En Syrie, le «plus ancien palais de l'humanité» a été détruit par le groupe État islamique

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L'islam fondamentaliste dans toute sa splendeur !

Tout comme Palmyre, l'antique cité de Mari n'a pas été épargnée par les destructions et la guerre contre le groupe terroriste Daech. Le 27 mars, le ministère de la Culture syrien a publié sur son site les photos de la destruction du site archéologique, jusqu'alors remarquablement conservé.


Situé à l'est de la Syrie, non loin de la frontière irakienne, le site de Tell Hariri-Mari n'a été localisé qu'en 1933. La cité, construite vers 2900 avant JC, était alors considérée comme l'un des plus riches de la région, notamment grâce à la conservation exceptionnelle de ses infrastructure. Parmi elle, le palais de Mari, seul exemple encore debout de palais mésopotamien de l'époque.


Mais désormais, il n'en reste plus grand-chose. Comme le précise Le Monde, Mari a en effet été la première ville occupée par le groupe terroriste depuis son installation en Syrie en 2013. Cinq ans plus tard, les dégâts sont considérables.


Dès décembre 2016, le ministère de la culture français déplorait les ravages causés par l'occupation de Daech et la guerre. Interrogé par Le Monde, Pascal Butterlin, professeur en archéologie et directeur de la mission française à Mari se désole: "Les photos sont explicites, c'est le plus ancien palais de l'humanité qui est touché, l'équivalent du palais de Nimroud. Un édifice unique au monde dans cet état de conservation. C'est dramatique, il était prévu de le classer au Patrimoine mondial de l'humanité. On avait commencé le dossier de candidature à l'Unesco", regrette-il.


En 2010 pourtant, des mesures de protection avaient été prises pour protéger le site, alors que la guerre en Syrie commençait. "On s'est battu pendant des décennies. En 2010, il a fallu protéger le monument; sous l'action des sels du sol gypseux, les murs devenaient des éponges et fondaient", précise l'archéologue. Un toit de protection a donc été installé au-dessus des 1800 mètres carrés restaurés du palais royal. Mais lui non plus n'a pas résisté. "Les plus récents combats datent de décembre 2017. Tout le toit de protection a été soufflé", estime Pascal Butterlin.



DGAM SYRIE

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