Le premier ministre doit immédiatement aider les parents québécois à payer les effets scolaires de leurs enfants, exigent le Parti québécois (PQ) et la Coalition avenir Québec (CAQ), qui haussent le ton envers Philippe Couillard.
Les partis d’opposition ont réagi à un article du Journal paru mardi rapportant que la rentrée coûterait cette année près de 200$ par enfant aux parents québécois, selon le site d’achat Ebates.
«M. Couillard préfère recourir aux tribunaux que de bouger», a déploré Alexandre Cloutier, porte-parole du PQ en matière d'éducation, évoquant l’action collective de 300 millions $, autorisé il y a deux mois, initiée par Daisye Marcil, du Saguenay, qui se bat pour que les frais du matériel scolaire soient remboursés.
Selon M. Cloutier, la Loi sur l’instruction publique et la gratuité scolaire doit être respectée dans ce dossier, et Québec doit ajuster le tir rapidement.
Un 200$ de trop
La CAQ n’a pas tardé non plus à tirer à boulets rouges sur le gouvernement libéral, accusé de minimiser l’impact de ces coûts pour les parents du Québec.
«Pour beaucoup de familles québécoises, ce 200$ consacré aux achats scolaires fait la différence entre boucler la fin de mois ou s’endetter plus.... Nous proposons donc de donner 100$ par enfant aux écoles pour qu’elles gèrent ces dépenses-là», a proposé le porte-parole en matière d'éducation de la CAQ, Jean-Francois Roberge.
Selon lui, cette mesure simplifierait la vie des parents qui n’auraient plus besoin de courir les magasins à la rentrée pour effectuer leurs achats. Il estime même que les écoles qui sauraient bien budgéter cet argent pourraient faire des achats groupés et obtenir de meilleurs prix.
«Si les écoles gèrent bien leur 100$, elles peuvent garder la différence et s’en servir pour payer des activités de toutes sortes», a-t-il expliqué, insistant pour leur donner plus d’autonomie du même souffle.
Ontario modèle
Le PQ a pour sa part rappelé que sa promesse était plus généreuse que celle de la CAQ. Son porte-parole en matière d'éducation, Alexandre Cloutier, a expliqué que son parti avait déjà proposé au gouvernement de donner 150$ par élève, une mesure qui se chiffre à 135 millions $ par année.
«On pense que le Québec devrait s’inspirer de l’Ontario pour offrir la gratuité scolaire», a précisé Alexandre Cloutier.
Pour lui, non seulement l’école publique doit demeurer gratuite, mais le gouvernement doit vite corriger la situation pour respecter la loi. «M. Couillard pourrait simplement commencer par respecter les lois du Québec», a-t-il conclu.
Action collective autorisée
- Personne à l’origine du recours : Daisye Marcil du Saguenay
- Commissions scolaires : 68
- Parents : 900 000
- Coût : 300 M$
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