Évènenments sportifs: où est la musique francophone?

Donne-moi des peanuts.

Tribune libre


Je suis un consommateur d'événements sportifs et une chose m'irrite profondément, c'est le menu musical qu'on nous offre.
J'aime beaucoup certaine musique anglophone et j'apprécie qu'on en joue durant les matchs mais j'affirme qu'au moins la moitié des pièces de musique devraient être en français. Voici différente expériences vécu.
Quilles Champion (Greenfield park)
La salle de quilles est transformée en discothèque avec jeux de lumières et musique forte. J'aime beaucoup le concept et j'ai passé un très bel après-midi mais pendant les deux heures que j'ai joué, la musique était uniquement en anglais.
Football des Carabins de l'université de Montréal(CEPSUM)
Je suis détenteur de billets de saison depuis trois ans et ici la musique francophone est à l'honneur. Je dirais que la moitié des chansons est en français. La foule semble apprécier les Rita Mitsuko, Gilles Vigneault, Cowboys fringants, la compagnie créole autant que AC/DC et Métallica. De plus, on y joue de la musique africaine et latine à l'occasion.
Hockey des Canadiens (Centre Bell)
Le sujet a été discuté à maintes reprises. Dommage qu'il faille se battre pour inclure un contenu musical francophone alors que huit spectateurs sur dix sont francophones. Le disque jockey semble vouloir en intégrer de plus en plus mais sa timidité est gênante.
Hockey des Ottawa Senators (Centre HSBC?)
Ok on n'est pas au Québec mais rions un peu. Je vous laisse deviner de la situation dans cette capitale bilingue. Si en dix ans, dix chansons francophones ont été jouées je vais arrêter de rire tellement c'est ridicule. Je suis aller voir un match et jamais aucune chanson francophone. L'annonceur semblait avoir honte de placer deux mots de français et on dirait qu'il se dépêchait pour en finir au PC. Après ils se demandent pourquoi les outaouins aiment mieux le canadien. No separatist music here. Je répète: ridicule.
Soccer de l'impact
Le sport n'a pas d'arrêt de jeu alors il n'y a pas beaucoup de musique. J'avoue que devant cette situation je n'ai pas porter attention à la musique. Désolé.
Football des Redmen de McGill, des Stingers de Concordia et des Gaiters de Bishop.
Musique unilingue anglophone. J'ai assistée à au moins dix parties dans ces stades et je n'ai jamais entendu une seule chanson francophone. Que voulez-vous?
Plusieurs arénas de Montréal
Je suis arbitre au hockey et durant les tournois et quelques matchs de saison régulière j'ai constaté une grande majorité de musique anglophone sinon une programmation musical en anglais seulement. Je ne veux pas monter au barricade avec cet exemple parce que ce sont des événements amateurs et avec peu d'impact mais bon...
Selon moi tout ceci démontre une réalité culturelle du Québec, soit l'indifférence et l'enculturation (intégration de certains éléments d'une autre culture) des québécois face à la musique anglaise et ce au détriment de la musique francophone. Parce que l'espace musicale laissée à la musique anglophone est une espace de moins pour la musique francophone.
Pour avoir été à Québec voir le Rouge et Or de L'université Laval et quelques autres équipes de football collégiales, je pense que plus au sort de Montréal, plus la musique est francophone mais il faut être vigilant. Lorsque j'étais adolescent j'écoutais principalement de la musique anglophone et j'ignorais l'existence de plusieurs artistes francophones. En voyagent et avec le temps j'ai découvert un monde extraordinaire en écoutant de la musique francophone.
Est-ce qu'une loi obligeant les organisateurs d'événements sportifs a offrir au moins cinquante pour cent de musique francophone serait favorable à la pérennité du français au Québec ? Je pense que oui.
Stefan Allinger
PS. Si vous avez d'autres exemples à donner svp écrivez ci-dessous. Ceci pourrait devenir une source d'information utile.


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5 commentaires

  • Stefan Allinger Répondre

    1 mars 2011

    J'ai reçu un message de l'université de Montréal. Les administrateurs ont bien reçu ma demande et m'assurent que la musique francophone sera mise à l'avant plan durant les matchs des carabins.
    Merci

  • Stefan Allinger Répondre

    10 janvier 2011

    J'ai été déçu d'entendre que deux chansons francophones durant un match d'hockey féminin à l'université de Montréal, université francophone.
    Voici un message que j'ai envoyé à Paul Krivicky,directeur du programme des Carabins de l'université de Montréal:
    Bonjour,
    Je suis un partisan des Carabins depuis plusieurs années et détenteur de deux billets de saisons pour le football. Je suis allé voir le hockey féminin hier après-midi et le match a été excellent.
    Je veux par contre attirer votre attention sur la musique qui joue pendant la partie car 95% de celle-ci était en anglais. Seulement une toune de Pagliaro et des Colocs a été joué durant les deux heures qu'a durée la rencontre. J'aime beaucoup les chansons anglaises qui ont été jouées mais pour une université francophone, je considère que la moitié des chansons devraient être francophones. Ce n'est pas le répertoire qui manque. Par exemple, lors des matchs de football il y a une excellente diversité de chansons francos, anglos, africaine, latinos. Pourquoi ne pas exiger la même chose de votre disque jockey puisque près de 100% de votre clientèle est francophone?
    Merci de votre compréhension.
    Stefan Allinger

  • Stefan Allinger Répondre

    1 janvier 2011

    @ Marcel Haché
    Bel exemple de façade francophone mais quand on gratte un peu ça ce limite souvent à : «Bonjour,je parle français, how can I help you?».
    Je lis souvent un site réservé au football scolaire québécois qui s'appelle versusquebec.com. Les équipes sont invitées a écrire des articles concernant leur programme de football et nous tenir au courant des activités de l'équipe. Ce site est francophone mais les équipes d'écoles anglophones comme Vanier College et Laval liberty high school, écrivent tout en anglais seulement. Une autre démonstration du fossé culturel et de la vision de l'avenir linguistique du Québec.
    J'entends JJ Charest répéter qu'il n'y a aucun clivage linguistique au Québec. Quel farceur ce Johnny!
    Je tiens par contre à souligner l'effort de plusieurs (trop peu nombreux) anglos du Québec pour parler le français souvent mieux que certains québécois.
    Comme je le disais, je suis arbitre au hockey, et les entraîneurs anglophones me parlent toujours en français. Quelles sont leurs raisons? Je ne veux pas le savoir. Il m'est arriver une seule fois de parler en anglais à un entraîneur et c'était un mohawk de Kanesatake qui ne parlait pas français.
    Bonne année!
    Stefan Allinger

  • Marcel Haché Répondre

    31 décembre 2010

    Cela s’est passé il y a trois ou quatre ans ans.
    Piste de courses de chevaux de Rideau Carleton. Banlieue d’Ottawa.
    Tout est à l’anglais. Pour parier, vaut mieux parler anglais ou trouver un guichetier qui parle français.
    Les francos sont très nombreux à Rideau Carleton. Sont aussi très discrets…
    Une particularité vraiment extraordinaire : au dessus d’un guichet de pari, il est annoncé avec pancarte qu’on peut y parier en français. Un seul guichet réservé aux francophones, au cas où ils seraient…encore unilingues.
    Le langage pour parier est assez codé. Parier dans une autre langue que la sienne devient une affaire sérieuse, mais pas insurmontable. Quand même…
    Je me présente à ce guichet pour parier en français. J’explique en français mon pari à la préposée. C’est une unilingue anglophone qui ne comprend absolument rien de ce que je dis. Je lui fais signe et pointe en direction de la pancarte. Français, la pancarte. Elle reconnait qu’il y a une pancarte, mais insiste pour que le pari soit fait en anglais.
    N’ai pas parié. J’ai mieux compris sans l’avoir vu le spectacle des franco-ontariens : « l’écho d’un peuple ».
    L’écho, c’est ce qui suit après qu’un peuple se soit fait humilié et discriminé, après qu’il ait pris le parti de la discrétion… avant celui de la disparition.
    Notre tour va venir aussi, un jour, au Québec, si on les laisse faire ici. On est ben partis… On connait la musique.
    Wake up, l’indépendance,oui-oui,l'in-dé-pen-dan-ce !
    Bonne année.

  • Jean-François-le-Québécois Répondre

    30 décembre 2010

    @ S. Allinger:
    «Est-ce qu’une loi obligeant les organisateurs d’événements sportifs a offrir au moins cinquante pour cent de musique francophone serait favorable à la pérennité du français au Québec ?».
    Excellente idée! Et la future loi en question, pourrait viser non seulement les rencontres sportives professionelles et amateures, mais aussi tout grand rassemblement public (sauf les concerts rock de groupes anglophones, bien sûr).