Code de conduite de Hérouxville

Duceppe critique la position de Charest

Hérouxville - l'étincelle



Beauchemin, Malorie -
Le premier ministre Jean Charest a peut-être pris le dossier du code de conduite de Hérouxville un peu trop à la légère, selon le chef du Bloc québécois, Gilles Duceppe. En effet, les normes adoptées par la petite municipalité mauricienne mériteraient selon lui qu'on s'y attarde pour tenter de démystifier certains préjugés.
" Je pense qu'il faut prendre ça plus au sérieux. Plutôt que de dire que c'est un cas isolé, il faut s'asseoir et discuter avec ces gens ", a dit le leader bloquiste, en marge d'une conférence qu'il donnait à l'Université McGill.
M. Charest avait, plus tôt cette semaine, qualifié de cas isolé le code de conduite adopté par Hérouxville, qui prévoit notamment qu'il est interdit de lapider les femmes sur la place publique, et qu'il faut se montrer à visage découvert en tout temps, pour une question de sécurité.
" Il faut éviter la démagogie. Mais il faut éviter de ne pas en parler non plus, a ajouté M. Duceppe. Je pense qu'il faut avoir un débat serein sur ça. Organiser des rencontres entre ces gens-là (de Hérouxville) et les communautés culturelles. "
Selon lui, il est essentiel d'établir certains indicateurs, notamment que les institutions publiques sont laïques. Il dit aussi que c'est aux immigrants à s'intégrer à la société québécoise, mais que celle-ci doit faciliter cette intégration, et qu'il existe des symboles religieux au Québec qui ont une valeur historique, comme le sapin de Noël.
" Je suis convaincu qu'avec une bonne discussion, ils (les gens de Hérouxville) vont s'apercevoir que c'est interdit dans le code criminel de lapider une femme en public, a souligné le chef bloquiste. C'est dangereux de mettre 'en public', parce que ça pourrait laisser entendre que c'est permis en privé. " M. Duceppe a rappelé que c'est souvent l'ignorance qui provoque la peur.
Par ailleurs, le leader bloquiste a réitéré son appui au chef du Parti québécois, André Boisclair, malmené dans les sondages. Dans un discours à saveur électoraliste, devant les étudiants, il a appelé les anglophones de Montréal à participer, à part entière, dans un Québec souverain, le cas échéant.
Illustration(s) :
Lemée, Rémi
Gilles Duceppe aurait aimé que le premier ministre Jean Charest prenne le dossier de Hérouxville plus au sérieux: " Plutôt que de dire que c'est un cas isolé, il faut s'asseoir et discuter avec ces gens ", a dit le leader bloquiste, en marge d'une conférence qu'il donnait à l'Université McGill.


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