À l’heure où on parle beaucoup d’un possible conflit d’intérêts entre PKP le péquiste et PKP le patron d’une entreprise médiatique, on semble oublier que le principal aspirant au poste de parti de gouvernance du Québec est le PLQ et que ce parti a, depuis toujours, une machine médiatique derrière lui, et pas seulement en période électorale. D’ailleurs, et ce n’est presque pas une blague, le DGE devrait demander au PLQ de comptabiliser La Presse comme dépense électorale…
En effet, La Presse, et c’est loin d’être un secret de polichinelle, est fédéraliste et oriente la majorité de son contenu éditorial dans ce sens. Bien que je sois assez allergique à la manière de faire populiste des médias de PKP, je n’ai jamais senti de parti-pris idéologique de leur part. Et ça m’a toujours surpris étant donné que je sais depuis longtemps que Pierre Karl Péladeau, ainsi que feu son père, est indépendantiste. En vérité, si les médias de Québecor se placent derrière PKP durant la campagne électorale, ça ne sera que de bonne guerre, quelque chose comme jouer à armes égales. Cela dit sans applaudir ce que tout cela représente, soit un déficit d’objectivité journalistique, mais ce problème nous ne le règlerons pas d’ici la fin de cette campagne, c’est la réalité qui nous fait un bel uppercut!
Mais pointons nos antennes encore plus particulièrement sur La Presse qui aujourd’hui se la jouait « pédagogique » en posant cette question — dans sa section « Question du jour » :
Selon le candidat-vedette du Parti Québécois, Pierre Karl Péladeau, « l’indépendance du Québec doit se faire. Un peuple, une nation est légitimement en droit d’avoir un pays. » Êtes-vous d’accord avec M. Péladeau à ce sujet?
Un citoyen, Vincent Brillant, s’est amusé à suivre l’évolution de ce sondage en ligne avec des captures d’écran. À 10 h, le NON était à 51 %, à 13 h, le OUI était à 58 %, à 14 h, le OUI était à 64 % et à 15 h, La Presse a changé la question du jour.
Si ce n’est pas de la manipulation éhontée, je me demande ce que c’est!
La Presse pensait que son lectorat fédéraliste lui donnerait le résultat espéré, mais dans la négative il était plus judicieux pour eux de faire disparaitre le résultat que de l’assumer.
C’est quand même représentatif du regard médiatique sur la portée de ses propres contenus. Si pour La Presse un simple sondage en ligne ne changeait rien, et surtout ne valait rien, en terme de perception négative ou positive sur l’électorat, un résultat qui va dans le sens de la souveraineté aurait été laissé inviolé éditorialement.
Finalement, ce n’est pas une blague : La Presse devrait compter comme dépense électorale…
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