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Il se pourrait que je m’abuse complètement ici, mais voyons la suite… Quelques idées en vrac!
Il se pourrait que Jean Charest souffre d’un TOC sévère, il s’agit du trouble de la personnalité obsessif compulsif. La médication est généralement prescrite par un psychiatre.
« Les troubles obsessionnels compulsifs associent des idées obsédantes (obsessions) et des actes répétitifs (compulsions) que le système de classification DSM-IV caractérise ainsi9 :
Obsessions : idéations, phobies (par exemple, une crainte excessive d'être souillé ou contaminé) ;
Compulsions : rites conjuratoires, pensées magiques, actes que le sujet sait absurdes mais qu'il doit accomplir pour soulager son anxiété. Ce sont souvent des exacerbations d'actes normaux (par exemple, des lavages longs et très fréquemment renouvelés, vérifier constamment que la porte est bien fermée).
Les troubles obsessionnels compulsifs étaient anciennement appelés névrose obsessionnelle, mais le terme de névrose n'est plus utilisé comme entité psychopathologique, ni par l'OMS ni par l'Association Américaine de Psychiatrie (AAP) qui édite le DSM. L'occurrence d'un TOC est favorisée chez les personnalités obsessionnelles. Les premiers symptômes apparaissent en général à la fin de l'enfance ou pendant l'adolescence, parfois chez le jeune adulte. Le TOC peut entrainer une désocialisation avec risque de marginalisation et donc de déscolarisation chez les enfants et les adolescents ou de graves répercussions socio-professionnelles chez les adultes. Il est donc recommandé de consulter dès que les obsessions et rituels deviennent invalidants dans la réalisation des activités de la vie quotidienne. »
— Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Trouble_obsessionnel_compulsif
Charest, lorsqu’il est en situation de forte opposition, répète inlassablement des expressions courtes du genre : ça prend des preuves, nous n’obéirons pas à la violence et l’intimidation. Ce genre de répétitions relèvent à la fois des procédés de persuasion et du caractère obsessionnel. Ces propos peuvent aussi relever de l’autoritarisme souvent accompagné d’une forme de paranoïa. Les gens autoritaires renforcent souvent de manière automatique l’urgence du sentiment autoritaire par des pensées paranoïaque. Ceci s’inscrit dans une forme de spirale de l’abus autoritaire où la paranoïa l’emporte sur la rationalité et où les gens qui s’opposent ne répondent pas aux excès d’autorité répressive. Et, plus les gens résistent, plus la répression augmente. Je pense que la crise étudiante est un exemple parfait!
Une des caractéristiques de cette maladie est qu’il n'y a pas de délai entre les émotions et la pensée. Les gens souffrant de TOC sont difficiles à supporter dans leur entourage, ils peuvent être explosifs et très blessants en paroles. Dans les périodes émotivement instables, ils peuvent dire tout ce qui leur passe par la tête. On peut très difficilement leur faire entendre raison, car ils ne peuvent plus rationaliser leur discours, bien qu’en apparence souvent cohérents. Nous devons reconnaître que Monsieur Charest maîtrise l’art de la parole comme peu de gens savent le faire, tout est contrôlé, le débit, les expressions, etc.
Madame Payette avait raison, on devrait soumettre les premiers ministres à des tests psychologiques tous les deux ans, selon elle le pouvoir peut rendre fou : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/348559/un-climat-pourri
Je vous dirais que pour ceux ayant à supporter un problème de TOC sévère non traité, ça a de quoi en rendre plus d’un fou! Si ce problème s’avère pour Charest, alors toute la population québécoise doit le subir! Triste!
Si Charest peut supporter si bien la détestation, je crois, c’est parce que sa place est déjà réservée au sein de l’empire Desmarais. Ce qu’il fait en ce moment en politique n’aura aucune conséquence sur sa réorientation de carrière. Il le sait très bien. Il est soutenu par un milieu affairiste et arriviste, à qui il a fait de très nombreux cadeaux, entre autres, dans les PPP. Par exemple, Henri-Paul Rousseu a perdu 40 milliards de dollars à la Caisse de dépôt et placement du Québec. Pas de problèmes! Pour le récompenser d’un des pires problèmes financiers du Québec, Power Corporation l’a récupéré dans ses rangs.
Monsieur Charest est habile et manipulateur, il maîtrise la dialectique éristique : http://fr.wikipedia.org/wiki/La_Dialectique_éristique
Il pratique aussi la politique de la terre brûlée : http://fr.wikipedia.org/wiki/Politique_de_la_terre_brûlée
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Par ailleurs…
Les décisions politiques et économiques du gouvernement Charest s’inscrivent aussi dans un courant ultra libéral ou ultra conservateur, où l’État se réduit à sa plus simple expression par rapport à la recherche de l’équité et de la justice sociale. Le néolibéralisme sauvage se perçoit lui-même comme étant parfait, il se base faussement sur le déterminisme biologique du darwinisme social où seuls les plus forts survivent. La théorie de la sélection naturelle appliquée aveuglément à l’économie dérégulée pousse aux pires abus, ceux croyant à cette théorie pensent que l’économie globale sera plus forte. Le libre marché a défini ses propres règles à son avantage : dérégulation, privatisation et réduction des dépenses publiques, une combinaison parfaite pour qu’une élite économique puisse agir sans avoir de comptes à rendre à personne ou presque. Ce système décourage le citoyen, car il comprend rapidement que le système ne le représente plus, que les politiciens travaillent trop pour le compte des nouvelles oligarchies financières.
Il n’y a pas meilleure lecture que « Le triomphe de la cupidité », écrit par Joseph E. Stiglitz, pour déconstruire les arguments du néolibéralisme sauvage. Il le fait si bien dans les derniers chapitres de son livre.
La logique darwinienne du néolibéralisme sauvage poussée à son extrême limite peut mener à une forme d’eugénisme économique, car les pouvoirs sont tellement concentrés dans les mains de quelques groupes pouvant assurément faire tomber des pays en entier s’ils n’entrent pas dans les rangs de la mondialisation dérégulée. Jean Ziegler parle de l’ordre cannibale du monde, avec raison! On doit lire son livre « L’empire de la honte », on y fait la démonstration que par la dette et la faim on met les peuples à genoux, lesquelles acceptent d’abandonner tous leurs droits et privilèges.
Monsieur Charest fait partie du problème des élites oligarchiques devenues trop puissantes. Ces élites nuisent à la démocratie, elles croient pouvoir se substituer au gouvernement, sans assurer l’équité et la justice sociale où la redistribution de la richesse est si essentielle. Lorsque le privé s’immisce dans les politiques gouvernementales, en infiltrant les conseils d’administration, en faisant élire des politiciens à leur solde, dans ces conditions, on ne peut pas s’attendre à ce qu’un gouvernement soit à l’écoute de sa population. C’est un peu pour cette raison qu’on a l’impression que le gouvernement Charest est parfois ou même souvent schizophrénique face aux attentes de la population.
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Le problème de Charest et de bien d’autres sur la planète est le suivant : il est orienté sur une approche néolibérale sauvage de l’économie et de la politique, une approche fondée davantage sur une croyance que sur des arguments solides et étoffés, appelée par Joseph E. Stiglitz, le fondamentalisme du libre marché dérégulé. C’est le problème central des gouvernements partageant cette pensée unique, et lorsqu’elle n’est pas respectée, on brandit la menace et on multiplie les abus d’autoritarisme, où les gouvernements deviennent presque autocratiques étant donné les faibles taux de participation aux élections. Charest est les autres gouvernements se sont isolés dans une tour de Babel idéologique! Ils regardent le monde d’en bas comme s’il s’agissait d’une sous-classe.
Mon remède : faire la bouffe, le lit, la vaisselle, promener le chien, faire les épiceries, les brassées de lavage, en bref, revenir les pieds sur Terre!