Deux faits majeurs marquent un tournant dans le déroulement de la guerre.
– le changement de la doctrine russe d’emploi du nucléaire
– la volonté des Américains de faciliter le recours à l’article 5 de la charte de l’Otan
Nous avons affaire à des Occidentaux arrogants et belliqueux qui rêvent de dépecer la Fédération de Russie et de lui voler ses immenses ressources minières, tout comme ils ont volé les avoirs de la Banque de Russie et confisqué les biens des oligarques russes.
Le camp du Bien n’est qu’un ramassis de pirates pillant tout ce qu’ils peuvent et se comportant comme des talibans, en bannissant les arts, la culture et le sport russes. De vrais barbares qui se prennent pour le phare du monde civilisé. Mais cette vision impérialiste de Washington et de ses supplétifs touche à sa fin.
En clair, cela ne sent pas bon du tout pour les Occidentaux, qui refusent obstinément d’admettre que la Russie mène un combat existentiel et qu’elle ne reculera jamais devant les provocations des États-Unis. Sans missiles hypersoniques, ces derniers ne font pas le poids. Il est temps que Poutine dise stop !
Le recours à l’article 5 de défense collective n’a rien d’automatique
Contrairement à une idée reçue, le fait qu’un pays de l’Otan soit attaqué n’implique pas automatiquement une union sacrée des pays membres de l’Alliance pour répondre à l’agression. Chaque membre reste maître de l’emploi de ses forces. D’ailleurs, après l’attaque du World Trade Center, Jacques Chirac avait sagement refusé de se joindre à la croisade américaine en Irak. Une guerre déclenchée sur un odieux mensonge d’État, affirmant que Saddam Hussein possédait des armes de destruction massive. Quand l’Amérique ne ment pas à ses alliés, elle les trahit.
Et si la Russie frappe la Pologne, rien ne dit qu’il y aura unanimité au sein de l’Alliance pour appliquer l’article 5. On voit mal Orban ou Erdogan s’associer à cette aventure périlleuse. Seuls les candidats au suicide, totalement inconscients de la puissance de feu et surtout de la détermination de la Russie, répondront présent.
C’est pourquoi Biden veut que le recours à cette défense collective soit pris à la majorité des membres et non plus à l’unanimité. À suivre.
https://www.contrepoints.org/2022/03/26/424106-pourquoi-la-defense-collective-de-lotan-nest-pas-automatique
Plus significative est la révision de la doctrine d’emploi du nucléaire voulue par Poutine
Il est évident que Poutine, bien que très patient depuis un an et se contentant de laminer l’armée de Kiev sans raser des pans entiers de l’Ukraine, ne peut tolérer que la Crimée ou le cœur de la Russie se retrouvent sous le feu de missiles de précision longue portée.
Quand l’irresponsable Victoria Nuland déclare que toute frappe ukrainienne sur la Crimée est légitime, elle ne se rend même pas compte qu’elle jongle avec des flacons de nitroglycérine. Frapper la Crimée, c’est frapper Moscou et c’est déclencher la foudre sur l’Ukraine dans un premier temps. Elle devrait écouter Medvedev…
https://reseauinternational.net/si-kiev-frappe-la-crimee-toute-lukraine-sera-en-feu/
Jusqu’à présent, la Russie s’interdisait une première frappe nucléaire contrairement aux États-Unis, adeptes de la frappe préventive. Mais l’escalade orchestrée par les va-t-en-guerre, qui poussent à livrer à Kiev des missiles longue portée et des avions de combat, pays endossant ouvertement les habits de cobelligérants malgré leurs dénégations hypocrites, ont fini par exaspérer le Kremlin, jusque-là très passif.
J’ai vraiment été étonné que Poutine ne réagisse pas au bombardement du pont de Crimée et à la destruction de NordSream 1 et 2. Une passivité qui ne pouvait qu’encourager les Américains à l’escalade. Des missiles hypersoniques à charge conventionnelle, sur des cibles ukrainiennes majeures, auraient sans doute calmé les esprits.
Mais il semblerait que cette fois-ci, la livraison de missiles longue portée et d’avions de chasse soit la ligne rouge ultime. Poutine ne s’interdit plus d’user de frappes nucléaires tactiques à titre préventif, compte tenu de l’agressivité des plans américains et des discours antirusses toujours plus offensifs. Les Américains ne comprenant que les rapports de force, il serait temps d’utiliser l’écrasante supériorité technologique que confèrent à Poutine ses missiles hypersoniques.
L’analyste Gilbert Doctorow nous livre son avis sur l’évolution de la doctrine nucléaire russe qui s’opère dans les esprits à Moscou.
Sergueï Choïgou et le Conseil de sécurité de la Russie se penchent sur ce dossier majeur, afin de faire face aux menaces existentielles qui planent sur le pays.
Toute frappe sur la Crimée ou le territoire russe pourrait entraîner une riposte par missile hypersonique imparable, sur les intérêts américains en Europe ou aux États-Unis.
Rappelons que ces missiles peuvent bénéficier de charges conventionnelles ou nucléaires. Mais même sans charge explosive, la seule énergie cinétique d’un missile évoluant à plus de mach 5 pourrait couper un porte-avions en deux. Rien ne pourrait stopper une telle arme.
Pourquoi Poutine ne lance pas un ultimatum pour calmer les ardeurs belliqueuses des fous furieux ? Mystère. L’hyper-vélocité est une parfaite arme de dissuasion, sans besoin de charge nucléaire.
Il est clair que cette guerre de positions se résumant à un duel d’artillerie avec des assauts sanglants ne peut durer éternellement. La guerre de tranchées devra laisser la place à une vaste offensive menant à la chute du régime mafieux néo-nazi que protègent les Occidentaux. Ce qui mettra fin à la guerre.
Y aura-t-il un jour des appels à la paix venus d’Europe avant le point de non-retour menant à la 3e guerre mondiale ? Rien n’est moins sûr compte tenu de l’immaturité et de l’inconscience des élites.
75 années de paix leur ont fait perdre la raison et tout sens des réalités.
Et la réalité première, c’est que Poutine n’acceptera jamais de perdre cette guerre. Il en a la volonté et surtout les moyens militaires.
Un pays mafieux et corrompu, fasciné par le nazisme, qui viole les lois de la guerre et qui revend les armes occidentales sur le darknet vaut-il une troisième guerre mondiale ?
Oui, selon les Américains, si cela peut servir leurs intérêts. Pendant combien d’années encore les Européens accepteront-ils d’être les mielleux vassaux de l’Amérique ? Qu’ils prennent exemple sur Orban, le seul leader européen qui se comporte en véritable homme d’État et pas en misérable homme politique sans foi ni loi.