Encore du totalitarisme religieux au Québec

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Il est temps qu'on se mette à appeler les choses par leur nom

J’ai souvent écrit dans ce blogue que bien des religions pouvaient être totalitaires. Le cas récent des enfants de sectes juives de Montréal et des environs donne une belle occasion d’expliquer davantage ce qu’est le totalitarisme. Dire que le Staline, Hilter ou Mao ont tous mis sur pied des régimes totalitaires ne nous aide pas beaucoup à reconnaître ce qui aujourd’hui constitue du totalitarisme.
En suivant Raymond Aron, un des plus grands penseurs politiques du 20e siècle, et en vulgarisant beaucoup sa pensée, il est possible de reconnaître un système totalitaire en identifiant 5 caractéristiques :
1) Une seule autorité contrôle presque toutes les activités des individus.
2) Cette autorité est animée par une croyance à laquelle elle confère une autorité absolue.
3) Cette autorité utilise la force physique et psychologique pour répandre sa vérité.
4) Elle ne permet à personne de remettre sa vérité en cause.
5) Presque toutes les activités des individus sont soumises à la croyance, donc toute faute professionnelle ou de comportement est aussi une faute de croyance.
Il faut ajouter que cette autorité, lorsqu’elle est à la tête d’un pays, contrôle complètement le gouvernement. Elle instaure aussi une terreur parmi les gens qui craignent alors de commettre des «fautes de croyance». Les gens se surveillent les uns les autres et ils se dénoncent les uns les autres. Cette autorité ne tolère aucune autre autorité rivale.
En appliquant ces critères au sectes religieuses qui pullulent à travers le monde, il faut bien reconnaître qu’une grande partie d’entre-elles enferment leurs adeptes dans une prison totalitaire.
Mais ce qui est étonnant, c’est que ce genre de société puisse prospérer à l’intérieur même de nos démocraties. Leur fonctionnement contredit les principes les plus fondamentaux de nos démocraties. On entend même parfois les leaders de ces sociétés totalitaires évoquer un étrange argument : et si les gens décident démocratiquement de ne plus vivre démocratiquement, n’en ont-ils pas le droit? Non, c’est une manipulation. Les gens ne peuvent pas par la suite revenir en arrière, ou alors, ils n’y parviennent que très difficilement, au prix d’énormes sacrifices.
Une démocratie a le devoir de protéger ses citoyens contre le totalitarisme. Lorsqu’elle n’y parvient pas, ceux qui sont victimes de mouvements totalitaires sont en droit de demander des réparation à l’État, si celui-ci n’a pas pris tous les moyens de protection requis.
Je ne crois pas que nous prenions tous les moyens requis. Beaucoup ne semblent pas non plus comprendre la nature terrible de la bête.


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