Débat sur une hypothétique nomination de PKP à la tête du PQ

Et Jean-Martin Aussant...une alternative réaliste?

Tribune libre

D’entrée de jeu, je tiens à préciser que l’article qui suit m’est venu spontanément après avoir lu les derniers articles faisant allusion à l’hypothétique nomination de Pierre Karl Péladeau à la tête du Parti québécois.
Un débat suscité par Pierre Cloutier dans le cadre d’un candidat possédant les qualités de leader nécessaires à l’accession du Québec à son indépendance. À titre de référence, je vous cite un extrait de l’article de M. Cloutier paru sur cette tribune en date du
2 juin sous le titre « Pourquoi Pauline Marois devrait démissionner ». Ainsi, parlant de la candidature de PKP :
« Le mouvement indépendantiste a surtout besoin à ce stade-ci de son histoire d’un vrai « libérateur » de peuple - qu’il soit ou femme, dont la mission sera prioritairement de mettre le cap sur l’indépendance, de proposer un projet de pays concret et emballant aux Québécois lors de la prochaine élection, de tenir un référendum rapide et de convoquer une constituante citoyenne. »
Du côté de Louis Champagne, dans sa réplique à Pierre Cloutier parue sur cette tribune le 3 juin sous le titre « Questions sur la promotion de Pierre Karl Péladeau par Pierre Cloutier », on peut lire ceci :
« Et comment savez-vous que PKP est intéressé à venir diriger le PQ ? Qui plus est, s’il acceptait, comment savez-vous qu’une fois l’indépendance faite, il va gentiment rentrer dans ses terres avec la satisfaction du devoir accompli ? C’est bien beau de nous faire la promotion de quelqu’un en nous disant qu’une fois faite l’indépendance, nous nous en débarrasserons comme une vieille chaussette, mais je ne crois pas qu’il va apprécier cette marque de respect. »
Deux auteurs, deux argumentaires qui possèdent toutes les deux leur part de pertinence. Toutefois, à tout considérer, ce débat est confiné au monde des hypothèses et, à ce titre, justifie-t-il une telle polémique? Ne vaudrait-il pas mieux dépenser nos énergies sur des hypothèses qui tiennent compte de la réalité actuelle?
Dans le contexte de la quête au « vrai libérateur de peuple » souhaitée par Pierre Cloutier à laquelle j’ai déjà souscrit officiellement dans un article intitulé « La nécessité incontournable d’un leader charismatique », j’aurais plutôt tendance à me tourner du côté du seul parti qui prône en priorité l’indépendance du Québec, à savoir Option nationale, et, par ricochet, de son chef, Jean-Martin Aussant.
Par contre, malgré les qualités dominantes de JMA, particulièrement son intégrité et ses convictions clairement affirmées dans le programme de son parti, je demeure encore perplexe sur le charisme dont il peut faire preuve à « ce stade-ci de l’histoire du mouvement indépendantiste ».
À mon sens, le chef d’ON devra travailler davantage son image médiatique en changeant la perception « intellectuelle » qu’il projette pour revêtir davantage le costume du tribun accompagnant ses partisans sur le terrain…Alors, on verra s’il possède les qualités d’un leader charismatique recherchées.
Henri Marineau
Québec

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Henri Marineau2093 articles

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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7 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    4 juin 2013

    Le "charisme" qui manque à JMA, c’est le manque de tribunes où il pourrait se faire valoir. Ni Radio-Canada, ni la Presse ni Québécor ne se ruent aux portes pour se l’arracher.
    ...
    Tous nos médias vont préférer donner de l’espace à Khadir et David plutôt qu’à JMA. Khadir et David, pour eux, sont des amuseurs de grand public. Ils les présentent d’ailleurs souvent de cette façon.

    On aurait pu dire autant de Richard Bergeron (Projet Montréal), mais maintenant les planètes s'alignent pour qu'il soit le prochain maire de Montréal.
    AK&FD sont plus là pour rogner le flanc gauche du PQ.
    L'avantage PKP, c'est qu'il dispose d'une couverture médiatique grâces à ses journaux.
    Une amitié avec Harper ?
    Sinon fondée sur la bigoterie, j'en douterais fort.

  • François Ricard Répondre

    4 juin 2013

    Le "charisme" qui manque à JMA, c'est le manque de tribunes où il pourrait se faire valoir. Ni Radio-Canada, ni la Presse ni
    Québécor ne se ruent aux portes pour se l'arracher.
    Il marcherait sur les mains de Montréal à Québec et c'est possiblement en page 7 qu'on mentionnerait son exploit.
    Les oligarques qui nous dirigent savent qu'il est extrêmement dangereux.
    Tous nos médias vont préférer donner de l'espace à Khadir et David plutôt qu'à JMA. Khadir et David, pour eux, sont des amuseurs de grand public. Ils les présentent d'ailleurs souvent de cette façon.

  • Archives de Vigile Répondre

    4 juin 2013

    Tout a fait d'accord avec vous Mr. Racine.On recherche un sauveur,LULU en était un et voilà, ce que cela a donné.PKP ,je crois qu'il est ami de notre très cher premier ministre du Canada,comment pourrait-il défendre la souveraineté du Québec?

  • Archives de Vigile Répondre

    4 juin 2013

    @ Sylvain Racine
    Un homme qui canalise sa testostérone par l'argumentation intellectuelle est un adversaire redoutable dans ce même aspect.
    Tel un athlète, c'est pas n'importe quel mongol qui peut garder sa prestance tout en étant rien de moins que de la dynamite sur deux pattes.
    Et par dynamite, j'entend ici de mettre en pièce le béton qu'on a coulé jusqu'à notre cou.
    De plus, que soit prêt celui qui dance avec le diable à lancer une fronde à celui qui est fait de ce bois.
    Ce destin non-résolu prend surtout sa racine dans les propos que vous tenez.
    Ici, c'est l'Amérique, ce n'est pas l'Europe...
    Nous sommes interpellés par ceux qui vibrent...
    Pas ceux qui sont.
    Et qu'est-ce qu'on s'en fou qu'il ait des lunettes ou pas?
    Bref,

  • Archives de Vigile Répondre

    4 juin 2013

    Quand on parle de charisme et moins intellectuel, cherchez vous un genre Elvis Gratton souverainiste? Les politiciens en France ou en Suède sont intelligents, ont le droit de porter des lunettes et de bien s'exprimer. Si la population a besoin d'un clown qui pète et qui rotte en public, c'est peut-être que la statu de province est suffisant après tout...

  • Archives de Vigile Répondre

    4 juin 2013

    J'aime bien Jean-Martin Aussant même si je ne suis plus membre d'Option nationale. Si Pauline Marois pouvait démissionner AVANT les élections et non pas APRÈS - alors que les dommages auront été faits - il pourrait faire un très bon candidat à la succession, comme Duceppe, Drainville ou PKP.
    PKP aurait peut-être un avantage sur les autres pour les raisons que j'ai mentionnées.
    En tout cas, il y aurait des débats extrêmement intéressants et on assisterait peut-être au retour du "projet de pays" voté au congrès de 2005 c'est-à-dire : présentation d'un projet de pays concret et emballant, avec un cadre financier, lors de l'élection, en faire le thème de l'élection, référendum rapide avec une question claire connue dès maintenant et constituante citoyenne.
    L'important c'est de se débarrasser de Pauline Marois et de la gouvernance provinciale déguisée en gouvernance dite souverainiste, un euphémisme démobilisateur s'il en est un. Trouver un chef charismatique et changer de doctrine. Voilà l'objectif prioritaire pour empêcher le PLQ de reprendre le pouvoir.
    L'indépendance avant la gouvernance. La patrie avant le parti.
    Pierre Cloutier

  • Archives de Vigile Répondre

    4 juin 2013

    JMA...
    J'aimerais ça le voir "pêter une coche".
    Là...
    Le bal partirait.
    Car ses armes... et sa position d'attaque...
    Sont à mes yeux... redoutables.
    Et il me fait grand plaisir de le savoir dans l'arène.
    La suite... je n'attend tel que vous, que César se lève...