateurs ont été battus au Québec et cela a assuré la pérennité de leur minorisation ;
    - le Président Sarkozy a dû répondre de plain-pieds à la lettre de Pauline Marois et Gilles Duceppe. Un Président s'adresse d'égal à égal avec la cheffe de l'Opposition à Québec et le Chef du Bloc québécois tiers parti à Ottawa. Ce n'est pas rien question protocole diplomatique. Et il a contredit ses accusations de sectarisme puisqu'il dit respecter toutes les opinions de ses correspondants ;
    - La CCBN a retraité devant le tollé général ;
    - Le désaveu des Québécois contre Jean Charest à l'égard de sa gestion de crise économique et de la crise à la CDPQ est manifeste et se transforme en sondages désastreux pour lui. Son mandat est aussi mal parti que celui de 2003 comme l'a analysé André Pratte - PRISE 2 - Ils sont en train de larguer Jean Charest Ce qui lui a valu un gouvernement minoritaire ;
    - Ignatieff doit sortir l'artillerie lourde pour tenter de se faire une place au Québec ( Coderre est de retour ).
    - et un fait incontournable demeure. Si nous ne parvenons pas à emporter l'adhésion des Québecois, nos vis-à-vis encore moins. Et, c'est bien là l'enjeu majeur qui a motivé toutes ces attaques des dernières année du régime Conservateur. La sédution de la reconnaissance de la nation a fait long feu, et son contraire aussi, maintenant on le sait... compte-tenu de leurs dernières défaites et de la débandade de leur troupes sur le terrain.
    - ce fait, c'est que le Canada ne parvient pas à obtenir l'adhésion des Québécois à son statu quo unilatéral qui s'impose sans se jamais nommément soumettre aux voix du peuple. Il n'avait pas déjà celui du Québec, pas celui de la députation du Québec, voilà que ses dernières tentatives ont été vouées à l'échec. Il a récemment épuisé plusieurs des ses munitions. À commencer par l'activisme de ses militants. On les voit beaucoup moins pro-actifs dans les Forums Internets, les courriers des lecteurs, les tribunes téléphoniques. Normal, ils ont essuyés défaites sur défaites.
    - Et, la fierté de la droite, fer de lance et moteur de cet activisme, en a mangé toute une depuis la déflagration de la crise du capitalisme de spéculation fondé sur le dénigrement de l'État et l'apologie d'un marché auto-régulé capable de venir à bout de ses propres contradictions sans aide ou police extérieure.
    En fait, c'est la droite qui est aux abois, en l'occurrence la droite affairiste activiste canadianisatrice. L'élection d'Obama a montré que le vote citoyen a son importance. La gauche a récemment remporté les élections au Salvador, de justesse mais cela n'est pas dénué de sens. Ignatieff devrait facilement défaire les Conservateurs à la prochaine élection au Canada.
    Et, c'est le plus immédiat défi que nous avons. Remporter au Québec les prochaines élections fédérales contre ce nouveau Trudeau de pacotille et un vindicatif et crédible Coderre qui pourrait faire mal. Il tente de séduire celles et ceux qu'il qualifie de souverainistes usé(e)s... Il nous faudra montrer que loin d'être usés, nous sommes contre le Canada de la menace de représailles et du statu quo qui s'impose d'autorité. Le haut le coeur provoqué par l'activisme canadianisateur des Conservateurs ne va pas l'aider. Il voudra nous faire croire qu'il s'en distancie, mais y parviendra-t-il s'il n'a rien à offrir, où si nous pouvons démontrer que ce qu'il offre n'est toujours que des promesses commanditaires jamais tenues. À force de promesses non-tenues, celles de Trudeau, celles de Meech, celles de Harper, une femme aux prises avec un abuseur finit pas cesser de croire aux promesses d'ivrognes ou aux excuses toujours démenties par une baffe ou un coup de poing de celui qui la bât et qui lui promet toujours de ne jamais plus recommencer. Je pense que nous en sommes là ! Du moins pas très loin de ça...
    Je ne vois pas trop comment ils pourraient lancer de nouvelles attaques en pensant pouvoir remporter une bataille après avoir dû retraiter si souvent devant la réplique voire le tollé qu'ils ont suscité depuis le 400e. Même leur dernière attaque rouge Taureau n'a craché que de la glace et a finit en eau de boudin. On est loin du feu... Tout ça pour ça... Une participation confirmée pour une prochaine année seulement... alors que le Taureau rouge Labeaume voulait un contrat de 5 ans... Lamentable... Et, finalement les riverains seront consultés pour convenir de mesure d'atténuation... Le moins qu'on puisse dire, le maire n'a pas eu bonne presse avec son activisme commercial. Plusieurs ont de plus pris conscience que le Vieux-Québec doit rester habité et non pas devenir une zone morte disneyworldisée. Même les banlieusards ont compris ça...
    Ce n'est pas le temps de lâcher. Mais c'est peut-être le temps de prendre des vacances... pour refaire nos forces... à la faveur de cette présente accalmie d'entre-deux saisons, cela, pour être en forme pour la « prochaine fois », la tête reposée et les doigts agiles, et la réplique vive à la clé. Rendez-vous prochain pour les prochaines élections fédérales... à moins que quelqu'imprévus coups-de-théâtre, ne précipitent plus avant le Québec en élections. D'ici là bon printemps. Le temps de la renaissance et de la regénérescence.

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    18 mars 2009

    Tant de beaux discours qui se perdent dans le néant! Si peu d'esprits lucides à s'échanger des vérités de la palice... alors que le bon peuple des grenouilles se baigne dans le bassin douillet d'une eau réchauffée très progressivement par les canadianisateurs. Ce bain d'eau sur le point de bouillir a pratiquement fini de cuire les cuisses de grenouilles tant honnies des Anglos. Cette réalité nous revient à la face à chaque élection à Québec. Comment expliquer autrement cette ré-élection ad nauseam des anti-Québecois? La masse critique n'y est plus. L'ironie de l'affaire c'est que dans notre entourage, il est devenu impossible de distinguer une grenouille cuite d'une grenouille encore repêchable. Il n'y a plus de communication. Il n'y a que de la grogne. Nous sommes les derniers des Mohicans. Folkloriques.

  • Archives de Vigile Répondre

    18 mars 2009

    Les solitudes,
    Jean Charest comme tous les Canadiens de l’autre solitude peuvent NOUS traiter de xénophobe pour essayer encore de semer le doute ou un manque d’équilibre chez les Québécois, un fait demeure et cela se confirme de jour en jour que plusieurs Citoyens du Québec mettent dorénavant la Vérité et l’Évidence sur la ligne de feu.

    Pourquoi autant de Canadiens ne comprennent pas qu’il y a deux solitudes dans ce pays du Canada. Pour illustrer ce fait, il suffit de revoir l’entrevue avec le Ministre du Patrimoine du Canada à l’émission de »Tout le monde en parle « du 15 mars dernier pour comprendre que le Québec est bien une solitude avec 250 ans d’histoire dans ce plus beau pays.
    La force du Québec est dans sa population, si l’autre solitude ne peut comprendre qu’il faudra toujours et toujours se battre pour survivre et surtout progresser, il faut d'abord utiliser nos forces pour signifier notre différence et si nécessaire uiliser la distinction positive lors de l’embauche.
    Nos leaders de demain sont en formation et ça presse, le pays est arrivé !
    A Forgues, Lévis

  • Archives de Vigile Répondre

    17 mars 2009

    @ Suzanne Lachance
    Oui on en a parlé, mais cela a été noyé par une dérive médiatique qui a engendré un tollé général sur la base d'un mensonge.
    Et bien sûr, vous avez raison, c'était calibré pour enrager les souverainistes, on espérait bien les voir monter au front pour s'opposer à sa venue. Or, voilà bien pourquoi j'ai plutôt pris le parti après mûre réflexion de ne pas le faire et j'ai rédigé un « Mot de bienvenue » à sa bienvenue venue. Un texte qui s'adressait à lui pour l'informer du contexte entourant sa venue. Et, l'on a récidivé moins de 10 jours après son départ, cette fois pour attirer dans un pareil guet-apens les artistes. On a annoncé début août 2008 les premières coupures de la Art-Peur. Mais cette fois ils ont heurté un mur. Et, ils ont récidivé pour le 250e, deuxième mur...
    Pour ce qui est de Sir Paul, mon « Mot de bienvenu » contrevenait à ce à quoi ils s'attendaient, mais on a fait contre mauvaise fortune bon coeur en déformant le message endossé par les Curzi autres ± 200 personnes et personnalités signataires, celles que nous avons pu joindre en peu de temps, en plein été de vacances, avant qu'ils s'emparent de la chose pour la déformer totalement et noyer le poisson de notre dénonciation de la canadianisation du 400e. Pour cela, il leur a fallu ne jamais mentionner ne serai-ce que le titre du texte en question, « Mot de bienvenue » à l'origine de cette dérive médiatique qui a inventé de toute pièce un « mouvement d'opposition » assez sérieux pour qu'on en parle à Londres, ce qui n'a jamais été le cas.
    Nous n'étions pas opposés à ce que Sir Paul vienne ici chanter, nous étions opposés à la canadianisation de la fête, et à l'oblitération de ce que nous sommes, opposés au fait que l'on n'a pas profité de l'occasion pour donner pareille audience et budget à nos propres grands de la chanson. Comme on l'a fait à la Surperfrancofête en 1974.
    Un ras-de-marée a ainsi déferlé parce qu'on a déformé le message lancé. Jean Charest mobilisé lui-même pour l'occasion et accréditant l'idée fausse que nous nous opposions à la venue de Sir Paul. Leur mensonge déformant a provoqué un tollé qui a déferlé sans que personne ne puisse oser s'y opposer. Le temps manquait... Mais nous en avons tirés les leçons... Nous avons appris et nous avons compris qu'ils étaient prêts à tout pour nous enfoncer.
    Par contre ce qui en ressort huit mois plus tard, c'est l'évidence de la manipulation et de l'odieux de l'oblitération de ce que nous sommes. Ces fêtes ont été détournées de leur sens mis en abîme. Cela est maintenant de notoriété publique et c'est ce que l'on retient de ce 400e. Une fête à succès, mais une commémoration ratée. Un ratage qui perdure dans le 250e, et celui-là ils ne voulaient pas le rater... Mais, à cause de leur ratage du 400e, leur 250e n'a pu que rater.
    Mais leur succès de la manipulation médiatique des activistes affairistes canadianisateurs prenant d'assaut les médias, les forums et les courriers des lecteurs leur a fait croire qu'ils avaient gagné la bataille... Tellement que cela a participé à la tentative de récidive contre les artistes, mais cela a fait long feu, ils ont dû cette fois retraiter et se contenter d'un gouvernement Conservateur minoritaire, puis ils ont dû aussi retraiter pour le 250e. L'idée falsificatrice du 250e, de la poignée de main de fausse concorde était contenue dans la passe « Sir Paul », celle du calumet de la paix qu'il nous invitait à fumer de Londres... et cette idée de la fausse concorde était déjà présente dans le « Love love love » et le « Geave peace a chance » détourné de son sens. En effet, « Donnez une chance à la paix » était un hymne contre l'impérialisme qui s'impose de force et d'autorité aux peuples de la terre. Sir Paul, une fois arrivé ici l'a bien compris. L'artiste engagé à brandi le drapeau du Québec. On a caché ce fait, on n'a pas publié la photo... on ne la voit nulle part et si on l'a vu ce n'est plus de mise, car c'est la dénonciation même de la canadianisation de la fête que tel port de drapeau signifie, et cela n'a pas pu échapper à Sir Paul...
    Quant aux choix de faire chanter des Québécois en anglais, il a surpris Sir Paul lui même et c'est le choix des organisateurs du Festival d'été de Québec, Jean Beauchesne. Un choix politique indéfendable, mais un choix artistique qui est congruent en terme d'audience et de placement mercatique. Des artistes chantent en anglais au Québec, et, ils rêvent d'une carrière internationale. Quel meilleur tremplin ? Évidemment je ne suis pas en accord avec tel choix purement entrepreuneurial. Comme quoi, il ne faut pas donner les clés de la ville et du pays à des amuseurs publics et des promoteurs d'artistes.
    Mais pour cela il aurait fallu avoir une direction politique qui ne soit pas canadianisatrice. Pour cela il aurait fallu ne pas élire Jean Charest. Pour cela il nous faudra élire à nouveau et fort contingent du Bloc pour bloquer Igantieff, il nous faudra élire le PQ de Pauline Marois, il nous faudra nous déplacer pour le faire. Pour cela il nous faudrait faire l'UNION souverainiste. Comment pouvons-nous vouloir faire, ou avoir des chances de faire l'UNION du PEUPLE SOUVERAIN du QUÉBEC, si nous ne parvenons pas à faire l'union des souverainistes dans ses différentes composantes, citoyennes, organisationnelles : collectifs, rassemblements, partis politiques, députation ( Ottawa et Québec ), etc. toutes impétuosité et véhémences pacifistes admises.
    Il nous faut aussi dénoncer l'argument Sir Paul, celui qui nous fait être supposé opposé à l'ouverture sur le monde. C'est faux, la preuve, il était le bienvenue. Et il l'est toujours, au revoir Sir Paul, revenez n'importe quand brandir nos couleurs... et dénoncer par là celles et ceux qui tentent de toutes leurs forces de les cacher et contrer.

  • Archives de Vigile Répondre

    17 mars 2009

    Ce qui me met en rogne, à propos de la venue de Sir Paul, c'est qu'on oblitère le fait que la première partie de son spectacle a été donnée par des francophones faisant carrière en anglais. De cela, jamais l'on ne parle . Et pourtant, lorsqu'il s'agit de célébrer la naissance de la vie française en Amérique, on devrait y accorder toute l'importance symbolique qu'il faut.
    Il est très facile de détacher la seule venue de Sir Paul de toute la symbolique de l'événement; pourtant, c'est un ensemble qui a été conçu, et chaque pièce de l'ensemble a été pensé et soupesé par les organisateurs.
    Il n'y avait donc rien d'innocent, à mon avis, dans cet assemblage de prestations: des jeunes francophones qui offraient leur art dans la langue du conquérant, alors qu'un "noble" britannique, donc lié avec la couronne britannique, celle du conquérant encore, accomplissait le sien sur le lieu même de la défaite de la couronne française.
    En politique, les symboles parlent. Ils sont puissants. Les Québécois préfèrent les ignorer, et il leur en coûtera.