Envoyer nos enfants à la garderie parce que le marché nous appelle

Tribune libre

Madame Marois a annoncé que son gouvernement créera 28 000 nouvelles places en garderie d'ici 2016.
http://www.lapresse.ca/actualites/quebec-canada/politique-quebecoise/201211/12/01-4592999-quebec-ajoute-28-000-nouvelles-places-en-garderie.php
Je me souviens de mon enfance juste avant de commencer l'école en première année. J'étais à la maison et ma mère prenait soin de moi. Je dis que j'ai été chanceux comme enfant, surtout que déjà, ça a été difficile de quitter la maison pour l'école en première année.
Je sais qu'aujourd'hui c'est la vie et que c'est considéré normal que l'enfant d'âge préscolaire soit en garderie.
Car aujourd'hui, les parents doivent prioritairement répondre aux besoins du marché car seul le marché peut assurer leur survie. Ainsi, les deux parents répondant aux besoins du marché, il n'y en a jamais un des deux à la maison.
J'étais enfant lors de l'Expo 67 à Montréal. Je me souviens des discours des adultes qui avaient visité à ce moment le pavillon de l'URSS et qui trouvaient épouvantable que les enfants soient confiés à des garderies dans ce pays. Ce n'était pas encore pratique courante au Québec.
S'il existait un revenu de citoyenneté universel afin que tous puissent vivre décemment au Québec, peut-être que l'un des deux parents pourrait rester à la maison.
Avec un tel revenu de citoyenneté, probablement que moins de parents auraient recours aux garderies et une économie sur le budget du Québec pourrait se faire là. Et avec un tel revenu, il y aurait probablement moins de malades, car l'inquiétude du lendemain causée par le manque du nécessaire ainsi qu'une alimentation déficiente, tout cela n'aide pas à une bonne santé. Et en ayant moins de gens malades, on ferait aussi une économie sur les soins de santé.
Et cet argent pourrait servir à instaurer le revenu de citoyenneté universel dont rêvait le regretté syndicaliste Michel Chartrand.


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13 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    17 novembre 2012

    @ Mathieu Bouchard,
    Merci pour ce lien.

  • Archives de Vigile Répondre

    17 novembre 2012

    NAMIBIE • Les miracles du revenu minimum garanti
    http://www.courrierinternational.com/article/2010/04/29/les-miracles-du-revenu-minimum-garanti

  • Francis Déry Répondre

    14 novembre 2012

    @Didier
    Désolé. J'ai cherché la source, et j'ai confondu la citation.
    @Jean
    Pourquoi cherchez-vous à connaître un pays qui implémente le revenu de citoyenneté ?
    Chercheriez-vous à y émigrer ?
    Un tel pays serait trop attractif. Les habitants se sentiraient dépossédés par le flux étranger qualifié d’invasion.
    Les garderies adaptées pour le monde de 2012.
    Et le monde de 2012 sera celui des bas-salaires ou du chômage. Mes hôtes en Chine pouvaient laissé leur enfant pendant des jours à la garderie. Une normalité socialiste.
    Des villages en Chine sont vidés de leur population active : les vieux restent avec les enfants pendant que les parents rejoignent des unités de travail en ville. (dān wèi/单位).
    Serait-ce le Québec post-2012 ?

  • Archives de Vigile Répondre

    14 novembre 2012

    "Les garderies à bas prix tout comme le congé parental sont des mesures adaptées au monde de 2012."
    Monsieur Jean,
    Par contre, le monde de 2012 est strictement adapté aux besoins du marché que ce soit pour le travail, l'éducation, la vie de famille etc...
    N'est-il pas temps que nous vivions dans une société où priment les besoins des citoyens?

  • Archives de Vigile Répondre

    14 novembre 2012

    Les garderies à bas prix tout comme le congé parental sont des mesures adaptées au monde de 2012.
    Votre message a une teinte de nostalgie.
    Il y a quelque 50-60 ans, l'université était une affaire de mâles. Aujourd'hui c'est quasiment le contraire !
    Qu'on songe que, avant 1960, les collèges classiques, qui donnaient accès à l'université, étaient une affaire de mâles....
    Notes ci-dessous recueillies dans le volume : « La vie dans les communautés religieuses L’âge de la ferveur 1840-1960 » par Claude Gravel, ex-journaliste à Radio Canada et à La Presse. Publié en 2010.
    Note 1 « Le gouvernement provincial, qui l’acceptait pour les collèges de garçons depuis 1922, refusa toute subvention aux collèges classiques féminins (les premières furent versées en 1961). Et les universités, qui leur accordaient leur affiliation, les empêchaient d’enseigner des matières comme le grec et leur bloquaient l’accès à certaines facultés comme la médecine et le droit. De 1908 à 1954, le nombre de diplômées ne dépassa pas 2000 ». Le premier collège classique pour les filles, en 1908 : le collège Marguerite-Bourgeoys, à Montréal, avec les sœurs CND. L’enseignement qu’offrait le collège classique aux garçons depuis le milieu du X1Xe siècle fut refusé aux filles jusqu’au début du XXe siècle. Ce refus venait tant des autorités religieuses et politiques qu’universitaires. Les rares Canadiennes françaises qui voulaient accéder à l’université devaient aller se faire instruire au Canada anglais, aux États-Unis ou en Europe. . Il y avait 15 collèges classiques pour filles au milieu des années 1950, notamment à Montréal, Québec, Trois-Rivières, Rimouski.
    « Un préjugé à l’égard des femmes. Il fallait aussi compter avec les préjugés populaires tenaces envers les femmes instruites. En 1911, Marie Gérin-Lajoie fut la première jeune fille canadienne-française à obtenir un baccalauréat ès arts (fin du cours classique) chez les sœurs de la Congrégation Notre-Dame. Elle arriva première dans toute la province, mais le jury refusa de lui accorder le prix Colin et celui du prince de Galles, qui lui revenaient de droit, pour les donner à celui qui était arrivé deuxième….un garçon.
    Jusqu’en 1920, une religieuse enseignante ne pouvait quitter son couvent pour se rendre à une conférence dans une université. Les premières sœurs qui s’y inscrivirent pour obtenir un baccalauréat ou une licence, plus rarement un doctorat, furent isolées des élèves masculins, dans des salles séparées, pour passer leurs examens….parce qu’elles étaient des femmes ».
    « Sœur Ste-Anne-de-Marie, une CND : une pionnière tenace pour faire avancer la cause de l’éducation supérieure chez les femmes francophones au collège Marguerite Bourgeoys (1908), l’œuvre de sa vie. Lorsqu’elle devint religieuse, elle ne possédait qu’un diplôme lui permettant d’enseigner dans une école de rang. Plus tard, elle termina ses études et obtint un baccalauréat ès arts et une licence en lettres. Elle le fit sans pouvoir se présenter à l’université (ce qui était interdit aux religieuses), à partir de notes de cours que lui apportait une élève et d’examens qu’elle faisait parvenir aux professeurs ».
    « Jusqu’au milieu des années 1950, il n’existait au Québec aucun réseau d’enseignement secondaire public pour filles. Celles qui voulaient poursuivre leurs études après la 7e année devaient obligatoirement aller au pensionnat, tenu par les communautés religieuses. C’était la minorité. En 1945. 38 couvents privés décernèrent un diplôme de 12 e année à seulement 88 élèves au Québec, un diplôme qui ne donnait même pas accès aux études supérieures. La seule voie pouvant mener à l’université était celle du cours classique.
    « En 1943, le Québec est la dernière province canadienne à adopter une loi sur l'instruction obligatoire pour les enfants âgés de 6 à 14 ans, qui devra être gratuite. ».

  • Archives de Vigile Répondre

    14 novembre 2012

    28,000 nouvelles places à 13,800 chacune nous coutera
    360,000,000.00 par année. Des millions qui pourraient servir aux mères qui voudraient rester à la maison pour élever les enfants..
    Au moins Mme Marois devrait indexer ces établissements pour couvrir certains frais.

  • Archives de Vigile Répondre

    13 novembre 2012

    @ monsieur Déry,
    Je vous demanderais de bien relire les commentaires et vous verrez que ce n'est pas moi qui cherche à savoir s'il y a un pays où le revenu de citoyenneté universel est en application.

  • Archives de Vigile Répondre

    13 novembre 2012

    @Didier
    Pourquoi cherchez-vous à connaître un pays qui implémente le revenu de citoyenneté ?
    Chercheriez-vous à y émigrer ?
    Un tel pays serait trop attractif. Les habitants se sentiraient dépossédés par le flux étranger qualifié d'invasion.
    La venue en masse des femmes sur le marché du travail créait une pression à la baisse sur les salaires (relations offres-demandes). De petits salaires pour les femmes valaient mieux que le bénévolat de la Reine du Foyer. Côté transports, les travailleuses privilégiaient le transport en commun. Surtout pour les jobs au centre-ville.
    Avec la montée des salaires et la réduction des écarts avec les hommes, les travailleuses suivent les annonces de vente de voitures sur les bancs du métro. Elles optent pour plus de confort ou d'autonomie et elles achètent leur propre voiture. D'où l'augmentation spectaculaire du parc automobile et des problèmes de congestion.
    Reconduire le jeune à la garderie ou à l'école est un problème de temps.
    Il vaut mieux se passer du jeune. D'où l'arrêt au renouvellement démographique naturel.
    Vivement l'immigration pour pallier au problème.

  • Serge Jean Répondre

    13 novembre 2012

    Il n'est pas bon d'imposer l'exil familial et affectif aux jeunes enfants.
    Ce sont des êtres humains, pas des robots en plastique dressés pour bien fonctionner dans le système, et être largués ensuite comme du poulet qui tombe de la chaîne de montage dans le fond d'une boîte, pour servir les intérêts du marché. Le système n'est pas la société qu'il bouffe.
    Que faire alors?.....Ce n'est pas les gens qui doivent continuellement s'exiler de leurs maisons usuraires, c'est le système qui doit être mis à la porte pour laisser entrer les itinérants.
    Jean

  • Archives de Vigile Répondre

    13 novembre 2012

    @ monsieur Jean,
    "P.S. Revenu universel de citoyenneté ? Nommez-moi UN pays qui a cette mesure ACTUELLEMENT. UN SEUL !"
    Lorsque le regretté Michel Chartrand faisait le tour du Québec à la fin des années 1990 pour parler de son projet de revenu de citoyenneté universel, j'étais présent à l'une de ses conférences.
    Il avait demandé aux gens présents s'il y avait quelqu'un dans la salle qui était contre le projet de revenu de citoyenneté universel; personne ne s'est levé à ce moment-là pour dire à monsieur Chartrand qu'il était contre.
    Et je suppose que vous, monsieur Jean, vous vous seriez levé pour demander à monsieur Chartrand de vous nommer un pays où un tel revenu existait?
    Permettez-moi d'en douter.

  • Archives de Vigile Répondre

    13 novembre 2012

    @ Eric,
    Merci de vos commentaires bien pertinents et avec lesquels je suis d'accord.
    J'aimerais ajouter quelque chose qu'un monsieur m'avait dit il y a une quinzaine d'années, ce genre de chose qu'on ne dit qu'en privé et pas en public parce que ça va contre le discours acceptable du Système.
    Ce monsieur m'avait dit que le fait qu'il y ait eu à partir des années 1970 cette entrée massive des femmes sur le marché du travail a ôté de l'ouvrage à certains pères de famille et du même coup a créé des mères absentes pour bien des enfants.
    La modernité n'a pas eu que ses bons côtés, il faut bien l'admettre.

  • Archives de Vigile Répondre

    13 novembre 2012

    Récemment, je me suis intéressé au livre publié chez l’Oncle Sam, par Hanna Rosin,The End of Men: And the Rise of Women.
    On sait que, au Québec ,les femmes sont en majorité dans toutes les facultés, sauf en génie et informatique, m’a-t-on dit.
    L’auteure écrit : « Non seulement les femmes dominent les collèges et les écoles professionnelles sur tous les continents sauf l'Afrique, les jeunes femmes célibataires gagnent plus que les hommes aux États-Unis, et plus d'un tiers des mères au Royaume-Uni et aux Etats-Unis sont le principal soutien de leur famille »..
    Cette révolution féministe serait, en fait, due à l’économie de service.Puisque l’industrie, où la force physique était prédominante, est peu à peu remplacée par des secteurs dans lesquels priment :
    1-l’intelligence sociale 2- la communication ouverte 3-et l’habilité à rester immobile et concentré.
    Selon Hanna Rosin, ces 3 secteurs ne relèvent pas, «essentiellement du domaine des hommes et semblent convenir facilement aux femmes ».
    L’intelligence sociale se définirait ainsi : “ Conscience des sentiments des autres et de ce qui les motive .Capacité de s’insérer dans divers cadres sociaux et de mettre les autres à l’aise”. Elle se manifesterait par « être à l’écoute des autres ».
    Dans un dernier numéro de L’ACTUALITÉ, Pierre Duhamel en fait une critique. Il note que dans les hauts postes administratifs, dans les affaires, les femmes ne sont pas encore en majorité.
    P.S. Revenu universel de citoyenneté? Nommez-moi UN pays qui a cette mesure ACTUELLEMENT. UN SEUL!

  • Archives de Vigile Répondre

    13 novembre 2012

    Mais c'est du socialisme dira-t-on...
    Cela créerait des pertes d'emplois...
    Moins de psychologues seraient requis, moins d'intervenants, moins de médecins...
    Moins de bouffe industrielle serait consommé!!
    Ce serait la catastrophe...
    Défaire un si beau château de carte...
    Quelle cruauté!
    L'amérique s'est créée une fausse économie, un faux marché... mais nous subissons véritablement de faux maux.
    Selon le motus operandi actuel, il faudra que cette façon de faire actuelle meurt de sa belle mort afin qu'un nouvel horizon se déssine... sinon... de par son éternelle nature craintive, les peureux que sont les économistes modernes, y perdant du prestige, s'y objecteront de façon quasi-démoniaque.
    L'approche que vous mentionnez métamorphoserait notre économie pendant 4 ou 5 ans... puis un autre 5 ans afin que tout se stabilise complètement...
    Vous disiez que vous étiez à la maison avec votre mère... je partage cette expérience... et j'ajouterais que le midi... chaque jour, je marchais 1,5 km pour venir diner à la maison... puis je retournais à l'école...
    J'ai pas de problème d'obésité... entre-autres.