Le gouvernement Marois est encore une fois attaqué dans l’affaire Boisclair, qui ne cesse de rebondir à l’Assemblée nationale. Cette fois-ci, c’est la première ministre qui est accusée d’avoir trompé les Québécois en maintenant la permanence à vie de l’ancien chef du Parti québécois.
André Boisclair a beau avoir renoncé à son poste de sous-ministre adjoint au ministère des Relations internationales dans la foulée des nombreuses critiques sur sa double nomination en décembre dernier, le gouvernement n’a jamais modifié le décret déterminant ses conditions d’embauche, révélait Le Journal de Québec, mardi matin.
Pourtant, lorsque l’affaire avait été rendue publique l’hiver dernier, Pauline Marois avait fait amende honorable, affirmant qu’elle ne voulait pas que son gouvernement puisse être « attaqué sur des questions éthiques ». Le ministre des Relations internationales, Jean-François Lisée, parlait d’une « erreur d’appréciation ».
Accusée par les oppositions d’avoir trompé les Québécois, la première ministre a préféré laisser les explications à son ministre des Relations internationales, qui parlait de simples « détails » et de « formalités ». Le gouvernement « attend les recommandations » du comité de sages qui a été mis sur pied l’hiver dernier pour lui fournir des balises sur la rémunération, les conditions d’emploi et les allocations de fin de mandat qui doivent s’appliquer lorsqu’une personne extérieure à la fonction publique est nommée dans un emploi supérieur, a répondu le ministre Lisée. « Nous avons dit que nous allions modifier ce décret lorsque nous aurons l’ensemble des conditions, nous allons le faire. »
Frais juridiques
Quant à la possibilité qu’André Boisclair puisse réclamer ce poste de sous-ministre adjoint maintenant qu’il a été suspendu de ses fonctions de délégué général à New York, le ministre Lisée affirme qu’il fait confiance à ce dernier pour qu’il respecte sa parole. « Il a donné sa parole, alors ça se termine là. »
Jacques Duchesneau a réagi sobrement à la poursuite en diffamation intentée par André Boisclair au sujet de la subvention accordée à l’église Saint-James à quelques jours des élections en 2003. Si le député de Saint-Jérôme a réitéré son droit de poser des questions et d’obtenir des réponses, il n’a jamais abordé la question litigieuse de la cocaïne ou de ses liens avec le crime organisé. « Mon intention n’est ni malicieuse ni empreinte de mauvaise foi, a-t-il affirmé lors d’un bref point de presse. Mon objectif n’est certainement pas de salir ou de ternir la réputation d’André Boisclair. »
À la CAQ, on a affirmé que Jacques Duchesneau et François Legault s’engageaient à rembourser les frais juridiques s’ils perdaient leur cause devant les tribunaux. Ils vont au-delà de la Loi sur l’Assemblée nationale, qui stipule que, dans une poursuite civile, le député doit rembourser les frais s’il est reconnu dans un jugement qu’il a agi de « mauvaise foi » ou qu’il a commis une « faute lourde ».
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