Le refus de la Cour concernant la demande d'injonction d'ON

Drôle de justice!

Pourquoi la chef du PQ reste-t-elle muette devant une telle injustice?

Tribune libre

Le verdict est tombé…la Cour supérieure du Québec a rejeté la demande d’injonction d’Option nationale qui exigeait, pour des raisons d’équité, d’être représenté aux débats télévisés des chefs.
Parmi les arguments invoqués par la Cour, on répond que le chef d’Option nationale n’a pas été élu sous cette bannière et qu’il n’y a qu’un seul député d’ON à l’Assemblée nationale alors que, d’une part, les candidats élus qui représentent la CAQ ne l’ont pas été sous cette bannière et que, d’autre part, Québec solidaire sera représenté aux débats même s’il n’a qu’un député à la chambre!
Une décision qualifiée d’injuste et d’arbitraire par Jean-Martin Aussant envers son parti et les électeurs du Québec qui devront encore une fois se contenter des faux-fuyants verbeux des chefs des vieux partis en plus des élans oratoires pompeux d’un politicien carriériste de longue date comme chef d’un nouveau parti au détriment de véritables débats où les nouvelles idées de Jean-Martin Aussant auraient pu dépoussiérer les vieux discours démagogiques auxquels les Québécois ne prêtent plus aucune crédibilité.
Et, depuis le prononcé de ce jugement par la Cour supérieure qui crée un précédent en excluant des débats un chef de parti représenté à l’Assemblée nationale, avez-vous entendu un seul chef des autres partis regimber contre l’injustice que la Cour a réservée à Jean-Martin Aussant? C’est la loi du silence…
Pourtant, si Pauline Marois, qui se proclame chef du seul parti indépendantiste susceptible de prendre le pouvoir le 4 septembre, se montrait « authentique », n’aurait-elle pas avantage à exiger que Jean-Martin Aussant fasse partie des débats et puisse lui procurer de la sorte des appuis à la cause qu’elle prétend défendre?
À mon sens, elle gardera le silence, et vous savez pourquoi…la « stratégie » électoraliste lui impose une telle attitude. Option nationale représente aux yeux des stratèges péquistes une menace à l’hégémonie « souverainiste » du PQ sur le territoire du Québec.
Et dire qu’il y a des commentaires sur les tribunes libres qui prônent encore l’union des forces souverainistes…à ceux-là, je dis : « Vous repasserez! »
Henri Marineau
Québec

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com




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3 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    18 août 2012

    Entièrement d'accord avec vous encore une fois. Pas difficile de se bidonner dans cette campagne où l'intégrité intellectuelle a des acrobaties étonnantes.

  • François Ricard Répondre

    18 août 2012

    Son premier geste de bonne volonté madame Marois aurait pu le poser en n'opposant pas de candidat péquiste au chef d'Option nationale. Elle a choisi de faire le contraire.
    Qu'on la retrouve au coeur et complice du déni d'équité organisé par des médias fédéralistes qui ne l'ont jamais épargnée nous présente un de ces côtés sombre qui l'empêche de lever dans l'estime de l'électorat québécois qui préfère de loin un leader intègre, honnête et franc qui sont les qualités que transpire Jean-Marie Aussant. Pour toutes ces raisons, les complices jugent préférable de le garder hors des débats.
    Et les péquistes ont le culot de nous demander de voter pour eux afin de ne pas diviser le vote.

  • Mario Boulet Répondre

    18 août 2012

    Monsieur Marineau,
    Drôle de justice en effet! Je considère que M. Aussant aurait du faire partie du débat. Mais pourquoi vouloir attaquer le Parti Québécois? Pourquoi ne pas attaquer Québec Solidaire qui en 2008 aurait aimé faire partie du débat, mais qui n'a pas pu? Pourquoi Jean Charest n'aurait pas aimé que M. Aussant y participe? Si ON aurait gruger 5% des vois au Parti Québécois, la stratégie lui aurait porter fruit.
    N'oublions que le premier débat, originellement exercé le 11 novembre 1962, affichait Jean Lesage du Parti Libéral du Québec affrontant Daniel Johnson de l'Union Nationale. Pourtant en 1962, il existait plusieurs autres partis politiques québécois.
    Le débat a glissé ces dernières fois. On permet maintenant à tous les partis d'être présent. Mais, ça donne que le débat devient terne, long et ennuyeux. Tout le monde doit parler. Plus rien ne se dit.
    Vous qui êtes pour Option Nationale, pourquoi vous ne plaidez pas aussi en faveur du Parti Vert? Vous exprimez la justice non?