Entre austérité et relance: les leaders du G7 optent pour une position à la carte

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Ils se sont entendus pour ne pas s'entendre...





ISE-SHIMA, Japon – Les pays du G7 se sont entendus sur la nécessité de trouver des remèdes au ralentissement de l’économie mondiale, sans pour autant en arriver à une position commune ferme.


Alors que deux visions opposées se sont affrontées, l’austérité contre les programmes de relance, les sept puissances mondiales ont plutôt convenu d’une formule à la carte à trois volets à l’issue de ce sommet vendredi au Japon.


«Nous réaffirmons le rôle important de mutuellement renforcer la politique fiscale, monétaire et structurelle, une approche à plusieurs volets, pour soutenir nos efforts afin de réaliser une croissance forte, durable et équilibrée», peut-on lire dans le document final de 32 pages du sommet du G7.


Ils ont ainsi reconnu que la croissance économique constitue une «priorité urgente» et ont opté pour une «politique économique équilibrée plus contraignante».


Selon Justin Trudeau, il ne faut pas voir dans cette position des leaders un manque de concertation.


«Il y a une compréhension générale que les politiques monétaires, fiscales et les réformes structurelles seront toutes importantes et chaque pays le fera en fonction de ses propres moyens et façons», a déclaré M. Trudeau lors d’un point de presse clôturant cette rencontre de deux jours.


Le premier ministre a tenté, lors de son premier sommet du G7, de convaincre la chancelière allemande Angela Merkel et le premier ministre britannique David Cameron de partager sa vision d’investir massivement dans les infrastructures pour stimuler l’économie, quitte à plonger le pays en déficit. Le G7 a néanmoins convenu d’accorder une importance aux projets d’«infrastructure de qualité».


Si l’économie a été au cœur des discussions du sommet, le communiqué des leaders ratisse cependant beaucoup plus large, traitant d’une panoplie de sujets, tels que le commerce, le terrorisme, la crise des réfugiés syriens, en passant par la santé, les femmes et les changements climatiques.


Référendum


Les leaders du G7 ont aussi lancé un message d’appui fort au premier ministre David Cameron, en affirmant que toute sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne poserait un «sérieux risque à la croissance». Les Britanniques détermineront de leur avenir au sein de cette zone européenne de libre-échange dans le cadre d’un référendum, le 23 juin prochain.
Rançons


Le gouvernement Trudeau estime avoir réussi à se faire entendre sur certains fronts, lors de ce premier G7 du premier ministre. M. Trudeau a notamment demandé à ses partenaires de s’engager à ne pas payer de rançon aux terroristes qui prennent des citoyens en otage. Le texte final du sommet en fait mention.


M. Trudeau a dit vouloir ainsi éviter que le «drapeau canadien ne devienne la cible des gens qui voyagent avec leur sac à dos à travers le monde».


Il s’agit d’une question d’importance pour le premier ministre, alors que le Canadien John Ridsdel a été exécuté en avril dernier par le groupe islamiste Abou Sayyaf au sud des Philippines. Le même sort pourrait être réservé à la mi-juin au Canadien Robert Hall qui figure parmi les otages de ce groupe terroriste.


Fonds mondial


Les leaders du G7 se sont aussi entendus pour mettre fin au VIH, au paludisme et à la malaria dans le monde en partenariat avec le Fonds mondial, dont la prochaine conférence aura lieu à Montréal en septembre prochain.


Taquinerie autour des cheveux de Trudeau et Renzi


Si Justin Trudeau est le plus jeune politicien à la table des discussions du G7, suivi de près par Matteo Renzi, de 11 mois son aîné, il s’est permis de faire remarquer que le premier ministre italien avait «beaucoup plus de cheveux gris» que lui. Il a utilisé cet exemple pour montrer la «collégialité» existant entre les différents leaders, malgré les «défis» auxquels ils sont confrontés.




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